Match 25
Groupe A
26 juin 1974
Niedersachsenstadion, Hanovre (59,863)
Allemagne de l'est - Brésil 0-1 (Arb: Clive Thomas, PDG)
Buts: 60' Rivelino (0-1)
1 Jürgen Croy (BSG Zwickau, 27)
3 Bernd Bransch (C) (FC Carl Zeiss Iena, 29)
4 Konrad Weise (FC Carl Zeiss Iena, 22)
2 Lothar Kurbjuweit (FC Carl Zeiss Iena, 23)
20 Martin Hoffmann (FC Magdebourg, 19)
11 Joachim Streich (Hansa Rostock, 23) J
12 Siegmar Wätzlich (Dyn. Dresde, 26)
14 Jürgen Sparwasser (FC Magdebourg, 26)
13 Reinhard Lauck (Dyn. Berlin, 27) > 64'
17 Erich Hamann (FC Vorwärts, 29) J > 46'
18 Gerd Kische (Hansa Rostock, 22)
Remplaçants
8 Wolfram Löwe (Lok. Leipzig, 29) < 64'
16 Harald Irmscher (FC Carl Zeiss Iena, 28) < 46'
Entraîneur
Georg Buschner
1 Leão (Palmeiras, 25)
2 Luís Pereira (Palmeiras, 24)
3 Marinho Peres (C) (Santos, 27)
4 Zé Maria (Corinthians, 25)
6 Marinho Chagas (Botafogo, 22)
7 Jairzinho (Botafogo, 29) J
11 Paulo César (Flamengo, 25)
10 Rivelino (Corinthians, 28)
17 Carpegiani (Internacional, 25) J
13 Valdomiro (Internacional, 28)
21 Dirceu (Botafogo, 22) J
Entraîneur
Mario Zagallo
Résumé
Cette Coupe du Monde allemande voit une petite innovation dans sa structure, le deuxième tour est également une phase de poule recueillant les rescapés du premier. Les champions du monde depuis l'entame de la compétition ont vu leurs titulaires changer plusieurs fois, les est-allemands aussi ont fait pas mal tourner et c'est encore le cas. Début plutôt calme entre la R.D.A. et le Brésil, c'est tout de même les européens qui tiennent le cuir. À 25 mètres pourtant c'est Rivelino sur coup-franc qui alerte Croy surtout à cause du rebond capricieux. Vers la 10e minute, le Brésil s'accapare la possession mais sans plus de dangerosité que lorsque les allemand l'avaient ! On sent bien à travers les diverses séquences de jeu que les deux sélections sont plus à l'aise en contre-attaque qu'en création. L'arbitre donne déjà une carte jaune. Deuxième coup-franc pour Rivelino de 30 mètres cette fois, cela passe moins de 50 centimètres au-dessus. Pas grand-chose à apprécier dans cette rencontre. Une action risquée pour la défense brésilienne, aurait pu amener un but, suite à un coup-franc mais Sparwasser ne peut accomplir correctement son geste dans le petit-rectangle. Les artistes auriverdes ne réussissent pas à bouger ce bloc est-allemand, ils sont obligés de tenter à distance; quant aux adversaires ils avancent uniquement flanc gauche par Hoffmann et ses accélérations. C'est alors qu'un festival de fautes va démarrer. D'abord les brésiliens qui commettent à une trentaine de mètres une série de poussées ou tackles, empêchant ainsi l'opposition d'approcher de leur cage. On se rend compte qu'il va être extrêmement difficile de se départager. Jairzinho prend à son tour une jaune. Après un peu plus de 30 minutes, les contacts sont plus durs, le référée tarde à sanctionner ce qui agacent plusieurs joueurs dont Rivelino à deux doigts d'être lui, punit. Les est-allemands ne sont pas en reste point de vue engagement. Tir de 30 mètres de Marinho Peres. Rivelino shoote en direction du visage d'un allemand, l'arbitre considère cela comme négligeable ! Le latéral gauche Marinho Chagas dans une belle demi-volée excentrée frappe moins d'un mètre au-dessus de la barre. Dernier fait d'armes de la mi-temps.
Le N°16 Harald Irmscher qui a été utile à chaque fois qu'il a joué, monte à la pause. Mais le dynamisme du joueur de Iena n'apporte rien à son équipe en cette reprise de jeu; la seconde période est fort similaire à la précédente. Le pressing sur le porteur de balle effectué par les est-allemands s'avère redoutable, impossible pour les brésiliens d'avancer. Une heure de jeu qui a vu les légendes Jairzinho et Rivelino jouer plus bas qu'à l'accoutumée, ils n'ont quasi jamais foulé l'herbe de la surface allemande. Or à la 60e, la patte gauche du Corinthians va trouver la solution; évidemment sur un coup-franc dont il a le secret, son tir à une petite vingtaine de mètres plein axe passe à travers le mur dans lequel s'était faufilé un brésilien qui s'accroupit au moment de voir passer le ballon, 0-1. Le déblocage de cette situation ne pouvait finalement venir que d'un coup de pied arrêté. Sur un centre-tir de Joachim Streich, un de ses coéquipiers ne passe pas loin de dévier au fond mais il était de toute façon hors-jeu ! La R.D.A. veut forcer et domine les événements désormais mais ils laissent des espaces aux brésiliens qui les gèrent parfaitement en éloignant le jeu le plus loin possible de leur rectangle. Le dernier quart d'heure est déjà là. Le temps-fort est-allemand n'a pas duré plus de 2 ou 3 minutes après le but d'ouverture du score, on ne voit pas vraiment comment pourraient-ils revenir au marquoir ? Carpegiani à une possibilité de faire le break mais son face-à-face décalé est perdu, le gardien Croy s'oppose bien. Après la 80e, le Brésil a le monopole du ballon et attend patiemment la fin. En conclusion, une partie très serrée qui s'est joué sur une phase arrêtée en faveur des champions qui bien que laborieux s'en sortent à nouveau. L'Allemagne de l'est malgré une organisation défensive stricte manque tout de même d'atouts d'un point de vue offensif pour affronter les cadors du tournoi.
Homme du match: Bernd Bransch
Le capitaine allemand est encore la clé de la réussite défensive de son équipe. En position de libéro, il manage ses arrières et même l'entièreté de son bloc-équipe à tel point que les brésiliens n'ont jamais paru être en capacité d'approcher des 16 mètres.