Match 10
Groupe 2
6 juin 1970
Stade Cuauhtémoc, Puebla (29,968)
Uruguay - Italie 0-0 (Arb: Rudy Glöckner, RDA)
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1 Ladislao Mazurkiewicz (Penarol, 25)
2 Atilio Ancheta (Nacional, 21)
3 Roberto Matosas (Penarol, 30)
4 Luis Ubiña (C) (Nacional, 29)
5 Julio Montero Castillo (Nacional, 26)
6 Juan Mujica (Nacional, 26)
7 Luis Cubilla (Nacional, 30)
17 Ruben Bareno (Cerro, 26) > 70'
9 Victor Espárrago (Nacional, 25)
10 Ildo Maneiro (Nacional, 22)
20 Julio César Cortès (Penarol, 26) J
Remplacements:
19 Oscar Zubia (River Plate Montevideo, 24) < 70'
Entraîneur: Juan Hohberg
1 Enrico Albertosi (Cagliari, 30)
2 Tarcisio Burgnich (Inter Milan, 31)
3 Giacinto Facchetti (C) (Inter Milan, 27)
5 Pierluigi Cera (Cagliari, 29)
8 Roberto Rosato (AC Milan, 26)
10 Mario Bertini (Inter Milan, 26)
11 Luigi Riva (Cagliari, 25)
13 Angelo Domenghini (Cagliari, 28) > 46'
15 Sandro Mazzola (Inter Milan, 27)
16 Giancarlo De Sisti (Fiorentina, 27)
20 Roberto Boninsegna (Inter Milan, 26)
Remplacements
21 Giuseppe Furino (Juventus Turin, 23) < 46'
Entraîneur: Ferruccio Valcareggi
Résumé
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Le Stade Cuauhtémoc accueille une rencontre qui risque bien d'être tendue et dont le vainqueur sera quasi qualifié. La Squadra s'est compliquée les choses face à la Suède alors qu'elle était nettement au-dessus alors que la Céleste sans forcer a terrasser la courageuse mais limitée sélection d'Israël. Peu de modifications dans les onze de départ, un forfait dans chaque équipe. Le match démarre par un "round d'observation" qui s'éternise, la possession de balle est l'apanage de l'Uruguay sans qu'ils en fassent quelque chose de concret hormis une phase confuse mais qui n'aboutit pas par un tir au but. Les italiens perdent assez rapidement le cuir lorsqu'ils remontent le terrain depuis leur 16 mètres, les défenseurs prennent le dessus sur les avants, il y a des beaux gestes défensifs des deux côtés. Au bout d'une vingtaine de minutes, on sent qu'il n'y aura pas de pluie de buts sur le gazon de Puebla par contre le soleil tape fort, et le manque d'air se fait sentir dans l'attitude des joueurs. Beaucoup de turnover et de frappes loin des cadres (notamment pour les uruguayens), le rythme est lent parfois encore cassé par des petites fautes vraiment peu aisé de développer du jeu. Dans de telles conditions vers la demi-heure le plus gros danger est une sortie aérienne audacieuse de Mazurkiewicz juste devant Gigi Riva qui attend au second poteau le centre lointain de Bertini. Cortès prend la jaune sur un tackle sévère et inutile, le public exige un jeu plus spectaculaire en rouspétant sur les passes en retrait. Une reconversion rapide des italiens menée par Boninsegna et Riva termine par un tir excentré dans le petit-filet extérieur de celui-ci tandis qu'en face c'est Cortès qui de 25 mètres oblige Albertosi à un plongeon au sol enfin un tir cadré pour la Céleste ! La mi-temps est la bienvenue, la Squadra a laissé volontairement la possession à un adversaire peu à l'aise lorsqu'il doit faire le jeu. On se croirait par moments revenu aux belles heures du Catenaccio intériste d'Herrera.
Giuseppe Furino de la Juve est monté à la place de Domenghini sur l'aile droite alors que les tifosis réclament Gianni Rivera qui est le Ballon d'or 1969 et qui n'a pas encore joué une minute, Valcareggi lui préférant Mazzola. Le N°2 Burgnich sauve de justesse les siens lorsque Bareno reçoit une offrande dans le petit-rectangle. Ensuite, Luigi Riva et puis Juan Mujica testent les prises de balles des deux gardiens vers l'heure de jeu on se demande bien comment va-t-on éviter le 0-0 ? Un envoi apparemment anodin de Maneiro redescend dangereusement sous la barre, Albertosi doit la claquer en corner. De plus en plus, le cuir est dans les pieds de joueurs à l'arrêt ce qui ne fait qu'encore ralentir l'ensemble de la rencontre. Les dernières 30 minutes voient plusieurs tentatives plus ou moins éloignées mais aucune d'entre-elles n'est cadrée. En toute fin de match, sur un coup de coin Albertosi et un uruguayen se heurtent et restent étendus un long moment, c'est le signal qu'il faut en finir. En conclusion, ces deux nations (Championne d'Europe en 68 et Championne d'Amérique du sud en 67) ayant pour objectif le dernier carré de la compétition se neutralisent presque d'un commun-accord, elles se satisfassent d'un point supplémentaire en possédant déjà deux chacun.
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Homme du match: Giancarlo De Sisti
Choisir c'est pas toujours renoncé ! Peu d'acteurs de ce Uruguay - Italie sortent du lot. Sauf peut-être De Sisti, l'élément le plus vaillant premier à harceler le porteur du ballon grâce à sa position de sentinelle devant la défense mais aussi tenant le rôle de relayeur pour transmettre la sphère de la ligne arrière aux offensifs.