Match 32
Finale
21 juin 1970
Stade Aztèque, Mexico (107,412)
Brésil - Italie 4-1 (Arb: Rudi Glöckner, RDA)
Buts: 18' Pelé (1-0), 37' Boninsegna (1-1), 66' Gerson (2-1), 71' Jairzinho (3-1), 86' C. Alberto (4-1)
1 Félix (Fluminense, 32)
2 Brito (Flamengo, 30)
3 Piazza (Cruzeiro Belo Horizonte, 27)
4 Carlos Alberto (C) (Santos, 25)
5 Clodoaldo (Santos, 20)
7 Jairzinho (FC Botafogo, 25)
16 Everaldo (Gremio Porto Alegre, 25)
9 Tostão (Cruzeiro Belo Horizonte, 23)
10 Pelé (Santos, 29)
8 Gerson (FC Sao Paulo, 29)
11 Rivelino (Corinthians, 24) J
Entraîneur: Mario Zagallo
1 Enrico Albertosi (Cagliari, 30)
2 Tarcisio Burgnich (Inter Milan, 31) J
3 Giacinto Facchetti (C) (Inter Milan, 27)
5 Pierluigi Cera (Cagliari, 29)
8 Roberto Rosato (AC Milan, 26)
10 Mario Bertini (Inter Milan, 26) > 76'
11 Luigi Riva (Cagliari, 25)
13 Angelo Domenghini (Cagliari, 28)
15 Sandro Mazzola (Inter Milan, 27)
16 Giancarlo De Sisti (Fiorentina, 27)
20 Roberto Boninsegna (Inter Milan, 26) > 84'
Remplaçants
14 Gianni Rivera (AC Milan, 26) < 84'
18 Antonio Juliano (Napoli, 27) < 76'
Entraîneur: Ferruccio Valcareggi
Résumé
Finale du Mondial entre le Brésil le favori et l'Italie sérieux challenger. Les deux sélectionneurs n'osent pas bouger aux équipes-types, toujours pas de G. Rivera tandis que les douteux brésiliens sont bien présents. Faut pas attendre longtemps pour le 1er envoi cadré que Félix détourne en corner, il vient du gauche de L. Riva. Quant à Pelé par trois fois, il est envoyé au sol en moins de 5 minutes. La pression est sur la défense italienne en ce début de partie notamment par une série de coup-francs aux abords de la surface. Cependant, il y a des tirs pour les deux camps mais aucun n'apporte de danger. Plusieurs joueurs semblent être bien dans leurs pompes L. Riva, G. De Sisti et C. Alberto. Les italiens ont du répondant dans ce 1er quart d'heure mais à la 18e sur une rentrée en touche de Tostao, Rivelino en volée centre au second poteau ou Pelé dans un saut en déséquilibre réussi à frapper de la tête et tromper Albertosi, 1-0. Belle frayeur pour les Auriverdes lorsque Brito donne quasi un assist à Boninsegna en commettant une bourde mais l'intériste pousse son ballon trop loin ! 25 minutes qualitatives mais avec finalement peu de grosses occasions de buts. Tarcisio Burgnich fauche grossièrement Pelé en pleine cavale solitaire, il mérite la jaune. Rivelino essaie plusieurs fois sur coup-francs mais ce sont les spectateurs qui arrêtent les tirs ! On sent une certaine fébrilité dans l'axe défensif brésilien, et eux aussi font pas mal de fautes qui plus est. Jolie action offensive entre De Sisti et Mazzola, ce dernier est à deux orteils de tirer mais Brito fait un retour remarqué sur lui et l'en empêche. Puis c'est au tour de Pelé et Tostao de tenter de trouver un angle de tir dans les 16 mètres alors que Riva, Boninsegna et Rivelino eux réussissent à frapper mais médiocrement. Fin de période ou l'intensité a nettement baissée sur une nouvelle erreur d'un défenseur à 40 mètres de ses cages, Boninsegna fonce en avant, il efface Félix manque de s'emmêler les pinceaux avec Riva mais place tout de même dans le but vide, 1-1 égalisation pas volée. La mi-temps se fini par un jolie tentative cadrée de Domenghini. Rivelino prend une carte jaune. Il y a un début de polémique lorsque Pelé marque un but refusé car l'arbitre a interrompu l'action pour siffler la fin.
La première occasion vient d'un centre-tir de Carlos Alberto qui en fond de ligne réussi néanmoins à faire traverser à son envoi le petit-rectangle, Pelé se jette au second poteau mais est trop court. Plus de nervosité en ce 1er quart d'heure. Rivelino cadre un coup-franc alors qu'il est à plus de 30 mètres, ceux-ci s'accumulent d'ailleurs, pas loin d'une dizaine de coups de pied arrêtés ont lieu à ce moment du match. Domenghini manque de peu de marquer pour quelques centimètres lorsque il est décalé sur la droite et que son centre-tir est dévié dans le filet extérieur. Ensuite, le Brésil à plusieurs phases à l'entrée des 16 mètres mais ne trouve pas de possibilités de frappes. Mario Bertini fait énormément de fautes, il aurait du être averti mais il n'en est rien. On ne compte plus les coup-francs pour les brésiliens mais l'arbitre ne sanctionnant pas, les transalpins continuent. C'est encore Rivelino entre deux coup-francs complètement loupés qui heurte la barre sur l'un d'eux juste avant la 60e. La seconde mi-temps est sans cesse interrompue. Les avants auriverdes tapent un peu n'importe comment aux buts ! Jusqu'à ce que Jairzinho tente une percée par l'axe, G. Facchetti se met en opposition mais Gerson chipe le cuir se décale légèrement et croise un envoi à mi-hauteur qui trompe Albertosi, 2-1 à la 67e. Pelé joue à l'influence en volant à terre, mi simulation, mi provocation. Depuis la moitié de terrain, Gerson envoie un long ballon au second piquet ou Pelé s'envole, et remise de la tête dans l'axe ou Jairzinho surgit et de façon peu académique fait 3-1. Les champions sont désormais connus mais ils continuent à attaquer, le moral italien étant au plus bas ! Des joueurs des deux camps marchent de plus en plus, M. Bertini douloureux sort pour Juliano. Rivelino bien décalé par Gerson croque son tir, il a vraiment les pieds carrés aujourd'hui. Pelé et Jairzinho réalisent un une-deux dans les 16 mètres mais Pelé perd son face-à-face avec le keep italien. À la 80e, les italiens ont une action chaude dans le rectangle de Félix mais ne trouvent pas d'angle clair de frappe, Rivera monte au jeu 4 minutes après mais c'est beaucoup trop tard pour influencer le sort du match. Jairzinho affole sur la gauche le latéral droit, il repique vers l'axe donne à Pelé qui à l'aveugle lance en profondeur C. Alberto qui d'une frappe soudaine bat le gardien, 4-1 à 4 minutes de la fin. Le résultat est sans doute forcé mais les attaquants d'exceptions sont récompensés. Le match se termine dans une confusion lorsque les spectateurs refusent de rendre le ballon tandis que d'autres commencent à envahir les bords de la pelouse l'arbitre abrège donc les débats ! En conclusion, le Brésil s'adjuge définitivement le trophée Jules Rimet en remportant son 3ème titre en moins de 12 ans. C'est le triomphe de l'offensive, car ce sont bien les avants brésiliens qui ont fait la décision dans ce Mondial mexicain car la défense du Brésil n'a pas toujours été des plus sûr lors de ce tournoi. La Squadra Azzura c'est un peu le contraire avec sa défense solide mais un secteur offensif auquel il faut des dizaines d'occasions pour faire mouche.
Homme du match: Gerson
Gerson est l'homme de cette finale. Non seulement, il inscrit le 2-1 mais son activité est formidable, il récupère, va au duel face à Mazzola, distribue avec lucidité des ballons courts ou longs. D'autres joueurs ont été bons durant ce match mais le milieu du FC Sao Paulo au-dessus du lot.