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Les Tournois de football

L'histoire des Coupes du Monde et d'Europe de football. Avec les résultats, effectifs et résumés signés par moi-même.

Coupe du Monde 1970 au Mexique, Quarts de finale: Mexique - Italie

Publié le 25 Décembre 2020 par Ygor Parizel in Mexique, Italie, Luigi Riva, Gianni Rivera, Giacinto Facchetti, Sandro Mazzola, Rudolf Scheurer, Quarts de finale, Tarcisio Burgnich, Angelo Domenghini, Doublé

Match 26

Quarts de finale

14 juin 1970

Stade Luis Dosal, Toluca (26,851)

 

Mexique - Italie 1-4 (Arb: Rudolf Scheurer, SUI)

Buts: 13' Gonzalez (1-0), 25' Domenghini (1-1), 63' Riva (1-2), 70' Rivera (1-3), 76' Riva (1-4)

 

1 Ignacio Calderón (Chivas Guadalajara, 26)

3 Gustavo Peña (C) (Cruz Azul, 27)

5 Mario Pérez (Club América, 23)

8 Antonio Munguía (Cruz Azul, 27) > 60'

15 Hector Pulido (Cruz Azul, 27)

13 José Vantolrá (Toluca, 27)

14 Javier Guzmán (Cruz Azul, 25)

11 Aaron Padilla (Pumas, 27)

17 José Luis Gonzalez (Pumas, 27) > 68'

19 Javier Valdivia (Chivas Guadalajara, 28)

21 Javier Fragoso (Club América, 28)

Remplaçants

9 Enrique Borja (Club América, 24) < 68'

16 Isidoro Diaz (Léon, 32) < 60'

Entraîneur: Raul Cárdenas

 

1 Enrico Albertosi (Cagliari, 30)

2 Tarcisio Burgnich (Inter Milan, 31)

3 Giacinto Facchetti (C) (Inter Milan, 27)

5 Pierluigi Cera (Cagliari, 29)

8 Roberto Rosato (AC Milan, 26)

10 Mario Bertini (Inter Milan, 26)

11 Luigi Riva (Cagliari, 25)

13 Angelo Domenghini (Cagliari, 28) > 84'

15 Sandro Mazzola (Inter Milan, 27) > 46'

16 Giancarlo De Sisti (Fiorentina, 27)

20 Roberto Boninsegna (Inter Milan, 26)

Remplaçants

14 Gianni Rivera (AC Milan, 26) J < 46'

19 Sergio Gori (Cagliari, 24) < 84'

Entraîneur: Ferruccio Valcareggi

 

Résumé

Sans doute sur le papier, le quart le moins existant ! L'Italie et le Mexique ayant été très inégaux dans leurs trois matchs de groupe. Les deux sélectionneurs font confiance aux mêmes 11 que pour leurs derniers matchs face à la Belgique et à Israël. Dans les 2 premières minutes, les italiens font le forcing sur le camp mexicain mais cela ne dure pas, rapidement le Mexique prend la possession dans 10 minutes d'entames assez agréable. Javier Fragoso à 30 mètres des buts d'Albertosi accélère, Rosato perd son équilibre laissant tout le loisir au porteur du ballon d'avancer et de donner un assist précis à Gonzalez qui s'était infiltré entre les défenseurs, ce dernier d'un petit extérieur du pied fait 1-0 en fusillant le keep de Cagliari. Les mexicains ne sont pas rassasiés, ils monopolisent le cuir, et ce n'est qu'un intermède lorsque Gigi Riva arrache le ballon à une vingtaine de mètres adverse et enchaîne mais il croise trop comme souvent depuis le début du tournoi, sur le contre Albertosi effectue un joli plongeon sur un tir de Valdivia. 20e minute et la Squadra Azzura n'a toujours pas réellement de réaction ! Les joueurs mexicains tentent principalement à distance, qui passent loin. Luigi Riva sur la droite du rectangle force le passage entre deux mexicains, cela ne fonctionne pas mais A. Domenghini juste derrière récupère le ballon et centre au sol or la trajectoire de ce centre est malencontreusement dévié par Pena (c'est un auto-goal en réalité) et termine près du poteau le gardien est piégé, 1-1. Désormais les deux équipes ont des difficultés à instaurer un jeu fluide, du déchet mais pour une fois S. Mazzola semble en forme et se démène, il n'est pas assez entouré. Des sueurs froides pour la défense italienne lorsque sur un débordement sur la gauche de Valdivia, ce dernier centre au sol l'attaquant arrive en retard. Dans cette seconde moitié de mi-temps, la domination du Mexique a disparue, c'est plus équilibré comme rencontre. Giacinto Facchetti de son "mauvais pied" envoi un super tir que Calderon ne capte pas, L. Riva n'est pas assez prompt.

Gianni Rivera remplace Mazzola durant les 15 minutes de pause. C'est lui qui va trouver dès la première minute Riva dans le rectangle mais sa tête en déséquilibre ne trompe pas Calderon, ensuite c'est Boninsegna qui fait une percée par l'axe mais est arrêté dans le rectangle, c'était dangereux tout de même. Les avants du Mexique, Munguia et Guzman continuent quant à eux de frapper à distance mais sans succès. Domenghini et Rivera s'entendent bien et sont incisifs. Le vétéran Diaz monte au jeu; juste après intervient le miracle de Toluca, lorsque Gigi Riva dans le rectangle reçoit une excellente passe de Rivera, le N°11 étant coincé recule et se trouve un petit angle de frappe, Riva retrouve sa précision et fait 1-2 à raz du poteau. Sur la remise en jeu, le Mexique obtient un corner sur lequel Pulido d'une frappe de la tête puissante mystifie tout le monde sauf un défenseur qui dégage du crâne sur la ligne. Puis c'est un "tir de mammouth" de Gonzalez excentré sur la droite qui pousse Albertosi à une parade difficile. Enrique Borja à son tour monte pour renforcer l'attaque. À la 70e, Rivera ouvre en profondeur vers Riva, l'action est brouillonne avec 3 tirs italiens, des déviations pour finir sur Rivera qui attrape le ballon et frappe premier poteau pour le 1-3. Le score ne reflète pas le physionomie du match ! Sur une chevauchée de G. Rivera sur la gauche celui-ci trouve à nouveau L. Riva qui essaie de dribbler le gardien mais n'y arrive pas vraiment mais en s'y reprenant en deux fois réussi néanmoins à inscrire de manière pas très esthétique le 4e but transalpin. Le Mexique est K.O. debout, ce sont les italiens qui terminent même le mieux la partie, Domenghini souffle en sortant pour Gori. Les 90 minutes se finissent par deux ou trois actions un peu chaudes dans les rectangles. En conclusion, le 5-3-2 de Valcareggi très solide défensivement manque d'impact offensif, les attaquants doivent faire de longues courses et se débrouiller en infériorité numérique constante. L'Italie est en demi-finale en ayant bien joué qu'une seule mi-temps depuis le début de la compétition, et le Mexique est éliminé alors qu'il a réalisé sa meilleure prestation.

 

Homme du match: Gianni Rivera

Gianni Rivera a prouvé en 45 minutes qu'il est plus apte à créer des différences que Mazzola (auteur d'une bonne mi-temps pourtant !). Son sens du jeu, les passes précises dans le jeu court ou long ont fait gagner l'Italie, c'est lui qui a sorti la Squadra de l'impasse. Le joueur de l'AC Milan vient-il de confirmer qu'il doit être le titulaire ? Certainement que oui.

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