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Les Tournois de football

L'histoire des Coupes du Monde et d'Europe de football. Avec les résultats, effectifs et résumés signés par moi-même.

Coupe du Monde 1974 en Allemagne de l'ouest, Groupe 4: Italie - Pologne

Publié le 24 Janvier 2021 par Ygor Parizel in Italie, Pologne, Andrzej Szarmach, Kazimierz Deyna, Dino Zoff, Giacinto Facchetti, Roméo Benetti, Sandro Mazzola, Grzegorz Lato, Wladyslaw Zmuda, Tarcisio Burgnich, Fabio Capello, Franco Causio, Henryk Kasperczak, Antoni Szymanowski

Match 24

Groupe 4

23 juin 1974

Neckarstadion, Stuttgart (70,100)

 

Italie - Pologne 1-2 (Arb: Hans-Joachim Weyland, RFA)

Buts: 38' Szarmach (0-1), 45' Deyna (0-2), 85' Capello (1-2)

 

1 Dino Zoff (Juventus Turin, 32)

2 Luciano Spinosi (Juventus Turin, 24)

3 Giacinto Facchetti (C) (Inter Milan, 31)

4 Romeo Benetti (AC Milan, 28)

5 Francesco Morini (Juventus Turin, 29)

6 Tarcisio Burgnich (Inter Milan, 35) > 33'

7 Sandro Mazzola (Inter Milan, 31)

8 Fabio Capello (Juventus Turin, 27)

19 Pietro Anastasi (Juventus Turin, 26)

18 Franco Causio (Juventus Turin, 25)

9 Giorgio Chinaglia (Lazio Rome, 27) > 46'

Remplaçants

15 Giuseppe Wilson (Lazio Rome, 28) < 33'

20 Roberto Boninsegna (Inter Milan, 30) J < 46'

Entraîneur

Ferruccio Valcareggi

 

2 Jan Tomaszewski (LKS Lodz, 26)

4 Antoni Szymanowski (Wisla Cracovie, 23)

6 Jerzy Gorgoń (Gornik Zabrze, 24)

9 Wladyslaw Żmuda (Gwardia Varsovie, 20)

10 Adam Musiał (Wisla Cracovie, 25) J

12 Kazimierz Deyna (C) (Legia Varsovie, 26)

13 Henryk Kasperczak (Stal Mielec, 27) J

14 Zygmunt Maszczyk (Ruch Chorzow, 29)

16 Grzegorz Lato (Stal Mielec, 24)

17 Andrzej Szarmach (Gornik Zabrze, 23) > 78'

18 Robert Gadocha (Legia Varsovie, 28)

Remplaçants

11 Leslaw Ćmikiewicz (Legia Varsovie, 25) < 78'

Entraîneur

Kazimierz Górski

 

Résumé

Belle affiche entre une nation historique du football, qu'est l'Italie et une révélation des dernières saisons, la Pologne d'ores et déjà qualifiée. La Squadra Azzura doit impérativement prendre minimum un point pour ne pas voir l'Argentine passer à leur place et pour cela, Riva et Rivera sortent de l'effectif ! Moins de 30 secondes de jeu, c'est déjà une énorme occasion pour l'Italie, avec Anastasi qui dans les 6 mètres n'arrive pas à pousser au fond du but vide (gardien scotché au 1er poteau) gêné par un défenseur sur un centre venant de la droite. Ca aurait été le départ idéal ! Giorgio Chinaglia voit son ballon lui filer des pieds in extremis dans la surface de Tomaszewski par une intervention habile alors qu'il cherchait à se mettre en position de tir. La Pologne réagit à la 7e mais la Squadra prend le match comme elle le doit. La Pologne commence alors à tirer régulièrement au but de Zoff mais pas très efficacement. C'est probablement les 15 meilleures minutes de l'Italie dans ce tournoi allemand. À l'approche de la 20e, la mainmise italienne est en passe de se terminer ! Un temps-fort polonais de plusieurs minutes débute, le plus beau envoi part du pied de Maszczyk des 22/23 mètres qui rase le poteau; Zoff était battu. Ensuite, frayeur pour le keep transalpin sur la spéciale polonaise, le corner au 1er piquet. La possession est désormais pour les boys de Gorski. À la demi-heure la domination est stérile pourtant, l'organisation défensive italienne est impeccable. Szarmach pousse Burgnich dans les photographes au bord du terrain, ce dernier devra être remplacé ! C'est ce même Szarmach qui anéanti les derniers espoirs italiens avec une reprise de la tête précise en lucarne sur un petit centre de Kasperczak de la droite, 0-1. Pietro Anastasi (meilleur italien sur la pelouse) réalise un bel enchaînement contrôle poitrine et demi-volée mais du mauvais côté du poteau puis le romain Chinaglia légèrement excentré mais seul, d'une tête plongeante rate la cible. À quelques secondes du sifflet, la Pologne double la mise par Deyna qui allume en un-temps sur un centre en retrait de Kasperczak, 0-2.

Un nouveau centre de Kasperczak amène le danger devant Zoff, Lato s'y prend à deux fois mais Zoff à des réflexes. Juste après cela, Anastasi de 20 mètres vise la lunette du but, tir magnifique mais pas cadré. Andrzej Szarmach se fait soigner pour un abondant saignement de nez. Le rythme est bas malgré les attaques des deux côtés, les contacts sont moins francs qu'en 1ère période d'ailleurs. Bonne occasion pour Causio dans les 6 mètres, c'est un défenseur qui sauve sur sa ligne. Tir cadré de Mazzola sur lequel Tomaszewski bloque parfaitement. L'Italie dans ce 5e quart d'heure voit un coup de mieux par l'action de Mazzola et Causio mais les polonais semblent gérer. Tir au sol cadré de Kasperczak sans problème pour Zoff, de l'autre côté c'est Facchetti sur un coup-franc qui force le gardien adverse à un arrêt. Sur un coup de coin, Maszczyk joint Deyna au niveau des 6 mètres, la déviation du capitaine passe à côté, de peu. Les italiens avant les dernières 15 minutes ont compris que la cause était désespérée. Dino Zoff effectue une parade sur un face-à-face avec Deyna, très offensif depuis quelques temps. Puis c'est le héros de Wembley (Tomaszewski avait multiplié les prouesses lors des éliminatoires face à l'Angleterre) qui se loupe sur une sortie aérienne, un défenseur lui aussi se rate, Causio récupère mais met au-dessus. La minute suivante le portier le Lodz parvient à faire une parade à la Banks ("Arrêt du siècle") sur une tête à bout portant de Facchetti, un des plus beaux du tournoi. Benetti dans le petit-rectangle dribble un défenseur mais l'angle est fermé, et Tomaszewski est bien sur ses appuis, il détourne de la main. Après une longue séquence Causio dans l'axe découvre une faille dans la ligne arrière dans laquelle Capello s'engouffre, il trompe le gardien adverse, 1-2. En conclusion, la Pologne est la seule nation à terminer la première phase de poules avec le maximum de points et 12 buts inscrit. Les vice-champions sont quant à eux tout simplement éliminés, moyenne d'âge élevée et difficultés devant le but expliquent certainement cette débâcle.

 

Homme du match: Henryk Kasperczak

Le milieu droit du Stal Mielec comme lors des deux précédents matchs a été bon. Or dans celui-ci, il a allié la qualité à l'efficacité en distribuant deux assists sur des centres à la précision d'orfèvres, il aurait même pu inscrire lui-même un petit but. Son apport offensif n'a aucunement réduit son travail de récupération en plus.

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