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Les Tournois de football

L'histoire des Coupes du Monde et d'Europe de football. Avec les résultats, effectifs et résumés signés par moi-même.

Coupe du Monde 1966 en Angleterre, Groupe D: Union Soviétique - Chili

Publié le 22 Novembre 2020 par Ygor Parizel in Union Soviétique, Chili, Anzor Kavazashvili, Albert Shesternyov, Doublé, Elias Figueroa

Match 24

Groupe D

20 juillet 1966

Roker Park, Sunderland (22,000)

 

Union Soviétique - Chili 2-1 (Arb: John Adair, ULS)

Buts: 28' Porkuyan (1-0), 32' Marcos (1-1), 85' Porkuyan (2-1)

 

21 Anzor Kavazashvili (Torpedo Moscou, 26)

2 Viktor Serebryanikov (Dyn. Kiev, 26)

3 Léonid Ostrovskis (Dyn. Kiev, 30)

6 Albert Shesternyov (C) (CSKA Moscou, 25)

5 Valentin Afonin (SKA Rostov, 26)

9 Viktor Getmanov (SKA Rostov, 26)

13 Alexeï Korneev (Spartak Moscou, 27)

12 Valeri Voronin (Torpedo Moscou, 26)

16 Slava Metreveli (Dyn. Tbilissi, 30)

17 Valeri Porkuyan (Dyn. Kiev, 21)

20 Eduard Markarov (Nefti Bakou, 24)

Entraîneur: Nikolaï Morozov

 

13 Juan Olivares (Santiago Wanderers, 25)

1 Pedro Araya (Universidad de Chile, 24)

4 Humberto Cruz (Colo-Colo, 26)

11 Honorino Landa (Green Cross Temuco, 24)

7 Elias Figueroa (Santiago Wanderers, 19)

22 Guillermo Yavar (Universidad de Chile, 23)

12 Ruben Marcos (Universidad de Chile, 23)

14 Ignacio Prieto (Universidad Catolica, 22)

17 Leonel Sánchez (C) (Universidad de Chile, 30)

20 Alberto Valentini (Colo-Colo, 28)

21 Hugo Villanueva (Universidad de Chile, 27)

Entraîneur: Luis Álamos

 

Résumé

Nikolaï Morozov fait allégrement tourner son effectif étant d'ores et déjà au deuxième tour après les deux premières journées, il donne du temps de jeu à un peu tout le monde et fait souffler ses cadres en prévision du choc face à la Hongrie. Le coach chilien lui au contraire pour tenter de se qualifier de justesse mise sur la continuité, seul le N°22 Yavar entre en lice. Il faut attendre la 7e minute pour voir le géorgien doublure de Yashine, intervenir aisément sur un tir banal puis ensuite à la 10e le premier coup-franc d'une longue liste de Leonel Sanchez passer 3 mètres à côté. Les andins tentent bien d'aller mettre la pression sur la cage soviétique mais en vain, ils n'arrivent pas à se dépêtrer de la toile tissée par le bloc des Russies. D'ailleurs, la première occasion digne de ce nom est pour l'U.R.S.S. avec un tir des 16 mètres lourdement dévié de Voronin. C'est Kavazashvili à la 15e qui relâche un ballon au point de penalty mais l'attaquant chilien en se retournant ne peut cadrer du coup cela s'anime surtout via des bourdes des portiers car Olivares voit le cuir rouler sous son ventre quelques instants plus tard, heureusement pour lui aucun joueur soviétique ne s'attendait à cela et n'avait suivi. Il y a de la bonne volonté côté chilien, en gagnant ils peuvent éventuellement passer devant la Corée du nord mais comme lors des deux journées précédentes, ça manque d'efficience. Et leurs espoirs tombent en ruines lorsqu'à la 28e Porkuyan reçoit une passe quasi dans l'axe à une dizaine de mètres des buts et qu'en demi-volée fouettée de l'extérieur du droit il place en lucarne, la trajectoire croisée prend à contre-pied Olivares, 1-0. Le Chili revient rapidement au score avec un coup-franc travaillé et rentrant du capitaine Sanchez, le gardien géorgien repousse des poings sur la tête d'un joueur chilien qui d'une tête lobée surmonte la masse d'hommes située dans le petit-rectangle, rebondit sur l'équerre et atterrit dans les pieds de Marcos qui avait bien suivi l'action, 1-1. Est-ce que ces deux buts consécutifs vont lancer le match ? En tout cas le ton devient plus corsé, l'arbitre doit réprimander plusieurs joueurs des deux camps.

En seconde mi-temps rebelote, des fautes sont commises et la nervosité est présente. Markarov d'une spectaculaire reprise de volée aérienne loupe de peu de marquer puis à la 50e Porkuyan essaie de chercher la lucarne après avoir crocheté son adversaire mais le keep repousse sur Metreveli qui lui frappe trop doucement Olivares stoppe cette fois-ci. Le Chili inscrit un but annulé pour une faute sur le portier soviétique or ce sont les sud-américains qui provoquent des fautes aux alentours du grand-rectangle pour que Sanchez botte des coup-francs comme il en a le secret, c'est en effet le moyen le plus efficace pour eux, chacun des coups de pied arrêtés donné par ce joueur apporte le danger. Ils n'ont toujours pas renoncé visiblement mais éprouvent des difficultés à créer du jeu. Le chronomètre avance inexorablement le forcing est accentué sur dans les 30 mètres de Kavazashvili, le N°14 Prieto s'offre une opportunité avec un tir d'en-dehors du rectangle, le trajet passe à travers les jambes de presque tous, quelqu'un dévie légèrement et le cuir file à 20 centimètres du poteau, tout le monde était battu ce coup-là ! À 5 minutes du coup de sifflet final, un dégagement lointain du gardien soviétique rebondit au-dessus de la ligne arrière chilienne, Porkuyan plonge alors entre les deux défenseurs centraux et d'un subtil lob dépasse Olivares, 2-1. En conclusion, l'U.R.S.S. sort grande gagnante avec un 6/6 et Morozov a donné du repos à ses titulaires et boosté la confiance des remplaçants. Le Chili retourne au pays plus tôt que prévu, ils avaient terminé troisième du tournoi 4 ans auparavant à domicile mais sur les terres anglaises, le niveau n'était clairement pas là.

 

Homme du match: Valéri Porkuyan

L'ailier ukrainien a parfaitement supplée le titulaire habituel. Certes l'équipe tournait moins bien avec tout ces changements mais il a su tirer le meilleur de la situation en mettant des accélérations fréquentes et surtout a été tranchant au moment de conclure des actions avec deux très jolis buts prouvant son adresse.

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