Match 6
Groupe 3
3 juin 1978
José Maria Minella, Mar Del Plata (32,569)
Suède - Brésil 1-1 (Arb: Clive Thomas, PDG)
Buts: 37' Sjöberg (1-0), 45' Reinaldo (1-1)
1 Ronnie Hellström (FC Kaiserslautern, 29)
2 Hasse Borg (Ein. Brunswick, 24)
3 Roy Andersson (FF Malmö, 28)
4 Björn Nordqvist (C) (IFK Göteborg, 35)
5 Ingemar Erlandsson (FF Malmö, 20)
6 Staffan Tapper (FF Malmö, 29)
7 Anders Linderoth (Ol. Marseille, 28)
8 Bo Larsson (FF Malmö, 34)
9 Lennart Larsson (Schalke 04, 24) > 79'
10 Thomas Sjöberg (FF Malmö, 25)
11 Benny Wendt (FC Kaiserslautern, 27) J
Remplaçants
22 Ralf Edström (IFK Göteborg, 25) < 79'
Entraîneur
Georg Ericson
1 Leão (Palmeiras, 28)
2 Toninho (Flamengo, 29)
3 Oscar (Ponte Preta, 23) J
4 Amaral (FC Guarani, 23)
5 Toninho Cerezo (Atl. Mineiro, 23) > 80'
6 Edinho (Fluminense, 22)
8 Zico (Flamengo, 25)
9 Reinaldo (Atl. Mineiro, 21)
10 Rivelino (C) (Fluminense, 32)
17 Batista (Internacional, 23)
18 Gil (Botafogo, 27) > 68'
Remplaçants
11 Dirceu (Vasco Da Gama, 25) < 80'
13 Nelinho (Cruzeiro Belo Horizonte, 27) < 68'
Entraîneur
Claudio Coutinho
Résumé
Suède - Brésil devient petit-à-petit un des classiques de la Coupe du Monde FIFA. La Suède veut faire mieux que 4 ans plus tôt, ou ils avaient été une vraie révélation du tournoi, on retrouve plusieurs noms comme Tapper, Nordqvist ou Bo Larsson ainsi que des nouveaux mais toujours pas Mattsson le meilleur buteur de Suède en activité déjà absent de la sélection en 74. Le Brésil est emmené par son capitaine Rivelino, mais plus beaucoup de champion de 1970 par contre la nouvelle star de la sélection est Zico, le meneur de Flamengo. Directement les deux équipes jouent l'attaque. On remarque aussi que Rivelino joue plus bas qu'auparavant pour laisser Zico être le milieu offensif. Plusieurs actions des deux côtés sont intéressantes mais celles-ci n'aboutissent pas en occasions. L'arbitre gallois a le coup de sifflet facile, un peu trop. Le terrain est déjà abimé car l'humidité est élevée. La 1ère vraie occasion vient d'un passe lumineuse de Zico en profondeur mais Gil perd son duel avec Hellström en plaçant à côté. Quelques instants plus tard, c'est Reinaldo qui butte sur le keep dans son face-à-face; cela venait d'une intervention ratée d'Andersson à 30 mètres de ses buts. Le grand Thomas Sjöberg a deux belles occasions en une minute mais son dernier geste est à chaque fois loupé; il obtient une troisième opportunité énorme étant couvert pour le hors-jeu sur une longue passe de Wendt, en pivot entre les 6 mètres et le point de réparation, il frappe au-dessus alors qu'il est libre ! La Suède répond au Brésil en terme de chance de buts. Les auriverdes auraient du obtenir un coup-franc dans l'arc-de-cercle pour une main volontaire d'Andersson. Après la 25e minute, plus de fautes sont commises d'un côté comme de l'autre. Pour le Brésil on sent que l'étincelle peut venir des pieds de Zico; l'axe défensif suédois n'est pas rassurant avec sa lenteur et ses relances délicates mais ils tiennent le coup. C'est Zico qui trouve encore la faille dans cet axe, ou Reinaldo ne trompe pas Hellström qui repousse sur Gil qui de l'extérieur du pied droit met au-dessus. L'ouverture du score est pour les scandinaves à la 37e, Sjöberg sur une belle action à trois avec Bo Larsson qui offre un caviar à l'avant-centre de Malmö s'échappant vers le petit-rectangle, il bat Leao 1-0. Une minute après Wendt donne un long ballon précis a Sjöberg mais trop loin de la cage il ne peut mettre de la force dans son coup de tête. La Suède met la pression dans ces 5 dernières minutes, un coup-franc de Wendt à plus de 30 mètres sur la gauche vers le point de penalty atteint L. Larsson qui étrangement oublié percute la transversale avec sa reprise de la tête. Reinaldo part sur la gauche du grand-rectangle mais son tir est trop croisé et mou, le buteur se rattrape après 45 secondes dans les arrêts de jeu, il passe devant son opposant sur un centre lointain de la droite; contrôle et bat enfin Hellström 1-1. Une fin de mi-temps ou le Brésil égalise en plein temps-fort adverse.
Le 1er fait des 45 dernières minutes est un tir lourdement dévié des 25 mètres de Rivelino, la trajectoire surprend le keep mais celui-ci réalise une parade empêchant le lob. Début de période qui symbolise ce match avec des phases collectives et de l'engagement. Zico continue à essayer des passes assassines mais en vain. Comme tous les autres matchs, l'intensité baisse en 2ème mi-temps, c'est plus flagrant vers l'heure de jeu. Benny Wendt sur une passe profonde évite intelligemment le hors-jeu, et tente de placer subtilement en lucarne mais leao claque en corner. les suédois ont une demi-opportunité juste ensuite mais sans tir au but. À 20 minutes de la fin la possession semble être passée définitivement aux scandinaves, or les deux équipes ont encore des actions offensives jusqu'aux rectangles. Dans le dernier 1/4 d'heure, Zico reçoit un ballon anodin qui va sortir en coup de pied de but mais son centre rentrant oblige Hellström a détourné sur la transversale; sur le corner qui suit un cafouillage manque de terminer en goal, une faute est sifflée. Le meilleur N°9 de l'édition 74, Ralf Edström monte au jeu. Des huées tombent des tribunes car le public comprend que les 22 joueurs ne s'engagent moins comme plus tôt; un point vaut mieux qu'aucun ! Coutinho va pourtant faire monter un attaquant, Dirceu. Tir cadré puissant de Zico parfaitement capté par le keep. Un coup de coin complètement raté pour le Brésil manque de peu de finir en autogoal car Bo Larsson en 1ère zone en voulant dégager fait une floche, ça arrive dans le filet extérieur. Puis phase polémique dans les arrêts de jeu alors que le Brésil botte un corner, le référée siffle la fin alors que Zico place sa tête au fond, les brésiliens sont dépités que l'homme en noir mette un terme à la partie au beau milieu d'un coup de pied arrêté ! En conclusion, il s'agit du plus beau match du tournoi jusqu'à présent du point de vue spectacle (le niveau tactique et technique d'Italie-France était plus élevé). La Suède sur la longueur a pris légèrement le dessus sur les sud-américains, finalement ce sont les scandinaves qui ont eus le plus d'occasions franches.
Homme du match: Ronnie Hellström
Wendt, Erlandsson, Rivelino voir même Zico ont réalisés des bonnes parties mais le gardien suédois a été une des clefs du match. Le gardien de Kaiserslautern a écoeuré durant 45 minutes, le N°9 brésilien Reinaldo jusqu'au but de celui-ci sur lequel il ne peut rien car fusillé à bout portant. En début de seconde période, il réussi une parade compliquée sur le tir dévié de Rivelino. Grand match d'Hellström car il a aussi relancé rapidement vers les latéraux pour les contres.