Match 9
Groupe 1
6 juin 1978
José Maria Minella, Mar Del Plata (26,533)
Italie - Hongrie 3-1 (Arb: Ramon Barreto, ESP)
Buts: 36' Rossi (1-0), 38' Bettega (2-0), 60' Benetti (3-0), 81' A. Toth (3-1 Pen)
1 Dino Zoff (C) (Juventus, 36)
2 Mauro Bellugi (FC Bologne, 28)
3 Antonio Cabrini (Juventus, 20) > 79'
5 Claudio Gentile (Juventus, 24)
8 Gaetano Scirea (Juventus, 25)
9 Giancarlo Antognoni (Fiorentina, 24)
10 Roméo Benetti (Juventus, 32)
14 Marco Tardelli (Juventus, 23)
16 Franco Causio (Juventus, 29)
18 Roberto Bettega (Juventus, 27) > 84'
21 Paolo Rossi (Vicenza, 21)
Remplaçants
19 Francesco Graziani (FC Torino 25) < 84'
4 Antonello Cuccureddu (Juventus, 28) < 79'
Entraîneur
Enzo Bearzot
21 Ferenc Meszaros (Vasas Budapest, 28)
17 Laszlo Pusztai (Ferencvaros, 32)
3 Istvan Kocsis (Honved Budapest, 28)
4 Jozsef Tóth (Ujpest Dosza, 26)
5 Sandor Zombori (Vasas Budapest, 26) J
6 Zoltan Kereki (C) (Haladas, 24)
12 Gyözö Martos (Ferencvaros, 28) J
7 Laszlo Fazekas (Ujpest Dosza, 30) > 46'
10 Sandor Pintér (Honved Budapest, 27)
13 Karoly Csapó (Tatabanyai, 26)
18 Laszlo Nagy (Ujpest Dosza, 28) > 46'
Remplaçants
16 Istvan Halasz (Tatabanyai, 26) < 46'
19 Andras Toth (Ujpest Dosza, 28) < 46'
Entraîneur
Lajos Baróti
Résumé
L'Italie forte de sa victoire sur la France reconduit son 4-3-3, Bearzot doit être satisfait de son équipe-type. Par contre la Hongrie voit pas mal de mouvements avec deux suspendus qui permettent notamment à Fazekas, un titulaire habituel et accessoirement meilleur buteur de la saison 77-78 du championnat hongrois de revenir dans le onze; sortent également le back-droit et le gardien. Ce sont les italiens qui mènent le jeu dans ce match, y a vraiment une bonne circulation de balle chez eux. Marco Tardelli mériterait une carte jaune pour une intervention rugueuse, et non-nécessaire sur Pinter. Toujours pas de réelle possibilité de but au bout de 10 minutes. Par contre, on sent la défense italienne très sure comme lors de la 1ère journée. Pourtant c'est L. Nagy qui se créé tout seul enfin une occasion, il passe deux hommes pénètre dans le grand-rectangle mais tire au-dessus. Le terrain est déjà dans un sale état ! La majeure partie du temps les transalpins attaquent par les côtés mais les centres manquent de justesse. Le back-droit Pusztai donne lui par contre un bon centre au 1er poteau ou deux de ses équipiers luttent contre deux adversaires, Fazekas dans un angle compliqué met dans le filet extérieur. Paolo Rossi côté droit des 16 mètres donne une petite passe latérale déviée par un hongrois à Bettega qui au petit-rectangle se jette, son ballon tape le bas de la transversale. Les arrières italiens sont décidément très bons dans les duels, ils ont à chaque fois le geste qu'il faut. Carton jaune pour Zombori pour protestation. À l'entrée gauche du grand-rectangle, M. Tardelli donne une passe aérienne précise à Causio qui excentré reprend en volée, le gardien s'interpose mais n'arrête pas le tir qui fini dans le filet extérieur. Cette rencontre n'est pas fermée mais peu spectaculaire, les deux défenses prennent le dessus sur les avants; jusqu'à après la 35e lorsque un défenseur axial hongrois dégage mal le ballon qui atterrit dans les pieds de Causio. Celui-ci frappe en force dans les jambes de Bettega qui est sur le trajet du tir, le gardien du coup est pris à contre-pied mais pas Rossi qui en opportuniste marque dans la cage vide, 1-0. Les italiens doublent la mise immédiatement avec au départ une relance ratée à 30 mètres, Causio voit un appel vers les 6 mètres de Bettega, l'axe magyar ne réussit pas à intercepter et l'avant-centre de la Squadra bat facilement le gardien, 2-0. La réaction de la Hongrie vient du droit de Martos dans le coin de la surface de réparation, tir non-cadré, une vingtaine de centimètres à côté. Ensuite, Paolo Rossi se fait mal dans un contact à la cheville, il est longuement allongé. L'Italie en 135 minutes a inscrit 4 buts tandis que la Hongrie dans le même laps de temps en prend 4 !
Lajos Baroti tente un coup de poker et effectue ses deux changements à la pause. Martos est jauni pour un vilain tackle sur Bettega qui reste au sol un moment. À la vue des ces premières minutes, on ne sait pas comment la Hongrie pourrait recoller au score ? Tant la maîtrise est totale pour la Squadra. D'ailleurs Benetti et Bettega sur un magnifique une-deux mystifient toute la défense adverse mais Bettega shoote à nouveau sur la barre, Rossi dans la continuité donne une tête en retrait à Benetti qui tape lui au-dessus. Hormis cette action, le match est neutralisé, les italiens font tourner et les hongrois sont incapables de faire mieux ! Romeo Benetti fait 3-0 à l'heure. Dans l'arc-de-cercle, il récupère un deuxième ballon renvoyé d'à côté du point de penalty, le médian frappe dans le boulevard devant lui, il troue le gardien qui réagit à peine. Pour la 3ème fois, R. Bettega heurte la barre après un joli dribble dans l'arc-de-cercle, et son tir puissant du gauche dans la continuité Causio qui joue le deuxième ballon tente de lober mais Meszaros réalise une claquette. Encore 20 minutes pour alourdir le marquoir. Laszlo Nagy passe tout près de réduire ce résultat au petit-rectangle, il se lance mais est en retard pour prolonger au fond. Le capitaine Kereki intervient en glissade tout juste avant que Rossi à 8 mètres du but ne tire. Andras Toth sur coup-franc pleine axe à 25 mètres frise l'équerre d'un beau tir brossé. 1er changement pour l'Italie Cuccureddu à la place de Cabrini souffreteux; l'arbitre quelques instants après signale un penalty pour une faute inexistante de ce même Cuccureddu. Cela ne dérange pas A. Toth qui marque, 3-1. À son tour Francesco Graziani permet à Bettega de se reposer. Les dernières minutes dans lesquelles il ne se passe pas grand-chose sauf à quelques secondes du sifflet ou Benetti allume de 18 mètres vers la lucarne, envoi boxé par Meszaros. En conclusion, la Squadra est en démonstration, très solide dans tous les secteurs du jeu. Ils s'érigent comme des sérieux outsiders de cette Coupe du Monde, le fait d'avoir 8 titulaires jouant ensemble toute la saison à la Juve apporte de la cohérence au collectif, c'est évident.
Homme du match: Roberto Bettega
Romeo Benetti est auteur d'une seconde période hors-norme mais sur l'ensemble des 90 minutes, Roberto Bettega est selon moi l'homme du match. Un but inscrit, trois envois qui ont fait trembler la transversale, une protection de balle irréprochable et des dribbles déroutants son activité a été incessante. Il s'était fait voler la vedette par Rossi et Causio au 1er match mais a remis les pendule à l'heure ici.