Match 18
Groupe 1
10 juin 1978
Monumental, Buenos Aires (71,712)
Argentine - Italie 0-1 (Arb: Abraham Klein, ISR)
Buts: 67' Bettega (0-1)
5 Ubaldo Fillol (River Plate, 27)
2 Osvaldo Ardiles (Huracan, 25)
6 Américo Gallego (Newell's Old Boys, 23)
7 Luis Galván (Talleres de Cordoba, 30)
4 Daniel Bertoni (Independiente, 23)
10 Mario Kempes (FC Valence, 23)
16 Oscar Ortiz (River Plate, 25) > 72'
15 Jorge Olguín (San Lorenzo, 26)
19 Daniel Passarella (C) (River Plate, 25)
20 Alberto Tarantini (Sans club, 22)
21 José Daniel Valencia (Talleres de Cordoba, 22)
Remplaçants
9 René Houseman (Huracan, 24) < 72'
Entraîneur
César Luis Menotti
1 Dino Zoff (C) (Juventus, 36)
2 Mauro Bellugi (FC Bologne, 28) > 6'
3 Antonio Cabrini (Juventus, 20)
5 Claudio Gentile (Juventus, 24)
8 Gaetano Scirea (Juventus, 25)
9 Giancarlo Antognoni (Fiorentina, 24) > 73'
10 Romeo Benetti (Juventus, 32) J
14 Marco Tardelli (Juventus, 23)
16 Franco Causio (Juventus, 29)
18 Roberto Bettega (Juventus, 27)
21 Paolo Rossi (Vicenza, 21)
Remplaçants
15 Renato Zaccarelli (FC Torino, 27) < 73'
4 Antonello Cuccureddu (Juventus, 28) < 6'
Entraîneur
Enzo Bearzot
Résumé
Argentine - Italie va désigner la sélection qui terminera en tête du Groupe 1 donc les deux coachs alignent leurs équipe-types (à peu de choses près concernant Menotti). Ce groupe est le plus relevé du Mondial, le seul à la hauteur de l'événement d'ailleurs ! Cela débute par une minute de silence en hommage au frère de L. Luque. Bon rythme dans les premiers instants alors qu'un changement se prépare déjà, car Cuccureddu s'échauffe intensément. L'arbitre sur une faute sur Kempes clairement dans le rectangle se trompe lourdement et désigne un coup-franc juste en-dehors, les argentins ne réclament pas plus que cela ! C'est Bellugi qui sort dès la 6e minute; à ce moment-là toujours pas eu d'occasion d'un côté ou de l'autre, mais c'est bien la Squadra qui commence à monopoliser le ballon mais l'Argentine n'a pas pour autant renoncé à attaquer. Coup-franc donné vers le petit-rectangle dégagé par Antognoni mais cette action a piqué la défense italienne. Durant les 20 minutes Bertoni, Antognoni (deux fois) et Bettega tirent aux buts mais sans aucune dangerosité. La plus belle occasion vient juste après des pieds de Bettega qui reprend maladroitement de la tête un corner prolongé par un équipier en 1ère zone, Fillol repousse comme il peut. Plus ou moins à 30 mètres Kempes enroule avec puissance un coup-franc, que Zoff doit sortir de sa lucarne; sur le coup de coin qui s'en suit Passarella de la tête cadre mais Zoff veille et plonge bien. Ce sont les coups de pieds arrêtés qui apportent le plus de possibilités de buts dans cette 1ère mi-temps. Mario Kempes entre le point de penalty et les 6 mètres de Zoff reprend de volée un dégagement raté de la tête, il croque son geste et cela file un bon mètre à côté ! L'Argentine occupe le camp transalpin désormais, les joueurs sud-américains ont également récupéré la possession de balle qui était italienne depuis la dixième minute. Match tangent, peu de spectacles mais un niveau footballistique relevé rarement atteint depuis le départ du tournoi; c'est probablement d'ailleurs les meilleures 45 minutes du pays organisateur.
Au retour des vestiaires, les hommes de Menotti se créent plusieurs actions mais les tirs qui en découlent ne sont guère des problèmes pour Zoff et ses défenseurs. Depuis les 22 mètres, un coup-franc ultra puissant au sol d'Antognoni frôle le poteau. Les deux sélectionneurs en même temps s'énervent sur leurs équipes, une grande nervosité se fait sentir sur les bancs. L'Argentine mène le jeu mais l'Italie cadenasse bien, et n'est pas en réelle difficulté. Tarantini, Kempes et Olguin ne cadrent pas leurs envois lointains vers l'heure de jeu. Carte jaune pour un pied levé très haut de Benetti; malgré le nombre élevé de fautes le match garde une grande correction. À la moitié de la période, c'est l'Italie un peu contre le cours du jeu qui ouvre le score. Roberto Bettega terrasse Fillol sur un trait de génie de Rossi en plein axe à 20 mètres qui talonne un ballon dans la course de Bettega, celui-ci croise avec précision son tir, 0-1. Les argentins quelques secondes plus tard demandent un penalty pour une bousculade dans la surface, mais le référée ne donne rien. René Houseman monte sur la pelouse tout comme Zaccarelli à la place d'Antognoni. Plus que 15 minutes, et Bettega se plaint d'avoir reçu un mauvais coup et reste allongé une grosse minute. Le nouveau venu, Zaccarelli joue en relais avec Rossi mais le joueur du Torino est bousculé dans les 16 mètres avant de pouvoir jouer son face-à-face avec le keep argentin, potentiel penalty ? Dans les 10/12 dernières minutes, la partie est fermée car les argentins n'ont plus la fraîcheur nécessaire et les italiens eux sont passés spécialistes, depuis des années, dans la "passe à dix" ! En conclusion, victoire ou défaite cela ne change pas grand-chose pour l'Argentine ou l'Italie car aucune nation ne se détache dans ce Mondial pour faire figure de grandissime favori et donc est à éviter. Bien que l'Albiceleste a clairement monté son niveau d'un cran pour ce choc, cela n'a pas été suffisant pour battre cette solide Squadra Azzura mais qu'en aurait-il été si l'arbitre ne s'était pas trompé au début du match donnant un coup-franc au lieu d'un penalty flagrant pour les sud-américains ?
Homme du match: Marco Tardelli
Le médian de la Juve a abattu un énorme boulot défensif, notamment en seconde période lorsque l'Argentine a commencé à dominer. Il est souvent venu soutenir Gentile sur la droite de la défense. En première mi-temps, comme toujours, il a beaucoup couru vers l'avant et récupéré de ballons dans l'entrejeu.