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Les Tournois de football

L'histoire des Coupes du Monde et d'Europe de football. Avec les résultats, effectifs et résumés signés par moi-même.

Coupe du Monde 1966 en Angleterre, Demi-finales: Allemagne de l'ouest - Union Soviétique

Publié le 27 Novembre 2020 par Ygor Parizel in Demi-finales, Allemagne de l'ouest, Union Soviétique, Franz Beckenbauer, Wolfgang Overath, Uwe Seeler, Helmut Schön, Helmut Haller, Albert Shesternyov, Karl-Heinz Schnellinger

Match 29

Demi-finales

25 juillet 1966

Goodison Park, Liverpool (38,300)

 

Allemagne de l'ouest - Union Soviétique 2-1 (Arb: Concetto Lo Bello, ITA)

Buts: 42' Haller (1-0), 67' Beckenbauer (2-0), 88' Porkuyan (2-1)

 

1 Hans Tilkowski (B. Dortmund, 31)

12 Wolfgang Overath (FC Cologne, 22)

11 Lothar Emmerich (B. Dortmund, 24)

14 Friedel Lutz (Ein. Francfort, 27)

4 Franz Beckenbauer (Bayern Munich, 20)

3 Karl-Heinz Schnellinger (AC Milan, 27)

5 Willi Schulz (SV Hambourg, 27)

6 Wolfgang Weber (FC Cologne, 22)

8 Helmut Haller (FC Bologne, 27)

10 Sigi Held (B. Dortmund, 23)

9 Uwe Seeler (C) (SV Hambourg, 29)

Entraîneur: Helmut Schoen

 

1 Lev Yashine (Dyn. Moscou, 36)

4 Vladimir Ponomaryov (CSKA Moscou, 26)

8 Josef Szabo (Dyn. Kiev, 26)

6 Albert Shesternyov (C) (CSKA Moscou, 25)

10 Vassili Danilov (Zenit Leningrad, 25)

11 Igor Chislenko (Dyn. Moscou, 27)

15 Galimzyan Khusainov (Spartak Moscou, 29)

12 Valeri Voronin (Torpedo Moscou, 26)

18 Anatoli Banishevski (Nefti Bakou, 20)

17 Valeri Porkuyan (Dyn. Kiev, 21)

19 Eduard Malofeev (Dyn. Minsk, 24)

Entraîneur: Nikolaï Morozov

 

Résumé

La première demi-finale oppose l'Allemagne de l'ouest et l'Union Soviétique respectivement 1er du Groupe B et du Groupe D, il y a donc une certaine logique. Franz Beckenbauer ouvre le bal grâce à un coup-franc de 25/26 mètres plein axe de l'échauffement pour Yashine. Cependant, ce sont les soviétiques qui imposent leur rythme et la possession de ballon mais le match est dur Beckenbauer, Emmerich et Szabo prennent chacun un billet de parterre ! Le plus inquiétant concerne Szabo a qui l'on pose un bandage à la cheville, le joueur sera diminué tout le long des 90 minutes. Assez peu d'actions par contre la possession s'équilibre, à la 15e une triple confusion dans la surface soviétique, Uwe Seeler n'est pas loin d'en transformer une en but. Valeri Voronin est averti pour la première fois du match. Dans ce deuxième quart d'heure ce sont les allemands qui s'installent dans les 50 mètres adverses mais les tentatives d'un côté comme de l'autre ne sont guère spectaculaires, les défenses prennent le dessus sur les attaques. Beckenbauer et Haller renouent avec leur action favorite, le "une-deux" avec un appui à 20 mètres des cages il s'agit peut-être bien de la solution pour débloquer le marquoir. Le buteur de Hambourg, Seeler se créé deux occasions d'abord de la tête puis à l'issu d'un cafouillage, il est stoppé par un défenseur. Puis c'est Emmerich qui arrive un chouïa en retard en seconde zone sur un tir dévié et ne peut conclure mais ça se précise pour les allemands. Ensuite, Lutz et Szabo se provoque mutuellement deux ou trois fois ce qui n'arrange pas l'état de l'ukrainien. Sur l'ouverture du score Haller malgré une perte d'équilibre perçoit dans le rectangle, une passe en profondeur du rond central de Schnellinger, 1-0. Seeler en pivot, à la retourne dans le petit-rectangle ne réussi pas à tromper Yashine dans la minute suivante au but. Quelques secondes avant le coup de sifflet marquant le repos, Chislenko de mauvaise humeur suite à une bousculade, balance un coup de pied dans les jambes en guise de vengeance, il est prié de quitter le terrain.

On ne voit pas comment les soviétiques menés au score, réduit à dix et avec leur moteur Szabo souffrant, pourraient bien s'en sortir et atteindre la finale de Wembley ? C'est Banishevski qui à peine la partie reprise se signale par un beau tir, Tilkowski se blesse à l'épaule sur le plongeon. Peu après, Beckenbauer d'un tir à 22 mètres score mais le goal est annulé pour un hors-jeu d'un des attaquants. Wolfgang Overath aurait du être puni pour un tackle très limite mais que l'arbitre ne voit pas ! Par contre Voronin est bien moins discret déjà sanctionné, il se permet de faire une autre grossière faute et en plus invective Seeler au sol. La demi-finale tombe ensuite dans un faux rythme dans lequel les allemands tardent à se mettre à l'abri. Le N°12 Overath d'un tir de la gauche donne du soucis à Yashine qui met en corner, sur celui-ci vient le 2-0 car Beckenbauer après que la défense soviétique ce soit dégagée attrape le cuir prend un élan, évite un opposant sortant sur lui et transforme en force. À 20 minutes du terme, on peut définitivement dire que la R.F.A. sera en finale. Franz Beckenbauer se fait remarquer dans le mauvais sens et bêtement par une semelle mais contrairement à beaucoup d'autres exemples durant ce tournoi, la légende allemande en devenir s'excuse auprès de l'arbitre et de sa victime. Les rouges par Banishevski tentent deux fois leur chance au but inquiétant légèrement Tilkowski mais sans plus. De l'autre côté, c'est Siggi Held un peu trop esseulé sur la gauche qui oblige Yashine à boxer son tir puis une longue possession soviétique se termine par un ballon balancé dans la boîte que Banishevski prolonge sautant plus haut que son surveillant, Tilkowski sort de sa ligne pour capter mais est gêné (fautivement ?) par Malofeev, le rempart germanique relâche alors le cuir derrière lui ou Porkuyan marque dans le but vide, 2-1 à la 88e. En conclusion, la Mannschaft était un peu plus costaud que l'U.R.S.S. dans ce choc, cela s'avère vrai surtout dans la zone de conclusion ou Haller a trouvé la faille sur une phase peu évidente. Le style agressif des soviétiques s'est en quelque sorte retourné contre eux, Szabo cherchant le contact en permanence se blesse et Chislenko nerveux est exclu déstabilisant l'équivalence entre les deux équipes.

Homme du match: Franz Beckenbauer

La jeune star du Bayern Munich est de plus en plus brillant dans ce tournoi. Il est au four et au moulin, son apport offensif en particulier est à acclamer notamment avec ses une-deux axiaux et en infiltration avec Seeler ou Haller qui jouent leurs rôles de pivots pour remiser, ça fonctionne de nombreuses fois durant chacun des matchs.

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