Match 4
Groupe D
12 juillet 1966
Ayresome Park, Middlesborough (23, 006)
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Union Soviétique - Corée du nord 3-0 (Arb: Juan Gardeazabal Garay, ESP)
Buts: 31' Malofeev (1-0), 33' Banishevski (2-0), 88' Malofeev (3-0)
21 Anzor Kavazashvili (Torpedo Moscou, 25)
3 Leonids Ostrovskis (Dynamo Kiev, 30)
4 Vladimir Ponomaryov (CSKA Moscou, 26)
6 Albert Shesternyov (C) (CSKA Moscou, 25)
7 Murtaz Khurtsilava (Dinamo Tbilissi, 23)
8 Josef Szabó (Dynamo Kiev, 26)
11 Igor Chislenko (Dynamo Moscou, 27)
14 Giorgi Sichinava (Dinamo Tbilissi, 21)
15 Galimzyan Khusainov (Spartak Moscou, 29)
18 Anatoli Banishevski (Nefti Bakou, 20)
19 Eduard Malofeev (Dynamo Minsk, 24)
Entraïneur: Nikolaï Morozov
1 Chan-Myung Lee (Kigwancha, 19)
2 Li-Sup Pak (Amrokgang, 22)
3 Yung-Kyoo Shin (Moranbong, 24)
4 Bong-Chil Kang (8 Février Sports, 22)
5 Zoong-Sun Lim (Moranbong, 22)
6 Shung-Hwi Im (8 Février Sports, 20)
7 Doo-Ik Pak (Sans club, 24)
8 Seung-Zin Pak (C) (Moranbong, 25)
10 Ryong-Woon Kang (Rodongja, 24)
11 Bong-Zin Han (8 Février Sports, 20)
12 Seung-Il Kim (Moranbong, 20)
Entraîneur: Rye-Hyun Myung
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Résumé
Sur le papier, Union Soviétique - Corée du nord n'est pas l'affiche la plus affriolante de cette Coupe du Monde 66. Le choc semble à priori disproportionné entre les éternels outsiders de la décennie, bien que rajeunie et les néophytes coréens première nation d'Asie à participer à un Mondial de foot. La partie débute paisiblement l'U.R.S.S. prenant les choses en mains Banishevski gagnant un duel aérien avec le gardien Lee, sa reprise de la tête est stoppée sur la ligne par un défenseur. Suivent plusieurs tentatives non-cadrées des soviétiques, le danger vient principalement du flanc droit, celui de Chislenko qui distribue des centres et obtient des coups de coin. Pour les coréens seul un coup-franc anodin excentré surprend le remplaçant de Lev Yachine qui saisi la balle de justesse. Kang reçoit un vilain coup sur le genou qui aurait du valoir un avertissement à un soviétique, c'est très symbolique de ce début de match, les coréens sont impressionnés par l'impact physique de leurs adversaires mais doucement, ceux-ci prennent tout de même confiance en eux, et rééquilibrent les échanges. C'est pourtant à ce moment-là que l'U.R.S.S. frappe, à la demi-heure Malofeev termine une phase confuse quasi sur la ligne de but, le gardien Lee l'ayant déserté pour sortir dans les pieds d'un attaquant. Le 2-0 suit tout de suite après, un coup-franc sur la droite atterrit sur la tête de Banishevski qui place parfaitement sa reprise à partir du point de penalty dans la lucarne gauche, le marquage était présent mais le duel aérien n'a pas lieu.
Tout est dit à la mi-temps tant les coréens sont inoffensifs, d'ailleurs dès la première minute de la seconde période Malofeev en profondeur en profite pour lober acrobatiquement le gardien mais sa subtile frappe heurte la transversale. Ensuite, la Corée manque suite à un cafouillage de réduire l'écart, ils se rebellent même en se créant plusieurs actions dangereuses d'ailleurs ceux-ci ne se laissent plus faire Pak Doo-Ik venant même à gifler Szabo. Faut dire qu'incompréhensiblement dans ce moment de la partie les soviétiques commettent des fautes assez grossières. Banishevski, Chislenko et Szabo s'offrent des franches occasions de buts, tout comme le joueur de Tbilissi, Khurtsilava dont le shoot frôle le poteau mystifiant les adversaires. Le score de forfait (de l'époque) arrive après une jolie action de jeu qui voit une passe en hauteur au-dessus de la ligne de défense que Malofeev intercepte avec sa poitrine avant d'ajuster Lee, d'une finition pleine de sang-froid, 3-0. En conclusion, L'Union Soviétique s'en sort sans trop de frais, le combat n'étant pas d'une grande âpreté face à ces nord-coréens très tendre pour un tel niveau.
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Homme du match: Igor Chislenko
l'ailier droit du Dynamo Moscou est le joueur le plus néfaste pour la sélection asiatique, sa première mi-temps est bonne, il déborde, centre et dribble, c'est de ses pieds qui proviennent les occasions et les buts. Il s'éteint quelques peu dans les 20 premières minutes qui suivent la pause mais se reprend pour terminer en forme le match. Josef Szabo, l'ukrainien d'origine hongroise quant à lui domine le milieu de terrain tant à la récupération qu'à la construction, il aurait pu également être l'homme du match.