Match 1
Groupe 2
1 juin 1978
Monumental, Buenos Aires (67, 579)
Allemagne de l'ouest - Pologne 0-0 (Arb: Angel Norberto Coerezza, ARG)
1 Sepp Maier (Bayern Munich, 34)
2 Berti Vogts (C) (B. Mönchengladbach, 31)
4 Rolf Rüssmann (Schalke 04, 27)
5 Manfred Kaltz (SV Hambourg, 25)
6 Rainer Bonhof (B. Mönchengladbach, 26)
7 Rüdiger Abramczik (Schalke 04, 22)
8 Herbert Zimmermann (FC Cologne, 23)
9 Klaus Fischer (Schalke 04, 28)
10 Heinz Flohe (FC Cologne, 30)
15 Erich Beer (Hertha Berlin, 31)
20 Hansi Müller (VFB Stuttgart, 20)
Entraîneur
Helmut Schön
1 Jan Tomaszewski (LKS Lodz, 30)
3 Henryk Maculewicz (Wisla Cracovie, 28)
4 Antoni Szymanowski (Wisla Cracovie, 27)
5 Adam Nawałka (Wisla Cracovie, 20)
6 Jerzy Gorgoń (Gornik Zabrze, 28)
9 Wladyslaw Żmuda (Slask Wroclaw, 23)
11 Bohdan Masztaler (LKS Lodz, 28) > 84'
12 Kazimierz Deyna (C) (Legia Varsovie, 30)
16 Grzegorz Lato (Stal Mielec, 28)
17 Andrzej Szarmach (Stal Mielec, 27)
19 Wlodzimierz Lubański (Lokeren, 31) > 79'
Remplaçants
8 Henryk Kasperczak (Stal Mielec, 31) < 84'
18 Zbigniew Boniek (Widzew Lodz, 22) < 79'
Entraîneur
Jacek Gmoc
Résumé
Il est rare d'avoir une grosse affiche pour ouvrir une Coupe du Monde ! Mais ici il s'agit d'une opposition entre les 1er et les 3ème de la précédente édition, l'Allemagne de l'ouest et la Pologne. Beaucoup de champions du monde ont quitté le noyau (Beckenbauer, G. Müller, Heynckes, Netzer ou Hoeness) directement après la finale remportée de 74 ou bien après celle perdue de l'Euro 76, la domination au sein de la sélection du Bayern et de 'Gladbach est terminée. Du côté de la sélection polonaise comme toujours on ratisse large, les joueurs viennent de 12 clubs polonais différents et un belge, plusieurs médaillés de bronze d'il y a 4 ans ne sont plus repris comme Gadocha, Kmiecik, Cmikiewicz. Bon petit début de rencontre avec des polonais chassant vigoureusement les porteurs de ballon allemands. La première action digne de ce nom est pour Hansi Müller mais il ne peut s'employer à tirer. Le meneur de Stuttgart à la baguette facilite la circulation mais le jeu quitte difficilement l'entrejeu. Suite à un coup de coin Szymanowski tire, c'est immédiatement dévié et passe un petit mètre à côté; avant cela il y avait eu une intervention houleuse sur Lubanski par Vogts, à la limite du penalty qui avait donné finalement un corner. Peu après un tir de volée de Lubanski, ça passe loin des buts de Maier mais la phase met en évidence les manquements de la ligne défensive germanique. 15 minutes partagées mais la Pologne prend doucement le dessus, les problèmes de relance allemands n'aidant en rien. Tir pas très dangereux de K. Deyna, il n'y a que les polonais qui frappent pour le moment mais avec peu de cadrés. Alors on commence à se rendre compte que les allemands misent sur le contre. Un shoot de Lato donne des sueurs à S. Maier mais ça passe à nouveau loin. Des sifflets descendent des tribunes suite à deux centres, un de chaque côté complètement loupés par Szarmach puis H. Müller. Un deuxième quart d'heure beaucoup moins rythmé que le précédent avec un gros manque d'inspiration chez les hommes de Schön, la technique de H. Müller est perfectionnée mais il joue bien trop loin de la zone décisive pour influencer le sort de la partie. Ca s'anime quelques peu sur deux actions d'affilées, une dans chaque camp à l'approche des 5 dernières minutes. Szarmach cherche ensuite un penalty sur un centre de Lato mais à priori rien de sanctionnable ? Plusieurs tentatives de centres courts côté allemand mais jamais personne à la réception de ceux-ci. La plus belle occasion vient alors à la 44e, un coup-franc complètement excentré sur la gauche du grand-rectangle est frappé par Deyna directement vers le but, Maier avait anticipé un centre mais il réussi néanmoins à plonger vers son premier poteau pour sauver. À la pause le match est décevant.
Comme en première période, il y a beaucoup trop d'imprécisions dans les passes aussi bien chez les polonais que chez les allemands. Tir dévié de Bonhof à 17 mètres qui retombe sur le toit du but juste derrière la transversale, plus belle possibilité pour l'Allemagne. Les 22 protagonistes essaient d'accélérer les échanges vers la 50e mais la qualité n'y est toujours pas ! Les trois attaquants polonais sèment la panique sur une action rondement menée mais une incompréhension entre Szarmach et Lato annihile l'ouverture de Lubanski au point de penalty; puis Lato de l'intérieur de la surface de Maier shoote croisé, le gardien du Bayern repousse du pied. Cette occasion sérieuse confirme que les rouges et blancs sont plus tranchants que les champions du monde. Andrzej Szarmach en seconde zone arrive en tacklant un centième trop tard pour pousser un coup-franc tiré de façon bizarre par Deyna. La Pologne mène aux points mais pas au score. Les tenants du titre n'emmènent pas large en cette mi-temps, c'est franchement mauvais comme prestation. Manfred Kaltz depuis son poste de libéro multiplie les longues ouvertures vers ses avants mais aucun d'eux ne gagnent les duels. Le public argentin n'est pas du tout content du spectacle et se fait entendre. Débordement à droite de Lato qui pour seulement quelques centimètres ne trouve pas le front de Deyna au point de penalty. Reste 15 petites minutes, la Pologne se prépare à faire entrer le footballeur polonais de l'année, le jeune Boniek. Les deux sélections semblent se contenter de ce point ? K. Fischer invisible jusqu'à là, bien placé à 18 mètres reçoit le cuir mais son envoi passe haut au-dessus ! Des deux côtés, on n'hésite pas à jouer en retrait jusqu'au gardien. À son tour, H. Kasperczak va monter pour les derniers instants qui se traînent par ailleurs. En conclusion, clairement le 0-0 satisfait les favoris du groupe et cela malgré la bronca des spectateurs ! La Pologne a été meilleure que l'Allemagne, les deux nations se pensent supérieurs au Mexique et Tunisie.
Homme du match: Sepp Maier
Des joueurs de champ peuvent être crédités d'un match convenable comme Deyna, Nawalka, Vogts ou Abramczik; mais aucun d'eux n'a été remarquable. Du coup, le choix se reporte sur le portier allemand, rassurant pour sa défense fragile et responsable de deux ou trois arrêts sur les rares frappes cadrées polonaise.