Match 1
Groupe 2
13 juin 1974
Waldstadion, Francfort (62,000)
Brésil - Yougoslavie 0-0 (Arb: Rudolf Scheurer, SUI)
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1 Leão (Palmeiras, 25)
2 Luís Pereira (Palmeiras, 24)
3 Marinho Peres (Santos, 27)
5 Piazza (C) (Cruzeiro Belo Horizonte, 31)
6 Marinho Chagas (Botafogo, 22)
7 Jairzinho (Botafogo, 29)
8 Leivinha (Palmeiras, 24)
10 Rivelino (Corinthians, 28)
11 Paulo César (Flamengo, 24)
13 Valdomiro (Internacional, 28)
14 Nelinho (Cruzeiro Belo Horizonte, 23)
Entraîneur
Mario Zagallo
1 Enver Marić (Velez Mostar, 26)
2 Ivan Buljan (Hajduk Split, 24)
3 Enver Hadžiabdić (Zeljeznicar, 28)
4 Drazen Mužinić (Hajduk Split, 21)
5 Josip Katalinski (Zeljeznicar, 26)
6 Vladislav Bogićević (Étoile Rouge Belgrade, 23)
7 Ilija Petković (Troyes, 28)
8 Branko Oblak (Hajduk Split, 27) J
9 Ivica Šurjak (Hajduk Split, 21)
10 Jovan Aćimović (Étoile Rouge Belgrade, 25) J
11 Dragan Džajić (C) (Étoile Rouge Belgrade, 28)
Entraîneur
Miljan Miljanić
Résumé
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Match d'ouverture de la Coupe du Monde 1974 à lieu à Francfort. Il oppose deux belles nations de football, les champions en titre brésiliens dont ils ne restent que 4 rescapés dans le 11 de départ à la Yougoslavie qui retrouve la compétition après avoir manqué les deux derniers rendez-vous mondiaux et qui aura certainement des envies de bien faire se basant sur des joueurs de l'Hajduk Split, le club champion national. Le temps est humide pour ce premier match. C'est plutôt la Yougoslavie qui a la possession de balle dans ces 5 premières minutes. Ils sont surtout actifs sur les deux flancs par Acimovic et Dzajic cependant le 1er tir vient du droit de Jairzinho à 20 mètres, celui-ci passe de peu à côté. Frayeur dans le public lorsqu'Acimovic retombe à la verticale sur la tête suite à un tackle, mais plus de peur que de mal. La Yougoslavie pratique un foot plaisant à la fois technique et collectif. C'est le grand blond Marinho Chagas qui cadre sur un coup-franc de près de 30 mètres, le gardien Maric s'en sort par une claquette très difficile. Ce 1er quart d'heure est pour les yougoslaves mais le Brésil se réveille peu à peu et rétablit l'équilibre, visiblement les défenseurs slaves ont pour consigne de ne pas laisser approcher trop près des 16 mètres les avants auriverdes. Dans cette optique, Oblak est averti par l'arbitre dommage cela va peut-être ralentir son apport important au jeu. Aucune tentative yougoslave concrète mais vers la 30e la pression augmente de leur part, le pressing est intense et haut sur le terrain, d'ailleurs les duels sont plus âpres. Mais encore une fois, c'est Jairzinho au point de penalty qui reçoit un coup-franc joué rapidement mais l'attaquant de Botafogo en face-à-face avec le portier place à côté, pressé par un défenseur. Les yougoslaves continuent à balancer des centres, en particulier depuis le flanc gauche mais jamais personne n'est présent à la finition ! Ce 3ème quart d'heure est difficile pour les champions en titre, ils n'arrivent plus à sortir de leur camp. C'est toujours sur coup de pied arrêté que Rivelino de 26/27 mètres inquiète le keep incapable sur un gazon aussi gras de capter. Sur l'action suivante Acimovic réclame un penalty pour avoir été retenu par l'épaule, faute peu évidente. La domination territoriale des yougoslaves n'a apporté aucune occasions de buts alors que les brésiliens à distance s'en sont procurés, profitant des espaces pour obtenir des coup-francs.
La Yougoslavie remonte avec les mêmes intentions qu'en fin de 1ère période, Acimovic est assez vite averti, les deux milieux axiaux sont dans le collimateur du référée désormais. Vers la 50e, le N°10 Acimovic trouve enfin sur un centre quelqu'un à la réception mais sans résultat. Petkovic après un bon contrôle n'en profite pas du tout et tire nettement au-dessus; c'était le plus belle opportunité depuis le début du match. Après 10 minutes le Brésil n'a strictement rien montré, les brésiliens semblent tout miser sur les nombreux et réguliers coup-francs qu'ils forcent. Malgré l'absence d'occasions des deux côtés, le rythme est élevé et techniquement c'est plutôt un match de qualité à la vue des conditions de jeu. La Yougoslavie fait le forcing, il faut attendre l'heure pour que le Brésil atteignent deux fois le grand-rectangle de Maric de façon un petit peu dangereuse. La deuxième aurait pu être décisive mais le manque de justesse dans les transmissions annihile une supériorité numérique. Quelques instants plus tard après un beau travail d'Oblak dans le fond droit du rectangle, celui-ci centre au sol et en retrait à Acimovic qui sur la ligne du petit-rectangle élimine Piazza mais butte sur Leao avec son tir. Les grosses opportunités se succèdent car le capitaine Dzajic côté gauche centre brossé au 1er poteau ou Oblak smash de la tête mais sa tentative tape le bas de la latte et Pereira dégage à même la ligne. Les Champions sont hués par la public de Francfort après des mauvaises passes, et d'autres en retrait pour le gardien. Dans ce dernier quart d'heure, le jeu perd en intensité, les hommes de Miljanic sont fatigués et ceux de Zagallo bien content d'avoir un point. Une petite unité qui n'aurait pas du être gagné car dans les ultimes minutes, Marinho Peres tend sa jambe devant Surjak dans la surface mais l'arbitre à tort ne bronche pas ! En conclusion, pour la troisième fois de suite le match d'ouverture de la Coupe du Monde fini par un score vierge mais dans ce cas-ci, il n'est pas ennuyant la Yougoslavie a fait preuve d'un beau jeu mais totalement inefficace (le sélectionneur a laissé des buteurs comme Santrac, Lazarevic à la maison et d'autres sur le banc) contre des tenants du titre bien pâlichons.
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Homme du match: Branko Oblak
Le milieu de l'Hajduk a été formidable. Gros bosseur à la récupération, il a joué au relayeur en portant le cuir vers l'avant du jeu, son apport ne s'est pas fait que dans la profondeur mais aussi vers les côtés. En plus techniquement, ce joueur est clairement supérieur à la moyenne réellement difficile de lui piquer le ballon dans les pieds.