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Les Tournois de football

L'histoire des Coupes du Monde et d'Europe de football. Avec les résultats, effectifs et résumés signés par moi-même.

Coupe du Monde 1974 en Allemagne de l'ouest, Groupe 2: Brésil - Écosse

Publié le 12 Janvier 2021 par Ygor Parizel in Brésil, Écosse, Jairzinho, Rivelino, Mario Zagallo, Kenny Dalglish, Joe Jordan, Danny McGrain, Leao, Piazza, Paulo César, Nelinho, Sandy Jardine, Billy Bremner, Peter Lorimer

Match 12

Groupe 2

18 juin 1974

Waldstadion, Francfort (62,000)

 

Brésil - Écosse 0-0 (Arb: Arie Van Gemert, P-B)

 

1 Leão (Palmeiras, 25)

2 Luís Pereira (Palmeiras, 24)

3 Marinho Peres (Santos, 27)

5 Piazza (C) (Cruzeiro Belo Horizonte, 31)

6 Marinho Chagas (Botafogo, 22) J

7 Jairzinho (Botafogo, 29)

8 Leivinha (Palmeiras, 24) > 65'

10 Rivelino (Corinthians, 28) J

11 Paulo César (Flamengo, 24)

19 Mirandinha (FC Sao Paulo, 22)

14 Nelinho (Cruzeiro Belo Horizonte, 23)

Remplaçants

17 Carpegiani (Internacional, 25) < 65'

Entraîneur

Mario Zagallo

 

1 David Harvey (Leeds United, 26)

2 Sandy Jardine (Glasgow Rangers, 25)

3 Danny McGrain (Celtic Glasgow, 24)

4 Billy Bremner (C) (Leeds United, 31)

5 Jim Holton (Manchester United, 23)

20 Willie Morgan (Manchester United, 20)

8 Kenny Dalglish (Celtic Glasgow, 23)

9 Joe Jordan (Leeds United, 22)

10 David Hay (Celtic Glasgow, 26)

11 Peter Lorimer (Leeds United, 27)

14 Martin Buchan (Manchester United, 25)

Entraîneur

Willie Ormond

 

Résumé

Ce Brésil - Écosse va être intéressant vu la victoire britannique et le nul brésilien. Les deux sélections vont devoir éviter la défaite sous peine d'être éliminée prématurément, les brésiliens ne font entrer qu'un réserviste (Mirandinha) pour deux aux écossais, Ormond incorpore à son 4-3-3, deux joueurs de Manchester United. La partie débute avec des fautes et par conséquent des coup-francs multiples. Nelinho tente de brosser l'un d'eux dans la lucarne mais passe un bon mètre au-dessus tandis que Peter Lorimer lui cadre le sien des 25 mètres mais Leao se couche bien sur le cuir. C'est l'Écosse qui mène les 5 premières minutes, installé dans les 30 mètres brésiliens. On est bien décidés d'un camp comme dans l'autre de ne pas laisser jouer, beaucoup de maltraitances sont signalées mais pas uniquement des défensives car les attaquants en commettent également. Le capitaine Piazza de 26/27 mètres allume mais Harvey plonge et détourne en corner, sur celui-ci Leivinha au point de penalty en volée cogne la barre transversale. Le Brésil rétablit quelques peu les échanges, Jairzinho récupère chanceusement le ballon dans le rectangle adverse, veut trouver quelqu'un dans l'axe mais un défenseur dégage en urgence. Les Auriverdes prennent légèrement le dessus vers le quart d'heure, l'arbitre est sympathique car il ne sanctionne pas les innombrables fautes d'anti jeu ou violentes, notamment concernant les brésiliens. À la 25e, un moment d'apaisement sur le match, Paulo César tire au but mais sans conviction. Par contre les vilains gestes continuent comme par exemple entre les deux N°10 qui durant 5 minutes se chauffent l'un, l'autre. Joe Jordan sur une action de raccroc réclame une faute de main qui semblait toutefois involontaire. Les deux pays ont chacune leurs périodes de possessions, mais cela ne donne que des pseudo-occasions par Leivinha et Lorimer. Rivelino prend une carte jaune, Marinho Chagas aurait aussi du être jauni pour une claque sur le crâne d'un écossais ! Puis c'est Pereira qui stoppe fautivement un débordement de Dalglish, cela méritait une carte. À la rentrée aux vestiaires, on constate que le match est fermé par les deux équipes, ont-elles trop à perdre en cas de défaite ?

Au retour pas grand-chose n'a changé les sud-américains bousculent et tacklent de plus belle, ce qui énervent les écossais. Aucune des deux équipes n'est en mesure de prendre l'avantage sur son adversaire durant ce 1er quart d'heure. Les britanniques à leur tour commettent quelques interventions grossières, il n'y pas d'occasions créées mais on joue essentiellement dans la moitié brésilienne. David Hay à presque 30 mètres de distance frappe dans le cadre, Leao détourne des mains difficilement au-dessus; sur le coup de coin qui s'en suit Joe Jordan gagne son duel au second poteau mais le gardien brésilien est sur le trajet de l'envoi. Après un coup-franc lointain, Leivinha est à nouveau plus prompt, mais sa reprise plongeante n'inquiète pas Harvey. Aux alentours de la 60e minute peu aisé de donner un vainqueur aux points ! W. Morgan le successeur de Law dans une position peu évidente réussi néanmoins à faire se détendre Leao sur son tir. Le Brésil ne paraît plus capable d'amener du danger autrement que sur coup de pied arrêté, pour cela Carpegiani remplace Leivinha. Peter Lorimer comme en 1ère période propulse un coup-franc droit devant lui et qui met à mal Leao qui concède un corner, sur cette phase arrêtée aura lieu la plus belle occasion du match. Joe Jordan s'élève forcément plus haut que les deux défenseurs adverses, le portier brésilien relâche le cuir, Billy Bremner se précipite mais maladroitement pousse le ballon à côté alors qu'il était à moins de 3 mètres de la ligne ! À l'aube du dernier tiers de ce match, l'Écosse est meilleure que le Brésil, nouvelle faute méchante de Pereira qui devrait être exclu pour accumulation. Sur un espace côté gauche des 16 mètres Carpegiani ne peut marquer à cause de la bonne anticipation d'Harvey. L'ultime quart d'heure voit Mirandinha et Lorimer shooter aux buts mais loin au-dessus des cages. Rivelino pour son oeuvre devrait aussi être renvoyé du terrain. Un coup-franc sur le flanc droit voit Jordan sauter plus haut que son opposant mais sa balle piquée rebondit sur le genou de portier de Palmeiras et dégagée par un équipier. Ce même Jordan marche en toute impunité sur la cheville de Nelinho, le référée ne voit rien ! David Hay sur un centre-tir affole le public mais pas le gardien et la dernière opportunité est pour les sud-américains avec Paulo César sur un coup-franc à quasi 30 mètres dont le tir est dévié par le mur à un demi-mètre du bois. En conclusion, le Brésil dominé pour la deuxième fois en autant de journée repart de Francfort avec un point. Deux 0-0 qui peuvent donner du soucis aux champions, l'Écosse devra absolument battre la Yougoslavie pour se qualifier.

 

Homme du match: Billy Bremner

Le capitaine de l'Écosse et de Leeds United a réalisé un tout tout grand match. Non seulement, il a totalement effacé Rivelino (et les autres milieux) par des surgissements vifs et radicaux, il a remporté quasi tout ses duels défensifs. Mais en plus, il a été le principal créatif de son équipe portant le ballon ou trouvant les avants par des passes millimétrées. Le seul point noir de sa performance est le but tout fait qu'il a loupé, celui-ci aurait ponctué en beauté sa prestation de haut-niveau.

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