Match 29
Groupe A
18 juin 1978
Monumental, Buenos Aires (66,695)
Italie - Autriche 1-0 (Arb: Francis Rion, BEL)
Buts: 13' Rossi (1-0)
1 Dino Zoff (C) (Juventus, 36)
2 Mauro Bellugi (FC Bologne, 28) > 46'
3 Antonio Cabrini (Juventus, 20)
5 Claudio Gentile (Juventus, 24)
8 Gaetano Scirea (Juventus, 25)
15 Renato Zaccarelli (FC Torino, 27)
10 Romeo Benetti (Juventus, 32)
14 Marco Tardelli (Juventus, 23)
16 Franco Causio (Juventus, 29)
18 Roberto Bettega (Juventus, 27) > 72'
21 Paolo Rossi (Vicenza, 21)
Remplaçants
4 Antonello Cuccureddu (Juventus, 28) < 46'
19 Francesco Graziani (FC Torino, 25) < 72'
Entraîneur
Enzo Bearzot
1 Friedrich Koncilia (Wacker Innsbruck, 30)
2 Robert Sara (C) (Austria Vienne, 31)
3 Erich Obermayer (Austria Vienne, 25)
18 Walter Schachner (DSV Leoben, 21) > 63'
5 Bruno Pezzey (Wacker Innsbruck, 23)
7 Josef Hickersberger (Fortuna Düsseldorf, 30)
8 Herbert Prohaska (Austria Vienne, 22)
9 Hans Krankl (Rapid Vienne, 25)
10 Wilhelm Kreuz (Feyenoord, 29)
14 Heinrich Strasser (Admira Wacker, 29)
12 Eduard Krieger (FC Bruges, 31)
Remplaçants
19 Hans Pirkner (Austria Vienne, 32) < 63'
Entraîneur
Helmut Senekowitsch
Résumé
Rencontre entre les deux équipes les mieux organisées sur le plan défensif du tournoi. L'Autriche va devoir jouer contre nature face à ce qui a été jusqu'à présent la nation la plus consistante à tout points de vues. Le sélectionneur autrichien effectue deux changements avec l'apparition de Strasser et le retour de Schachner tandis que Bearzot a tranché entre Antognoni et Zaccarelli, en faveur de ce dernier. La pression est directement mise sur l'Autriche par la Squadra. Le premier semblant d'occasion vient d'un retourné acrobatique de Schachner qui passe loin au-dessus néanmoins ! Difficile de contourner le bloc azzuri, vraiment d'une grande maîtrise dans les gestes défensifs. Faut attendre presque la 10e minute pour voir un tir cadré italien par Tardelli. Puis à la 13e, à environ 30 mètres du but autrichien Rossi et Causio se trouvent dans un une-deux finaud, qui voit ce dernier donner en profondeur un ballon qui paraît perdu pour l'avant de Vicenza mais le défenseur autrichien tergiverse aidant ainsi Rossi à frapper à raz-de-terre hors-de-portée du gardien, 1-0. Le nombre de passes autrichienne interceptées par des italiens est impressionnants. À la 19e l'Autriche cadre enfin un tir, c'est Hickersberger mais Dino Zoff s'en empare aisément. La domination territoriale et en possession de balle ne se vérifient pas spécialement en terme de tirs au but côté transalpin; Roméo Benetti à distance ne pose pas de problèmes à Koncilia. La production offensive autrichienne est extrêmement réduite, Krankl paraît bien seul; c'est pile à la 30e minute que l'Autriche parvient enfin à établir un temps-fort mais sans pour autant obtenir la moindre petite opportunité de but car les arrières adverses ont systématiquement le geste qu'il faut, intransigeants. Nouveau tir à plus de 25 mètres de Zaccarelli mais comme pour Benetti un peu plus tôt pas de soucis pour le gardien. Puis Paolo Rossi deux fois en deux minutes sème un peu la zizanie dans les rangs autrichiens. Robert Sara lancé dans un espace par Prohaska, s'infiltre dans la surface mais son essai au sol est trop croisé. L'Italie après l'ouverture du score ne sollicite pas son talent.
La première phase de la période voit Rossi recevoir en seconde zone, un ballon mais ne peut proprement contrôler; la Squadra met le pied sur le cuir, les joueurs souhaitent peut-être se mettre à l'abri ? Le plus prolifique des autrichiens, Schachner marque un but mais en position hors-jeu. Nouveau temps-fort pour l'Autriche mais l'Italie reste sereine; Hickersberger frappe lourdement au but à l'heure de jeu de peu au-dessus de la barre. On remarque que petit-à-petit les duels deviennent plus virils à ce moment du match. Une situation compliquée pour la défense italienne, quasi dans le petit-rectangle mais aucun des trois adversaires qui touchent le ballon ne peut tenter sa chance ! Hans Pirkner remplace Walter Schachner. Au second poteau Zaccarelli en demi-volée tente entre les jambes du keep qui repousse, réelle chance. On sent la tension et l'enjeu, c'est palpable, il s'agit d'un vrai match de Coupe du Monde. Les autrichiens commettent par contre beaucoup de fautes aux alentours des 16 mètres. Graziani poste pour poste avec Bettega, plus discret qu'à l'accoutumée. Après une tête dans le cadre de Krankl, il va y avoir une succession d'énormes occasions pour l'Italie. D'abord par Graziani en profondeur qui passe le gardien, un défenseur lui subtilise le cuir avant qu'il puisse marquer, puis Cabrini dans un angle fermé aux 6 mètres ne peut tromper Koncilia qui fait une sortie sur lui enfin par Tardelli suite à un coup de coin joué court, il frappe deux fois vers la cage (le 1er est stoppé par un défenseur, le 2ème s'enfuit dans le filet extérieur). Si un but tombe ce sera côté azzuri. Cuccureddu pénètre le rectangle après un corner joué de nouveau rapidement, son essai puissant est détourné par-dessus la transversale par Koncilia. Hans Krankl au petit-rectangle ne peut jouer le ballon gêné par Scirea. Terrible occasion italienne ou Rossi éloigné du but tente une reprise de la tête qui est contrée par un arrière centrale sur Graziani qui démarqué avant le petit-rectangle contrôle mais sa petite balle frôle le montant, Koncilia avait bien couvert son but par sa sortie. L'occasion finale est pour Tardelli qui s'échappe en évitant un tackle à l'entrée des 16 mètres mais il ne peut passer Koncilia qui touche du bout des gants. En conclusion, la Squadra Azzura se replace pour la qualification en finale grâce à cette courte victoire ou les joueurs italiens ont gaspillés en seconde période, oubliant de se mettre à l'abri. L'Autriche avec deux défaites confirme qu'elle a atteint ses limites et jouera son derby face à la R.F.A. pour le prestige.
Homme du match: Friedrich Koncilia
Plusieurs joueurs transalpins ont prestés un match de bonne facture (Gentile, Rossi, Causio et Tardelli) mais la seconde mi-temps de Koncilia a été grandiose. Le gardien d'Innsbruck a sauvé une bonne dizaine de fois son équipe, certaines parades étaient réellement compliquées à sortir, surtout impérial dans les face-à-face ou son amplitude pousse à l'erreur.