Match 25
/image%2F6132870%2F20201105%2Fob_682abf_uru-urs-3.jpg)
Quarts de finale
14 juin 1970
Stade Aztèque, Mexico (26,085)
Union Soviétique - Uruguay 0-0 a.p. 0-1 (Arb: Laurens Van Ravens, P-B)
Buts: 117' Esparrago (0-1)
2 Anzor Kavazashvili (Spartak Moscou, 29)
5 Vladimir Kaplychnyi (CSKA Moscou, 26)
3 Valentin Afonin (SK Rostov, 30)
4 Revaz Dzodzuashvili (Din. Tbilissi, 25)
9 Albert Shesternyov (C) (CSKA Moscou, 28)
17 Gennadi Yevryuzhikhin (Dyn. Moscou, 26)
14 Vladimir Muntyan (Dyn. Kiev, 23)
8 Murtaz Khurtsilava (Din. Tbilissi, 27) > 86'
16 Anatoli Byshovets (Dyn. Kiev, 24) J
11 Kakhi Asatiani (Din. Tbilissi, 23) > 71'
21 Vitali Khmelnytskyi (Dyn. Kiev, 26)
Remplaçants
7 Gennadi Logofet (Spartak Moscou, 28) < 86'
12 Nikolaï Kiselev (Spartak Moscou, 23) < 71'
Entraîneur: Gavril Kachalin
1 Ladislao Mazurkiewicz (Penarol, 25)
2 Atilio Ancheta (Nacional, 21)
3 Roberto Matosas (Penarol, 30)
4 Luis Ubiña (Nacional, 29)
5 Julio Montero Castillo (Nacional, 26)
6 Juan Mujica (Nacional, 26)
7 Luis Cubilla (Nacional, 30)
15 Dagoberto Fontes (Defensor Sporting, 27) > 103'
11 Julio Morales (Nacional, 25) > 86'
10 Ildo Maneiro (Nacional, 22)
20 Julio César Cortès (Penarol, 26)
Remplaçants:
9 Victor Esparrago (Nacional, 25) < 103'
18 Alberto Gomez (Liverpool Futbol Club, 26) < 86'
Entraîneur: Juan Hohberg
/image%2F6132870%2F20201105%2Fob_081e2f_uru-urs-2.jpg)
Résumé
Les deux nations alignent certainement ce qu'elles peuvent de mieux pour ce rendez-vous. Difficile à dégager un favori mais est-ce que l'Uruguay aura digéré la défaite à la dernière seconde face à la Suède ? Ce sont les soviétiques qui entament le mieux la partie, ils ont une occasion quatre étoiles par V. Khmelnytskyi qui complètement oublié au petit-rectangle manque de conclure un centre idéal venant de la droite, n'ayant pas le réflexe qu'il faut ! Une action qui va comme immuniser la défense uruguayenne pour la suite. Ceux-ci comme d'habitude dans les matchs à élimination directe sont hyper agressifs et pourrissent le jeu, très tôt d'ailleurs R. Matosas est jauni par l'arbitre. Déjà dans les 10 premières minutes de nombreux arrêts de jeu sont à signaler, V. Afonin reste longtemps au sol. Aucune ne prend vraiment le dessus sur l'autre malgré une domination territoriale soviétique hormis quelques centres du flanc droit pas grand chose à voir. Puis c'est Montero qui est averti dans ce match qui se déroule essentiellement sur un plan physique avec beaucoup de duels rugueux. Vers la 20e, l'Uruguay pointe le bout du nez hors de ses 50 mètres et possède un peu plus de ballon mais jouant très bas lorsqu'ils récupèrent le cuir, ils ont énormément de terrain à remonter et n'y parviennent pas. À la demi-heure, on se demande déjà comment les soviétiques vont bien pouvoir sortir du piège tendu par les sud-américains ? Les fautes s'enchaînent en défaveur des uruguayens qui empêchent leurs adversaires de développer des offensives, K. Asatiani est aussi réprimandé par le référée juste après un tir cadré de sa part, le seul depuis le début ! Le milieu de Kiev, Vladimir Muntyan dans la minute suivante désaxé à plus de 20 mètres adresse pourtant un missile en direction du cadre, Mazurkiewicz ne peut capter et boxe en corner. C'est tendu et le fair-play n'est pas souvent de mise ! Le joueur le plus remuant des 22 présents est le N°21 Khmelnytskyi mais il est trop peu suivi dans ses actions. Une mi-temps très fermée, ce n'est clairement pas du "football-champagne".
Dans les 5 premières minutes après la reprise, la Céleste va tirer plus de fois au but de Kavazashvili que durant les 45 précédentes ! Sans réel danger pour le keep du Spartak. Est-ce un changement de physionomie et tactique ? On joue plutôt dans la partie de terrain des soviétiques désormais cependant sur un contre Matosas qui a déjà reçu un carton aurait certainement du en avoir un second pour avoir arrêté fautivement à l'entrée du rectangle un avant adverse. La meilleure occasion pour l'Uruguay arrive alors sur un coup-franc indirect à l'intérieur du rectangle, le tir passe moins d'un mètre à côté du poteau ! Pourtant l'équipe de Hohberg multiplie les actions principalement sur phases arrêtées. L'U.R.S.S. reprend doucement du poil de la bête néanmoins cela reste un choc médiocre. Julio Cortès d'une superbe demi-volée excentrée au coin de la surface de réparation oblige Kavazashvili à une parade. Cette seconde période est plus intéressante car l'Uruguay est plus entreprenant, on dirait que les 11 joueurs soviétiques manquent de vivacité dans les jambes et d'esprit. Anatoli Byshovets après un tackle subit, en vient presque aux mains avec le fautif et l'arbitre ! En dehors d'une bévue on ne voit pas trop comment on pourrait éviter les prolongations dorénavant ? Les soviétiques s'obstinent à vouloir passer par l'axe au lieu d'écarter cette défense regroupée. L'arbitre ne laissera pas une seconde de rab aux 90 écoulées et envoie tout le monde aux prolongations.
Les joueurs montés au jeu des deux côtés font énormément de bien car le soleil de plomb pèse sur l'endurance des autres, beaucoup jouent en marchant maintenant. Luis Ubina dégage une situation périlleuse entre deux attaquants en début des 30 minutes, suivent deux nouvelles phases nerveuses dans les 16 mètres de Mazurkiewicz sans que celui-ci ne doive s'employer. Aucune des deux sélections ne semblent prendre la résolution de forcer les événements. Victor Esparrago à peine au jeu s'échappe vers le but mais trop excentré ne peut pas tirer correctement puis c'est Byshovets qui réussi à marquer mais est justement signalé hors-jeu. À 5 minutes de la fin, c'est l'Uruguay qui fait le forcing, en obtenant des coup-francs. Puis sur un ballon à priori perdu, Cubilla empêche le cuir de sortir en coup de pied de but, V. Afonin lève le bras comme pour dire que le ballon est sorti mais Cubilla fait un petit centre au premier poteau ou Esparrago dévie légèrement dans le but, 0-1. Après le ralenti, la validité du but ne fait pas de doute malgré les protestations. En conclusion, un quart de finale franchement lamentable qui s'est joué sur un coup du sort et une erreur de jugement.
/image%2F6132870%2F20201105%2Fob_0bd25b_uru-urs-1.jpg)
Homme du match: Victor Esparrago
Le buteur du Nacional est l'homme du match en ayant joué que peu de minutes, mais c'est lui qui marque le but décisif et qui s'est montré très actif lors de sa montée sur le gazon. Il avait perdu sa place de titulaire en cours de tournoi et vient peut-être de la reprendre ?