Coupe du Monde 1970 au Mexique, Match pour la troisième place: Allemagne de l'ouest - Uruguay

Match 31

Match pour la troisième place

20 juin 1970

Stade Aztèque, Mexico (104,403)

Allemagne de l'ouest - Uruguay 1-0 (Arb: Antonio Sbardella, ITA)

Buts: 25' Overath (1-0)

22 Horst Wolter (Ein. Brunswick, 28)

6 Wolfgang Weber (FC Cologne, 26)

11 Klaus Fichtel (Schalke 04, 25)

3 Karl-Heinz Schnellinger (AC Milan, 30) > 46'

7 Berti Vogts (B. Mönchengladbach, 23)

10 Siggi Held (B. Dortmund, 27)

9 Uwe Seeler (C) (SV Hambourg, 33)

15 Bernd Patzke (Hertha Berlin, 27)

14 Reinhard Libuda (Schalke 04, 26) > 73'

12 Wolfgang Overath (FC Cologne, 26)

13 Gerd Müller (Bayern Munich, 24)

Remplaçants

16 Max Lorenz (Ein. Brunswick, 30) J < 46'

17 Hannes Löhr (FC Cologne, 27) J < 73'

Entraîneur: Helmut Schön

1 Ladislao Mazurkiewicz (Penarol, 25)

2 Atilio Ancheta (Nacional, 21)

3 Roberto Matosas (Penarol, 30)

4 Luis Ubiña (C) (Nacional, 29) J

5 Julio Montero Castillo (Nacional, 26) J

6 Juan Mujica (Nacional, 26)

7 Luis Cubilla (Nacional, 30)

15 Dagoberto Fontes (Defensor Sporting, 27) J > 46'

11 Julio Morales (Nacional, 25)

10 Ildo Maneiro (Nacional, 22) > 67'

20 Julio César Cortès (Penarol, 26)

Remplaçants

9 Victor Esparrago (Nacional, 25) < 46'

13 Rodolfo Sandoval (Penarol, 21) < 67'

Entraîneur: Juan Hohberg

Résumé

Ce match pour la troisième place du podium entre l'Uruguay et la R.F.A. est une opposition de style, entre l'agressivité sud-américaine et le jusqu'auboutisme germanique. Est-ce que les deux équipes nationales seront motivées ? Cela n'est pas toujours le cas ! Helmut Schön fait largement tourner ses titulaires alors que Hohberg n'y touche pas d'un iota. Le Stade Aztèque est plein à craquer. Les minutes d'observations ont lieu bizarrement la possession est uruguayenne, les nombreux changements dans le onze ouest-allemand habituel est certainement une explication à cela. Cependant les actions offensives sont pour les hommes de Schön. À la fin du 1er quart d'heure les uruguayens essaient plusieurs fois d'en-dehors du rectangle mais sans cadrer. La première véritable occasion est pour G. Müller mais celui-ci perd son face-à-face avec Mazurkiewicz, il avait été excellement lancé en profondeur par Overath. Ce dernier est omniprésent en ce début de partie, quasi tous les ballons transitent par ses pieds et c'est lui qui va marquer à la 25e. Il est à la base de l'action en lançant à droite Libuda, l'ailier centre au second piquet sur la tête de Seeler qui remise vers l'axe à Müller qui dos au but donne en retrait à Overath qui sur sa lancée allume et fait 1-0. Une phase on ne peut plus classique pour la Mannschaft. La Céleste en 30 minutes n'a pour ainsi dire pas fouler l'herbe du grand-rectangle allemand ! Mais c'est justement à l'entame du troisième quart d'heure qu'ils vont se révolter. Sur un corner, Wolter loupe sa sortie aérienne et Castillo domine son opposant de la tête, c'est Patzke qui sauve de façon peu académique à moins d'un mètre de la ligne. Puis sur un centre précis de ce même Castillo, c'est Cortès au point de penalty prend le ballon du cou mais son envoi est cadré, Wolter est obligé de sortir une claquette, sur le corner qui suit rebelote Wolter sort exactement le même geste sur une reprise de la tête de Castillo. Les coups de coin se multiplient pour les uruguayens dans ces derniers instants. Nouvelle occasion pour Maneiro dans le petit-rectangle qui reprend du front un ballon venant du premier poteau ou la sortie du gardien est approximative, c'est Schnellinger qui est miraculeusement sur la trajectoire de l'essai de Maneiro. Ce temps-fort ne donnera rien car la dernière opportunité pour Fontes qui crochète Vogts quasi dans le petit-rectangle n'arrive pas à shooter à cause d'un retour de Schnellinger qui tackle le cuir. La pause est atteinte sans que l'Uruguay ait pu concrétiser leurs énormes possibilités.

Max Lorenz monté au jeu pénètre par l'axe de la défense et adresse une belle frappe qui frôle le poteau. Mais les germaniques jouent bien trop bas, ils laissent venir comme en fin de 1ère période. Victor Esparrago également apparu sur la pelouse se montre immédiatement, il arrive un centième de seconde en retard pour couper la course du ballon de la tête, le gardien était à coup sûr battu, cette action suivait une phase dangereuse confuse menée par Cubilla. Les sud-américains mériteraient largement d'avoir déjà égalisé ! Le capitaine Seeler à aussi une belle opportunité en reprenant à 17 mètres comme elle vient la balle, cela passe de peu au-dessus. Cortès des 25 mètres envoie un boulet que Wolter doit boxer fermement des deux poings. Ce quatrième quart d'heure est le plus animé. Mazurkiewicz ensuite va chercher en pleine lucarne un tir d'Overath, il la capte avec beaucoup de classe. L'heure de jeu est là, lorsque Maneiro sur le flanc droit centre superbement vers Esparrago qui décroise sa reprise de la tête mais le cuir tape le bas du montant. Décidément la Céleste est maudite. Une énième scène bouillante, V. Esparrago lobe de la tête Wolter mais Fichtel dégage, moins de 30 secondes plus tard Cubilla semble enfin tromper le portier mais B. Vogts dégage le ballon qui va franchir doucement la ligne. C'est à peine croyable autant de buts tout faits, ont-ils laissé passer leurs chances ? Néanmoins il reste près de 20 minutes au chrono. Max Lorenz met une baffe à Esparrago, et devrait être exclu ! L'Uruguay place énormément de joueurs dans les 16 mètres dont Ubina et Anchetas, les défenseurs axiaux jouent quasi comme attaquants. Cubilla rate encore deux occasions sur des tirs assez moyens. Anchetas sur une reprise de la tête oblige Wolter à contrer en plein vol, ce sera l'ultime opportunité d'une longue liste. En conclusion, la R.F.A. après avoir débloqué le score a tablé sur sa ténacité et la lucidité de ses défenseurs pour arrêter les uruguayens. Ceux-ci méritaient nettement d'au moins revenir à égalité mais ils ont été beaucoup trop maladroit, ils ont raté des buts presque faits.

Homme du match: Wolfgang Overath

Le joueur de Cologne fait une première demi-heure véritablement impressionnante, ponctuée par un joli but venant d'une belle action collective. Ensuite, il a défendu corps et âme aidant ses arrières qui eux ont parfois du combler les absences du gardien. Overath est un des deux ou trois meilleurs milieux du tournoi.