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Les Tournois de football

L'histoire des Coupes du Monde et d'Europe de football. Avec les résultats, effectifs et résumés signés par moi-même.

Coupe du Monde 1978 en Argentine, Groupe 3: Espagne - Suède

Publié le 1 Mars 2021 par Ygor Parizel in Espagne, Suède, Juanito, Ronnie Hellström, Ralf Edström, Björn Nordqvist, Bo Larsson, Juan Manuel Asensi, Santillana, Pirri

Match 22

Groupe 3

11 juin 1978

José Amalfitani, Buenos Aires (42,132)

 

Espagne - Suède 1-0 (Arb: Ferdinand Biwersi, RFA)

Buts: 75' Asensi (1-0)

 

13 Miguel Ángel (Real Madrid, 30)

3 Francisco Uria (Sp. Gijon, 28)

4 Juan Manuel Asensi (C) (FC Barcelone, 28)

6 Antonio Biosca (Betis Séville, 29)

14 Eugenio Leal (Atl. Madrid, 24)

11 Julio Cardeñosa (Betis Séville, 28)

17 Marcelino (Atl. Madrid, 22)

8 Juanito (Real Madrid, 23)

10 Santillana (Real Madrid, 25)

16 Antonio Olmo (FC Barcelone, 24) > 46'

21 Isidoro San José (Real Madrid, 22)

Remplaçants

18 Pirri (Real Madrid, 33) < 46'

Entraîneur

Ladislao Kubala

 

1 Ronnie Hellström (FC Kaiserslautern, 29)

2 Hasse Borg (Ein. Brunswick, 24) J

3 Roy Andersson (FF Malmö, 28)

4 Björn Nordqvist (C) (IFK Göteborg, 35)

5 Ingemar Erlandsson (FF Malmö, 20)

18 Olle Nordin (IFK Göteborg, 28)

8 Bo Larsson (FF Malmö, 34)

9 Lennart Larsson (Schalke 04, 24)

10 Thomas Sjöberg (FF Malmö, 25) > 67'

15 Torbjörn Nilsson (IFK Göteborg, 23)

22 Ralf Edström (IFK Göteborg, 25) > 60'

Remplaçants

7 Anders Linderoth (Ol. Marseille, 28) < 67'

11 Benny Wendt (FC Kaiserslautern, 27) < 60'

Entraîneur

Georg Ericson

 

Résumé

Les deux sélections européennes vont devoir non seulement aller chercher la victoire, mais espérer une débâcle brésilienne dans l'autre rencontre pour pouvoir accéder au deuxième tour. Un changement pour la Roja, Biosca est titulaire par contre Ericson titularise trois joueurs de l'IFK Göteborg Nilsson, Edström et Nordin, peut-être pour plus de cohésion ? L'Espagne met une pression d'entrée mais ça ne dure que deux ou trois minutes, car il y a une riposte immédiate de la Suède. Superbe tête de Santillana qui tape la barre d'Hellström, le N°10 ibère était toutefois hors-jeu. Les deux équipes désirent mettre de la vitesse dans leurs offensives. Au bout d'une dizaine de minutes l'Espagne tente de surprendre par des longs ballons la défense scandinave mais là non plus ça ne donne rien, la plupart termine entre les gants du keep. Une infiltration de Leal sur la droite dans le rectangle abouti à un centre, entre la ligne arrière et Hellström vers Santillana, c'est sauvé de justesse par Nordqvist, c'était la plus belle opportunité. Marcelino souffre pour avoir défendu sur Nordin qui butte lui sur Miguel Angel, après une belle phase collective. Difficile d'avoir des actions concrètes dans les zones décisives d'un côté comme de l'autre simplement parce que les arrières gagnent les duels. Dernier 1/4 d'heure de la mi-temps ou l'on est dans l'impasse totale, des demis possibilités par Leal (deux fois), Santillana ou Edström ne parviennent pas à sortir de celle-ci. La Suède fait le choix de miser sur la contre-attaque, où est-ce par défaut vu que l'Espagne maîtrise la possession ? Cinq minutes avant la pause Leal à gauche dans le grand-rectangle donne en retrait à Uria mais celui-ci bien servi balance haut au-dessus ! La minute suivante, le back gauche se retrouve à nouveau en bonne position mais croise beaucoup trop son envoi à raz-de-terre.

En seconde période, Pirri est sur la pelouse mais ça repart de manière identique, les tentatives de combinaisons ne donne pas grand chose de viable pour la Roja par Leal notamment qui multiplie les avancées mais n'est pas en réussite. Juanito dans la surface est parfaitement trouvé par Leal mais son tir est détourné par un protège-tibia suédois. Les scandinaves n'ont pas leur mot à dire depuis le début de la mi-temps. Asensi passe près sur un corner de placer sa tête, il est un poil trop court au petit-rectangle. Tandis que Sjöberg ne met pas à profit son isolement au point de réparation, il se précipite pour reprendre en un-temps un court centre au sol de la droite, ça passe nettement au-dessus ! Mais la Suède commence à se montrer, d'ailleurs dans cette optique Wendt monte au jeu. Les deux sélections n'ont cependant plus leurs sorts entre les mains, vu le résultat du Brésil. Tir sur le poteau de Cardenosa mais le ballon en roulette ressort quasi parallèlement à la ligne, le médian espagnol avait été bien dérangé par un opposant; sur une action menée par Santillana, Asensi butte sur Hellström puis Juanito à 17 mètres oblige le portier suédois à une claquette. Sur une reconversion suivant une des rares offensives suédoise, Juanito se retrouve chanceusement en face-à-face avec Hellström, c'est toujours le rempart scandinave qui en sort gagnant. Au moment ou il ne reste que 15 minutes, l'Espagne va réussir à inscrire le but de la victoire. C'est son meilleur élément qui va enfin faire craquer le mur de Kaiserslautern, Asensi fait un appel en pénétrant les 16 mètres dans un espace, il est joint idéalement et allume dans le but, 1-0. Nordin se claque à la cuisse, or les deux changements ont déjà été effectués. Ce but a piqué l'orgueil des vikings mais c'est trop tard ! Wendt centre-tir que M. Angel doit sortir car il était cadré puis L. Larsson force deux opportunités, du pied à moins d'un mètre de la lucarne et d'une puissante reprise du front sur la transversale (hors-de-portée de M. Angel); les suédois ont plus frappé au but dans les 10 minutes suivantes le but encaissé que durant les 75 précédentes ! En conclusion, l'Espagne paie chèrement son manque d'efficacité devant le but dans ce Mondial argentin, en partie due à l'absence d'un véritable buteur dans son noyau. C'est dommage car la Roja pouvait développer du beau jeu contrairement à la Suède bien loin du niveau atteint en 1974, c'est probablement la fin d'un cycle, d'une génération.

Homme du match: Juan Manuel Asensi

Même avant de marquer le but victorieux, Asensi était déjà l'homme du match. Énorme travail de sapes à la récupération et comme dans les rencontres précédentes, il est aussi le premier relanceur et constructeur. C'est compliqué de lui piquer le ballon, physiquement il en impose et sa zone d'influence est large.

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