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Les Tournois de football

L'histoire des Coupes du Monde et d'Europe de football. Avec les résultats, effectifs et résumés signés par moi-même.

Coupe du Monde 1974 en Allemagne de l'ouest, Groupe 1: Chili - Allemagne de l'est

Publié le 9 Janvier 2021 par Ygor Parizel in Allemagne de l'est, Chili, Elias Figueroa, Olympiastadion de Munich

Match 9

Groupe 1

18 juin 1974

Olympiastadion, Berlin-Ouest (28,300)

 

Chili - Allemagne de l'est 1-1 (Arb: Aurélio Angonese, ITA)

Buts: 55' Hoffman (0-1), 69' Ahumada (1-1)

 

1 Leopoldo Vallejos (Union Espanola, 29)

2 Rolando García (Colo-Colo, 31)

3 Alberto Quintano (Cruz Azul, 28)

4 Antonio Arias (Union Espanola, 29)

5 Elias Figueroa (Internacional, 27)

11 Leonardo Véliz (Colo-Colo, 28) J

18 Jorge Socias (Universidad de Chile, 29) > 67'

8 Francisco Valdés (C) (Colo-Colo, 31) > 46'

9 Sergio Ahumada (Colo-Colo, 25)

10 Carlos Reinoso (Club América, 28)

16 Guillermo Páez (Colo-Colo, 29) J

Remplaçants

17 Guillermo Yavar (Universidad de Chile, 31) < 46'

19 Rogelio Farias (Union Espanola, 24) < 67'

Entraîneur

Luis Álamos

 

1 Jürgen Croy (BSG Zwickau, 27)

3 Bernd Bransch (C) (FC Carl Zeiss Iena, 29)

4 Konrad Weise (FC Carl Zeiss Iena, 22)

19 Wolfgang Seguin (FC Magdebourg, 28) > 29'

20 Martin Hoffmann (FC Magdebourg, 19)

11 Joachim Streich (Hansa Rostock, 23)

12 Siegmar Wätzlich (Dyn. Dresde, 26)

14 Jürgen Sparwasser (FC Magdebourg, 26)

15 Eberhard Vogel (FC Carl Zeiss Iena, 31) > 72'

16 Harald Irmscher (FC Carl Zeiss Iena, 28)

18 Gerd Kische (Hansa Rostock, 22) J

Remplaçants

9 Peter Ducke (FC Carl Zeiss Iena, 32) < 29'

10 Hans-Jürgen Kreische (Dyn. Dresde, 26) < 72'

Entraîneur

Georg Buschner

 

Résumé

La R.D.A. ayant déjà 2 points est plus relax que le Chili battu d'entrée. Assez peu de changements dans les onze de bases, la chose la plus notable est que Buschner adjoint au sien, deux joueurs de Magdebourg en plus. Le premier fait marquant de la partie intervient sur coup-franc, frappe puissante des 25 mètres mais sur le gardien chilien. Les est-allemands mettent la pression immédiatement sur et dans le camp chilien. Les échanges sont secs, beaucoup de duels purement physique. Vogel depuis le flanc droit tente un tir brossé au second poteau, ça ne passe pas si loin, ensuite deux tentatives germaniques sont stoppées par des défenseurs avant d'atteindre la cage. Le Chili est bousculé, sa défense étant en grosse difficulté. Autre coup-franc à 25 mètres mais moins dangereux que le précédent, toujours par la patte de Vogel. Viens alors un beau tir du jeune Hoffman moins d'un mètre à côté, juste après Véliz tackle par derrière un adversaire, ce qui aurait du lui valoir une carte; on remarque alors que l'arbitre est souvent loin de l'action ! Surtout que quelques minutes plus tard, ce même joueur après avoir été poussé par un allemand se venge en lui assénant un coup de pied volontaire mais l'arbitre ne bronche pas, Véliz avait vite fui les lieux du crime ! La démonstration vers la 15e minute est encore plus nette, toujours autant de fautes sont commises plus côté chilien mais les allemands ne sont pas des tendres non plus or l'arbitre laisse trop faire. Le premier essai vers le but de Croy est contré par le retour d'un défenseur, c'est le coup d'envoi de la réaction sud-américaine qui met à son tour un coup de pression mais cela ne dure que 3 ou 4 minutes car aussitôt la R.D.A. reprend le contrôle des événements. Le N°12 Wätzlich a remarqué les lacunes aériennes du gardien chilien et se hasarde à tirer un corner rentrant que dégage des poings Vallejos, non sans difficultés. Puis c'est Irmscher d'une volée à 17 mètres qui frise le poteau, début d'un nouveau temps-fort pour l'Allemagne de l'est. Une phase un brin confuse dans la surface de réparation ou 4 joueurs allemands tentent de marquer mais il y à chaque fois un pied, ou une partie du corps d'un chilien pour contrer le dernier Wätzlich tape au-dessus. À la 29e, Peter Ducke remplace W. Seguin blessé. C'est alors que la R.D.A. souffle un peu, le rythme baisse naturellement pourtant sur une longue rentrée en touche dans le coin du petit-rectangle Sparwasser est tout près de glisser sous Vallejos le cuir qui file finalement dans le filet extérieur. Les derniers instants de la mi-temps sont plus laborieux, le repos est le bienvenu car plus de déchets dans les passes et contrôles. La R.D.A. mériterait évidemment un voir deux buts d'avances mais il n'en est rien.

Première action de la seconde période est pour le Chili, Véliz frappe en pleine foulée, Croy stoppe pas facilement, il s'agit de la plus belle possibilité. Wätzlich continue comme en première mi-temps de donner des centres intéressants mais jamais personne n'est à la retombée. Les lignes côté chilien commencent à se déliter vers la 55e. C'est à ce moment que l'Allemagne de l'est va inscrire son but, un coup-franc anodin est signalé quasi au poteau de corner; Ducke le donne au petit-rectangle la zone de prédilection d'un gardien, mais Vallejos est devancé par Hoffman de la tête, 0-1. Il était prévisible de voir une telle scène tant le gardien chilien est friable sur ses prises de balle aériennes. Une paire de secondes après, Véliz prend enfin un carton jaune. Le portier chilien est de nouveau coupable d'une hésitation lorsqu'il doit venir au devant d'un des avants allemands, les deux joueurs s'embarquent vers la ligne de touche, l'attaquant tente de tirer en direction du but vide mais cela fini petit-filet. À l'heure de jeu, le Chili n'a toujours pas mis en question la domination est-allemande ! Au contraire, ceux-ci maîtrise la plupart du temps la possession de balle. Sur un coup-franc à 25 mètres, Vallejos relâche à nouveau un tir mais sans conséquences pour son équipe. Le Chili augmente légèrement la pression sur le camp adverse vers la 60e, une action brouillonne ou l'on sent une appréhension dans les rangs de la défense est-allemande aboutit à un coup-franc bien placé. Le joueur qui se charge de le botter rate de quelques centimètres l'équerre. L'égalisation tombe à ce moment-là. L'ailier droit donne un centre précis au petit-rectangle qui est coupé au premier poteau par Ahumada, invisible jusqu'à là, il croise finement 1-1 contre le cours du jeu. Sur une nouvelle tentative après une reconversion rapide Ducke shoote au but, Vallejos avec des gants savonnette lâche sa prise mais toujours aucun allemand ne suit ! H-J. Kreische monte sur la pelouse. On passe tout près du hold-up lorsque le capitaine chilien suite à un coup-franc effectue une belle volée acrobatique du point de penalty qui heurte la transversale. Véliz se débarrasse de son opposant et tire au sol trop axial, pas vraiment une vraie occasion mais clairement le Chili est regonflé à bloc par ce but inattendu. Ahumada agresse un allemand mais n'est pas averti. Sur une tête plongeante peu évidente, Sparwasser ne réussi pas à cadrer, le centre venait de Hoffman. Les 10 dernières minutes sont là et désormais le Chili a du répondant. Irmscher de loin frappe au centre du but, capté comme d'habitude en deux fois par le gardien par contre Vallejos ne peut rien sur la lourde patate de Kische à 22/23 mètres mais celle-ci percute la barre. Les est-allemands jettent leurs dernières forces dans la bataille, on ne sort que rarement de la moitié de terrain chilienne qui eux prennent leurs temps pour les phases arrêtées. C'est Wätzlich qui longeant la ligne latérale gauche des 16 mètres et d'un angle impossible frappe le premier poteau, le ballon est dévié jusqu'à Hoffman qui centre-tir, Vallejos boxe du poing en corner. C'est encore Hoffman qui à droite centre vers Sparwasser au second poteau mais celui-ci tape à côté du ballon, il était très près de la cage. Ce sera la dernière chance pour les allemands. En conclusion, la R.D.A. peut s'en vouloir de ne pas gagner ce match tant ils ont été supérieurs à leurs opposants quant au Chili, il évite miraculeusement une deuxième défaite qui leur aurait été fatale, ils doivent ce petit point acquis à un coup de mou est-allemand qu'ils ont su convertir.

 

Homme du match: Martin Hoffman

Plusieurs est-allemand sont à créditer d'une bonne rencontre Sparwasser, Irmscher ou Wätzlich. Aucune individualité n'est vraiment à ressortir si ce n'est peut-être le tout jeune Hoffman. Très demandeur sur son côté droit, pas spécialement en tant qu'ailier mais jouant un peu plus bas dans le milieu, il a bien participé à l'effort. Puis juste avant de placer sa tête victorieuse, il est venu dans le coin dire quelque chose à l'oreille du botteur.

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