Match 10
Groupe 1
17 juin 1980
Stadio Comunale, Turin (13,901)
Grèce - Allemagne de l'ouest 0-0 (Arb: Brian McGinlay, ÉCO)
21 Elefthérios Poupakis (OFI Crète, 34)
8 Takis Nikoloudis (C) (Olympiakos, 28) > 65'
9 Christos Ardizoglou (AEK Athènes, 27)
10 Maik Galakos (Olympiakos, 28)
12 Ioannis Gounaris (PAOK Salonique, 27) J
6 Spyros Livathinos (Panathinaikos, 25)
13 Babis Xanthopoulos (Iraklis Thessalonique, 21)
17 Petros Ravousis (AEK Athènes, 25)
15 Thomas Mavros (AEK Athènes, 26) > 79'
16 Dino Kouis (Aris Salonique, 24)
18 Lakis Nikolaou (AEK Athènes, 30)
Remplaçants
14 Giorgos Koudas (PAOK Salonique, 33) < 65'
19 Yorgos Kostikos (PAOK Salonique, 22) < 79'
Sélectionneur
Alketas Panagoulias
1 Harald Schumacher (FC Cologne, 26)
2 Hans-Pieter Briegel (FC Kaiserslautern, 24)
7 Bernd Förster (VFB Stuttgart, 24) > 46'
4 Karlheinz Förster (VFB Stuttgart, 21)
3 Bernhard Cullmann (C) (FC Cologne, 30)
9 Horst Hrubesch (SV Hambourg, 29)
8 Karl-Heinz Rummenigge (Bayern Munich, 24) > 66'
10 Hansi Müller (VFB Stuttgart, 22)
12 Caspar Memering (SV Hambourg, 27)
15 Uli Stielike (Real Madrid, 25)
20 Manfred Kaltz (SV Hambourg, 27)
Remplaçants
17 Karl Del'Haye (B. Mönchengladbach, 24) < 66'
19 Miroslav Votava (B. Dortmund, 24) < 46'
Sélectionneur
Jupp Derwall
Résumé
L'Allemagne sait déjà qu'elle est qualifiée pour la finale avant le début du match, il y avait assez peu de doutes même avant le résultat nul de l'autre rencontre. Trois changements dont deux retours dans le onze aligné par Derwall alors que côté grec, le sélectionneur a décidé de faire jouer de nombreux éléments n'ayant eu aucune minute de jeu. Début de partie tranquille, les grecs semblent plus enclin à attaquer. Cinq minutes équilibrées mais sans véritables possibilités de buts. À la 10e la défense centrale ouest-allemande s'embrouille pour se dégager mais le grec dans l'arc-de-cercle envoie au moins 10 mètres au-dessus sa volée. Une minute plus tard Hrubesch cadre enfin une tentative de la tête prise par le keep. Ce sont toujours les grecs qui jouent l'offensive, Ardizoglou est bien en jambes. Le jeu allemand est médiocre, beaucoup de pertes de balles et de longs ballons balancés. Plusieurs semi-possibilités pour les deux équipes; match insipide. À la 25e, Horst Hrubesch de la tête en pleine course ne trouve pas le cadre mais c'est l'occasion la plus intéressante du match (la seule !). Alors que les allemands commencent à se réveiller, Dino Kouis se fait mal et coupe le jeu durant une bonne minute. Joli solo sur l'aile droite de Briegel mais son tir est trop faible. Nouveaux essais aux buts par Rummenigge et Hrubesch mais on ne peut les qualifier d'occasions ! Un solide contact tibia contre tibia laisse sur le carreau Memering et Livathinos, encore une minute d'envolée ! Rummenigge sur un corner très rentrant met en difficulté le gardien adverse surtout que celui-ci sentait la pression de Hrubesch; dernière action par Briegel sur son flanc, il centre vers Rummenigge dont le timing est trop en avance, il ne peut frapper de façon optimum du front.
Les premiers instants se jouent dans la moitié germanique; avec un tir de Livathinos difficilement capté par Schumacher mais le tireur souffre encore du contact plutôt en 1ère période. Les deux seuls joueurs de la R.F.A. à jouer à fond sont Rummenigge et Briegel dans cette mi-temps aussi assommante que la précédente. En évitant le hors-jeu Rummenigge depuis le rond central s'échappe vers le but mais est certainement étonné par la sortie à plus de 35 mètres de ses cages du gardien, l'attaquant réussit néanmoins à tirer mais ça file un rien à côté du but vide. Le capitaine grec sort, tout comme Rummenigge. Le nouveau venu Koudas en demi-volée à côté du point de penalty voit son shoot trop centré, la plus belle occasion grecque jusqu'à-là. Énième déboulé de Briegel sur son côté gauche mais son centre-tir au sol est pris par le gardien. Ensuite la Grèce frappe sur le poteau grâce à Ardizoglou légèrement décalé et hors du rectangle, la chance n'est pas de son parti ! Chez les bleus et blancs on cherche énormément ce Ardizoglou qui est celui qui a le potentiel pour faire la différence tandis que côté ouest-allemand, l'homme le plus dangereux est le latéral gauche, c'est tout dire ! Tir cadré de Müller pas si évident à attraper, à quelques minutes de la fin dans un choc aérien entre Poupakis, un de ses défenseurs et Hrubesch la rencontre est encore longuement interrompue ! En conclusion, c'était un non-match l'absence d'enjeux sportifs a rendu la plupart des joueurs de la Mannschaft prudents. L'Allemagne de l'ouest n'a jamais été flamboyante durant cette phase de groupes mais elle reste sérieuse à tout instant malgré son jeu stéréotypé. La Grèce termine son tournoi avec tout de même un petit point mérité.
Homme du match: Hans-Pieter Briegel
L'unique duel ayant animé la rencontre était celui entre Briegel, le latéral gauche et Ardizoglou l'ailier droit; les deux hommes ont été les meilleurs sur le terrain. Briegel tout en étant vigilant en position défensive a été sans doute le plus actif des 11 allemands au point de vue offensif. Plusieurs descentes vers le but, et pas seulement en débordement mais aussi en infiltration.