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Les Tournois de football

L'histoire des Coupes du Monde et d'Europe de football. Avec les résultats, effectifs et résumés signés par moi-même.

Coupe du Monde 1970 au Mexique, Groupe 2: Italie - Suède

Publié le 6 Décembre 2020 par Ygor Parizel in Italie, Suède, Giacinto Facchetti, Luigi Riva, Sandro Mazzola, Ronnie Hellström, Jack Taylor, Bo Larsson, Ove Grahn, Ove Kindvall, Jan Olsson

Match 6

Groupe 2

3 juin 1970

Stade Luis Dosal, Toluca (13,433)

 

Italie - Suède 1-0 (Arb: Jack Taylor, ANG)

Buts: 10' Domenghini (1-0)

 

1 Enrico Albertosi (Cagliari, 30)

2 Tarcisio Burgnich (Inter Milan, 31)

3 Giacinto Facchetti (C) (Inter Milan, 27)

5 Pierluigi Cera (Cagliari, 29)

7 Comunardo Niccolai (Cagliari, 23) > 37'

10 Mario Bertini (Inter Milan, 26)

11 Luigi Riva (Cagliari, 25)

13 Angelo Domenghini (Cagliari, 28)

15 Sandro Mazzola (Inter Milan, 27)

16 Giancarlo De Sisti (Fiorentina, 27)

20 Roberto Boninsegna (Inter Milan, 26)

Remplaçants

8 Roberto Rosato (AC Milan, 26) < 37'

Entraîneur: Ferruccio Valcareggi

 

1 Ronnie Hellström (Hammarby, 21)

3 Kurt Axelsson (FC Bruges, 28)

4 Björn Nordqvist (C) (IFK Norrköping, 27)

5 Roland Grip (AIK Stockholm, 29)

6 Tommy Svensson (Östers IF, 25)

7 Bo Larsson (Malmö FF, 26) > 80'

8 Leif Eriksson (Örebro SK, 28) > 68'

9 Ove Kindvall (Feyenoord, 27)

10 Ove Grahn (Grasshopper Zürich, 27)

13 Claes Cronqvist (Djurgardens, 25) J

20 Jan Olsson (GAIS, 28)

Remplaçants

19 Göran Nicklasson (IFK Göteborg, 27) < 80'

21 Inge Ejderstedt (Östers IF, 23) < 68'

Entraîneur: Orvar Bergmark

Résumé

L'Italie entre en lice dans ce Mondial mexicain en affrontant la Suède. Les champions d'Europe en 68 figurent légitimement parmi les prétendants or il y a eu un renouvellement dans le noyau, 12 joueurs comptant moins de 10 sélections mais Valcareggi se base sur les interistes et sur les surprenants champions d'Italie de Cagliari. La Suède est absente depuis 58 et sa Coupe du Monde à domicile, la nation scandinave est celle qui recèle le plus d'expatriés 6 des 22 jouent à l'étrangers. Même pas une minute de passée que la Squadra obtient déjà un beau coup-franc au coin du rectangle, un symbole de ce début de match. Les échanges sont rythmés cela dit, plutôt plaisant même si les suédois n'arrivent pas jusqu'au but adverse. Luigi Riva manque de chance dans le petit-rectangle après une astucieuse remise de la tête de Boninsegna, on passe très très près du but. Mais celui-ci ne tarde pas à la 10e, Domenghini joue un corner rapidement et se retrouve à 18 mètres des buts légèrement désaxé son tir au premier poteau fait mouche avec la complicité fautive de Hellström qui voit le cuir lui passer sous le corps, 1-0. Tout de suite, l'Italie joue un peu plus bas laissant seuls devant, Boninsegna et Riva. Ce dernier réalise un joli slalom en fond de ligne mais sans réussir à tirer proprement, à l'image de cette équipe d'Italie qui allie technicité et intelligence pour faire circuler le ballon. Enrico Albertosi dans sa cage n'a pas de travail car les défenseurs transalpins s'interposent sur tous les mouvements et interceptent les frappes. Vers la demi-heure, les italiens posent encore plus le jeu et endorment les suédois, c'est Boninsegna qui tente sa chance au but même. C'est vers la fin des 45 minutes que Eriksson envoie une frappe se logeant dans le petit-filet extérieur, il était temps ! Niccolai blessé quelques minutes plus tôt est remplacé par le médian du Milan AC, Roberto Rosato, un changement qui semble apporter un flottement dans l'organisation, les scandinaves en profitent un peu pour mener les débats mais ça ne dure pas longtemps, les italiens se reprennent et Riva sème la panique dans le rectangle deux ou trois fois avant le sifflet de la pause. La Squadra Azzura démontre une maîtrise impressionnante dans son jeu.

En ces premières minutes de la seconde période, ce sont les suédois qui contrôle le cuir mais là encore cela ne durera pas ! Pourtant Grahn si il avait osé jouer du pied gauche aurait peut-être pu rétablir l'égalité, son tir en un-temps passe loin à côté. Les jaunes et bleus durcissent quelque peu les contacts vers la 60e probablement agacés par cette défense italienne tout bonnement infranchissable. Cette mi-temps est moins palpitante que la précédente, Grahn et Kindvall les leaders offensifs ne trouvent pas la faille d'autant que les italiens sont plus prudents et sortent moins. Sandro Mazzola reconverti en meneur de jeu depuis l'arrivée de Riva, des 20 mètres désaxé tente mais son tir est capté sagement par Hellström puis c'est Boninsegna qui subtilement essaie mais un défenseur s'intercale sur le trajet et concède un corner enfin Bertini avec un shoot croisé prouvent que les italiens sont toujours là. La Suède est dangereuse par l'intermède de Grahn qui à bout portant tombe sur Albertosi ensuite c'est le 4e du Ballon d'or 1969 Kindvall qui s'échappe seul vers le goal, dribble le keep italien marque mais est hors-jeu. Luigi Riva (lui 2e au classement du Ballon d'or 69) et Sandro Mazzola auront une dernière belle opportunité chacun. En conclusion, l'Italie mérite les deux points de la victoire mais ils devront se montrer plus réalistes à l'avenir car finalement ils gagnent sur une bourde du gardien adverse. La Suède paraît inoffensive face à une défense aussi irréprochable peut-être pourront-ils mieux évoluer contre l'Uruguay et Israël ?

 

Homme du match: Giacinto Facchetti

Le capitaine italien est impassable durant les 90 minutes, aucun duel perdu et sans faire de fautes. Son placement est intelligent et il couvre une grande surface de jeu comme tous ses collègues de la ligne arrière. Enfin Facchetti est certainement le meilleur relanceur de ceux-ci.

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