Match 16
Groupe D
16 juillet 1966
Roker Park, Sunderland (27, 800)
Union Soviétique - Italie 1-0 (Arb: Rudolf Kreitlein, ALL)
Buts: 57' Chislenko (1-0)
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1 Lev Yachine (Dynamo Moscou, 36)
10 Vassili Danilov (Zenit Leningrad, 25)
4 Vladimir Ponomaryov (CSKA Moscou, 26)
6 Albert Shesternyov (C) (CSKA Moscou, 25)
7 Murtaz Khurtsilava (Dinamo Tbilissi, 23)
8 Josef Szabó (Dynamo Kiev, 26)
11 Igor Chislenko (Dynamo Moscou, 27)
12 Valeri Voronin (Torpedo Moscou, 26)
15 Galimzyan Khusainov (Spartak Moscou, 29)
18 Anatoli Banishevski (Nefti Bakou, 20)
19 Eduard Malofeev (Dynamo Minsk, 24)
Entraîneur: Nikolaï Morozov
1 Enrico Albertosi (Fiorentina, 26)
12 Gianfranco Leoncini (Juventus Turin, 26)
4 Giacomo Bulgarelli (FC Bologne, 25)
5 Tarcisio Burgnich (Inter Milan, 27)
6 Giacinto Facchetti (Inter Milan, 23)
13 Giovanni Lodetti (AC Milan, 23)
14 Sandro Mazzola (Inter Milan, 23)
15 Luigi Meroni (FC Torino, 23)
16 Ezio Pasciutti (FC Bologne, 29)
21 Roberto Rosato (FC Torino, 22)
22 Sandro Salvadore (C) (Juventus Turin, 26)
Entraîneur: Edmondo Fabbri
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Résumé
Trois surprises sur la feuille de match, la disparition de Gianni Rivera (il est vrai, un peu effacé face au Chili) du onze transalpin et surtout de Barison le feu-follet du flanc gauche puis dans l'autre camp le retour de la légende Lev Yachine dans les buts soviétiques. Les deux sélections possèdent 2 points chacune et semblent être meilleures que les deux autres nations de la poule. Ce sont les finalistes de l'Euro 64 qui attaque les premiers, l'U.R.S.S. s'offre un cafouillage quasiment dans le petit-rectangle d'Albertosi, l'action est arrêtée pour un hors-jeu, mais c'était chaud ! Ils continuent à poser des problèmes à la Squadra Azzura dans les minutes qui suivent notamment sur l'aile gauche. Le quart d'heure atteint le jeu n'est pas follement enthousiasmant très peu de phases concrètes à voir, les deux sélections se jaugent et ce sont les azzuris sur quelques escarmouches rétablissent un peu l'équilibre du point de vue des possibilités même si les italiens utilisent essentiellement des longs ballons vers Sandro Mazzola. C'est d'ailleurs l'attaquant de l'Inter qui obtient la plus belle occasion avec un tir passant juste à quelques centimètres du montant, Yashine avait l'air d'être dessus. Plus on avance en durée, plus les deux équipes font des fautes, le rythme est sans cesse cassé. Entre deux tirs lointains terminant en tribune, Facchetti d'une reprise de la tête sur corner alarme et oblige Yashine à la claquette, celle-là aurait fini en but. Lorsque l'arbitre renvoie tout le monde aux vestiaires, on ne peut être que déçu par la qualité de la rencontre, typiquement le genre qui se jouera sur un détail ou un coup du sort.
Il faut attendre la 57e pour que la situation se débloque, Chislenko reçoit le cuir devant le grand rectangle, sur la ligne de celui-ci après une feinte de corps, il se débarrasse enfin de Facchetti et place d'une frappe limpide dans la lucarne opposée, 1-0. Dès lors les rouges semblent avoir fait le plus dur, Malofeev puis l'azéri Banishevski par des déboulés sèment la panique dans la défense transalpine, ce dernier en trouvant Khusainov qui malgré qu'il soit esseulé, trop empressé manque son tir en un-temps. La réaction se fait attendre côté italien, Chislenko malgré son but est beaucoup moins en vue que face à la Corée du nord bien muselé par Facchetti. Il ne reste plus énormément de temps au chronomètre lorsque Bulgarelli gagne enfin un duel sur son homologue Szabo puis adresse un centre plus ou moins au point de penalty sur le front de Pasciutti mais celle-ci est stoppée par la poitrine d'un défenseur s'en suit un imbroglio et c'est finalement Yashine qui se couche sur le ballon, certains italiens réclament une faute de main mais rien n'indique qu'elle ait eu lieu ! Puis c'est au N°15, Khusainov de faire parler de lui en deux temps; d'abord par un tir croisé qui touche légèrement le poteau puis surtout en ayant un face-à-face avec Albertosi qu'il prend à contre-pied mais les crampons gauche de ce dernier traînant dévient et empêchent de doubler le score. En conclusion, l'Union Soviétique est une équipe rodée, bien organisée qui compte sur des coups d'éclats de Chislenko ou Banishevski pour s'en sortir, la qualification est en poche. Quant à l'Italie après un premier match prometteur, elle s'avère sans idées, la tristesse du jeu chilien expliquait peut-être la bonne prestation italienne ?
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Homme du match: Josef Szabo
Le médian du Dynamo Kiev est le meilleur sur le terrain, en bon box-to-box, il défend devant sa surface, remporte son choc face à Bulgarelli et il est à la relance, percevant les ballons de ses arrières et les remontant sur des dizaines de mètres avant de distribuer à droite ou à gauche.