Coupe du Monde 1966 en Angleterre, Groupe A: Angleterre - Uruguay

Match 1

Groupe A

11 juillet 1966

Wembley, Londres (87,148)

Angleterre - Uruguay 0-0 (Arb: Istvan Zolt, HON)

1 Gordon Banks (Leicester City, 28)

2 George Cohen (Fulham, 26)

3 Ray Wilson (Everton, 31)

4 Nobby Stiles (Manchester United, 24)

5 Jackie Charlton (Leeds United, 31)

6 Bobby Moore (C) (West Ham United, 25)

7 Alan Ball (Blackpool, 21)

8 Jimmy Greaves (Tottenham, 26)

9 Bobby Charlton (Manchester United, 28)

11 John Connelly (Manchester United, 27)

21 Roger Hunt (FC Liverpool, 27)

Entraîneur: Alf Ramsey

1 Ladislao Mazurkiewicz (Penarol, 21)

2 Horacio Troche (C) (Cerro, 31)

3 Jorge Manicera (Nacional, 27)

5 Nestor Gonçalves (Penarol, 30)

6 Omar Caetano (Penarol, 27)

7 Julio César Cortés (Penarol, 25)

10 Pedro Rocha (Penarol, 23)

11 Domingo Pérez (Nacional, 30)

15 Luis Ubiña (Rampla Juniors, 26)

18 Milton Viera (Nacional, 20)

19 Hector Silva (Penarol, 26)

Entraîneur Ondino Viera

Résumé

Ce match d'ouverture de la Coupe du Monde 1966 entre la nation hôte et l'Uruguay (deux fois champions du Monde en 1930 et 1950 mais éliminé dès le premier tour en 62) n'offre que très peu d'émotions fortes. Les deux équipes étant incapables d'apporter le danger dans les rectangles, seules des frappes lointaines cassent la monotonie de la rencontre par Hunt, les Charlton et Pedro Rocha. D'autant que Bobby Charlton le maître à jouer des Three Lions loupe complètement son match malgré son gros volume de jeu, il rate énormément de passes et ne réussit jamais à cadrer un tir. Pourtant dans l'ensemble les anglais dominent la partie, plus par les duels remportés et par leurs courses que par la technicité car à la limite hormis Bobby Charlton et Alan Ball, les uruguayens possèdent une meilleure technique individuelle que les britanniques. Strictement aucune occasion digne de ce nom n'est à signaler !

Or les sud-américains restent cantonnés dans leur camp en défendant bas ne sortant que rarement sur des longs ballons balancés à l'aveugle sur les attaquants et par des déboulés de leur joueur le plus actif Caetano (le seul à avoir plus couru vers l'avant que latéralement !). Plus le temps avance en seconde période plus les sud-américains semblent reculer. Pourtant, il faut patiemment attendre le dernier quart d'heure, pour voir les anglais sentant le partage venir mettent plus de pression dans les seize mètres adverse, obtenant plusieurs corners, les deux plus belles occasions du match interviennent après la 85ème minute. D'abord une tête de Connelly (qui vient déjà de perdre des points pour le poste d'avant-centre !) sur la transversale suite à un des corners puis une tête décroisée frôlant la piquet droit de la part de Jackie Charlton. Au coup de sifflet qui fait office de délivrance au supplice, on peut remarquer la réaction des joueurs de la Céleste, celle-ci ne trompe pas, ils fêtent ce 0-0 comme une petite victoire, ils obtiennent ce qu'ils souhaitaient. En conclusion, un match fermé ou les défenses (l'Uruguay évoluant en 5-3-2) ont pris aisément le déçu sur les offensifs. Mais surtout une très médiocre ouverture pour la grande fête du football mondial.

Homme du match: Alan Ball.

C'est le plus jeune joueur anglais sur le terrain qui fait en réalité le meilleur match. Le seul à montrer une technique supérieur. Il dribble avec aisance, provoque et fournit des courses vers le rectangle donnant ainsi une leçon à Sir Charlton et au meilleur buteur de tous les temps de la Premier League, Jimmy Greaves.