Coupe du Monde 1978 en Argentine, Groupe 3: Autriche - Espagne

Match 5

Groupe 3

3 juin 1978

José Amalfitani, Buenos Aires (40,841)

Autriche - Espagne 2-1 (Arb: Karoly Palotai, HON)

Buts: 10' Schachner (1-0), 21' Dani (1-1), 76' Krankl (2-1)

1 Friedrich Koncilia (Wacker Innsbruck, 30)

2 Robert Sara (C) (Austria Wienne, 31)

3 Erich Obermayer (Austria Vienne, 25)

4 Gerhard Breitenberger (SK Linz, 23)

5 Bruno Pezzey (Wacker Innsbruck, 23)

7 Josef Hickersberger (Fortuna Düsseldorf, 30) > 67'

8 Herbert Prohaska (Austria Vienne, 22)

9 Hans Krankl (Rapid Vienne, 25)

10 Wilhelm Kreuz (Feyenoord, 29)

11 Kurt Jara (MSV Duisbourg, 27)

18 Walter Schachner (DSV Leoben, 21) > 80'

Remplaçants

15 Heribert Weber (Sturm Graz, 22) < 67'

19 Hans Pirkner (Austria Vienne, 32) < 80'

Entraîneur

Helmut Senekowitsch

13 Miguel Ángel (Real Madrid, 30)

2 Antonio De La Cruz (FC Barcelone, 31)

4 Juan Manuel Asensi (FC Barcelone, 28)

5 Migueli (FC Barcelone, 26)

7 Dani (Ath. Bilbao, 26)

11 Julio Cardeñosa (Betis Séville, 28) > 46'

17 Marcelino (Atl. Madrid, 22)

18 Pirri (C) (Real Madrid, 33)

19 Carles Rexach (FC Barcelone, 31) > 60'

20 Ruben Cano (Atl. Madrid, 27)

21 Isidoro San José (Real Madrid, 22)

Remplaçants

9 Quini (Sp. Gijon, 28) < 60'

14 Eugenio Leal (Atl. Madrid, 24) < 46'

Entraîneur

Ladislao Kubala

Résumé

Choc européen pour ce premier match du Groupe 3 entre l'Espagne et l'Autriche, deux nations qui reviennent en Coupe du Monde après de longues absences; les deux équipes ont notamment éliminées chacune une nation ayant passé le Premier Tour de 74, en éliminatoires (la R.D.A. et la Yougoslavie). La Roja se base forcément sur un noyau formé autour des joueurs du Barca et du Real Madrid, pour construire une équipe avec de l'expérience tandis que l'Autriche elle compte sur l'apport de sa superstar, Hans Krankl qui remplacera Johan Cruyff au FC Barcelone après le Mondial; mais la sélection autrichienne peut aussi tabler sur les joueurs de l'Austria qui ont atteint la finale de la C2 seulement battu par Anderlecht. Le public argentin prend clairement le parti espagnol et s'enthousiasme pour les offensives de ceux-ci. C'est la Roja qui fait le jeu, avec une bonne circulation. Premier tir cadré vient du pied droit de Dani, il est pris avec difficultés par le gardien; quelques secondes plus tard exactement la même action. Vraiment un bon début pour l'Espagne avec beaucoup de dribbles réussis mais lors de la 1ère incursion autrichienne dans le grand-rectangle ibère, c'est goal; Schachner déboule aile droite élimine le latéral gauche et allume au 1er poteau quasi en lucarne 1-0. Ouverture du score totalement contre le cours du jeu. Ce but à eu le don de refroidir les velléités espagnoles qui se cherchent quelques peu même si globalement il garde la maîtrise du jeu. Superbe action de Kreuz qui efface brillamment deux hommes à une vingtaine de mètres des buts, donne à l'entrée des 16 mètres à Krankl qui lui remet en un-temps mais Kreuz perd son face-à-face acrobatique avec le keep. L'égalisation arrive à la 21e lorsqu'un arrière central perd son duel aérien avec Dani, le ballon monte en chandelle et retombe juste devant Dani qui en demi-volée frappe; la trajectoire du tir est dévié par un pied autrichien et devient imparable pour le portier. Les joueurs espagnol ont tendance à vouloir absolument tirer d'en dehors du grand-rectangle. Cardenosa réclame un penalty mais le tackle est bel et bien sur le ballon. Nouveau tir de 20 mètres d'Asensi, qui passe deux mètres à côté à la 30e minute; demi-heure dominée par la Roja mais peu de dangers dans la zone de finition finalement. Centre de Marcelino, intervention ratée d'un défenseur profite au second poteau à Rexach, dont le tir est détourné par un adversaire dans le filet extérieur. Les espagnols sur deux phases demandent deux penaltys pour des fautes de mains involontaires. Coup-franc indirect dans les 16 mètres donne des sueurs aux autrichiens mais le mur détourne le puissant essai. Hans Krankl reçoit un excellent long ballon quasi aux 6 mètres mais cela se referme sur lui avant qu'il n'agisse. À la 40e, but espagnol annulé car deux joueurs chargent Koncilia sur un coup de coin. Sur la droite, Marcelino piège la défense après une belle passe en profondeur, son face-à-face désaxé avec le gardien est annihilé par le retour d'un défenseur mais Rexach récupère le deuxième ballon, il se précipite en voulant shooter directement, c'est dégagé de la tête sur la ligne. Au petit-rectangle Ruben Cano croque un tir en un-temps, encore une belle chance loupée. Dernière occasion des 45 minutes est pour l'Autriche, Kurt Jara à plus de 30 mètres frappe fusante qui passe de peu à côté.

Eugenio Leal apparaît sur le terrain du coup Dani se déporte flanc-droit. C'est sur le côté droit que l'Autriche propose des choses mais les tirs qui en découlent ne son guère satisfaisants. Moins d'intensité depuis le retour des vestiaires; l'attaquant de Gijon, Quini remplace Rexach, en espérant redynamiser la rencontre ! Les deux équipes se neutralisent, elles ont l'air de se contenter d'un point. Du moins, jusqu'à la grosse occasion de Krankl qui surprend son opposant avec un contrôle orienté intelligent qui lui offre un duel avec Miguel Angel mais le finisseur du Rapid veut frapper en lucarne au lieu de mettre tranquillement au fond, il tire à côté ! Autre belle chance pour l'Autriche mais si elle avait fini en but aurait été annulée car l'arbitre avait donné rentrée et pas corner ! Une minute plus tard, ils marquent le 2-1, de nouveau sur un centre de la droite dégagé en plein dans l'axe par le stopper espagnol, Schachner frappe en force droit devant lui, le malheureux arrière sur le trajet ne peut empêcher le cuir de lui rebondir dans les jambes, Krankl en renard au point de penalty marque facilement. Moins de 15 minutes pour recoller; Leal tir non-cadré mais pas loin du piquet puis Ruben Cano à un duel avec le gardien mais le ballon en l'air était compliqué à jouer. Schachner sort pour Pirkner. Les autrichiens en profitent pour gagner du temps, c'est de bonne guerre; en plus ils gardent dorénavant mieux le ballon dans leurs rangs. En conclusion, l'Espagne est défaite alors qu'elle méritait de gagner mais ils se sont échinés pendant 40 minutes à frapper de loin au lieu d'essayer d'approcher, lorsqu'ils l'ont fait, la défense adverse paniquait. Le deuxième match face au Brésil sera déjà couperet pour la Roja.

Homme du match: Juan Manuel Asensi

Juan M. Asensi, la sentinelle devant la défense a été certainement le joueur ayant touché le plus de ballon durant les 90 minutes. Gros travail à la récupération mais également à la création car il est le premier distributeur avant Dani ou San José, puis Asensi possède une belle technique, il est difficile de lui prendre la balle. D'autres espagnols ont fait un bon match comme Dani ou Marcelino.