Match 1
Groupe 1
11 juin 1980
Stadio Olimpico, Rome (10,500)
Tchécoslovaquie - Allemagne de l'ouest 0-1 (Arb: Alberto Michelotti, ITA)
Buts: 57' Rummenigge (0-1)
1 Jaroslav Netolička (Dukla Prague, 26)
2 Jozef Barmoš (Inter Bratislava, 25)
3 Ladislav Jurkemik (Inter Bratislava, 26)
4 Anton Ondruš (C) (Slovan Bratislava, 30)
5 Koloman Gőgh (Slovan Bratislava, 32)
6 Frantisek Štambachr (Dukla Prague, 27)
7 Jan Kozák (Lok. Kosice, 26)
8 Antonin Panenka (Bohemians Prague, 31)
9 Miroslav Gajdůšek (Dukla Prague, 28) > 66'
11 Zdenek Nehoda (Dukla Prague, 28)
15 Ladislav Vízek (Dukla Prague, 25)
Remplaçants
10 Marian Masný (Slovan Bratislava, 29) < 66'
Sélectionneur
Jozef Vengloš
1 Harald Schumacher (FC Cologne, 26)
2 Hans-Pieter Briegel (FC Kaiserslautern, 24)
3 Bernhard Cullmann (FC Cologne, 30)
4 Karlheinz Förster (VFB Stuttgart, 21)
5 Bernard Dietz (C) (MSV Duisbourg, 32) J
7 Bernd Förster (VFB Stuttgart, 24) > 60'
8 Karl-Heinz Rummenigge (Bayern Munich, 24)
10 Hansi Müller (VFB Stuttgart, 22)
11 Klaus Allofs (Fortuna Düsseldorf, 23) J
15 Uli Stielike (Real Madrid, 25)
20 Manfred Kaltz (SV Hambourg, 27)
Remplaçants
14 Félix Magath (SV Hambourg, 27) < 60'
Sélectionneur
Jupp Derwall
Résumé
Curiosité du tirage au sort, le match d'ouverture de cet Euro italien voit se jouer la même affiche que lors de la finale de Belgrade en 76. Pourtant peu de joueurs alignés ici, étaient titulaires ce soir-là (4 côté tchécoslovaque et 1 côté ouest-allemand). La sélection de Venglos se base sur les défenseurs slovaques des deux clubs de Bratislava et sur la performante attaque du Dukla tandis que celle de Derwall démontre encore la profondeur du vivier du haut-niveau allemand avec des éléments de grands talents qui n'étaient pas repris par Schön alors qu'ils avaient déjà l'âge pour aller en Argentine en 1978 et qui apparaissent seulement pour cet Euro (Stielike, Allofs, Briegel et les Förster). La R.F.A. semble prendre les rênes de la rencontre mais c'est très complexe pour entrer dans les rectangles d'un côté comme de l'autre dans ces 10 minutes. Il y a deux centres en retrait (d'abord Rummenigge puis Briegel) qui amènent un petit frisson dans ce match mais la défense tchécoslovaque veille. Au bout de 15 minutes toujours pas une seule minuscule offensive digne de cet intitulé ! Les tenants du titre sont pris dans les filets du 5-3-2 établi par Derwall, les coups de pieds arrêtés sont l'unique moyen d'éventuellement débloquer la situation. La plupart des attaques allemandes aboutissent à des centres vers le petit-rectangle mais le keep du Dukla n'est pas en danger. Tir cadré de la pointe par Rummenigge, facilement pris. Après la 20e léger mieux dans les rangs tchécoslovaques, la circulation de balle se fluidifie et un peu plus d'audace dans les débordements, flanc droit surtout. Štambachr est le second joueur rouge et blanc a tenter sa chance au but après Nehoda mais trop faiblement pour inquiéter le portier adverse. Coup-franc côté droit bien donné par Panenka devant le nez de Schumacher qui surmonte cependant Nehoda dans les 6 mètres, c'était la phase la plus chaude. Tir hors du cadre de Hansi Müller des 20 mètres or l'initiative est désormais (depuis une dizaine de minutes) pour la Tchécoslovaquie. Vizek balle au pied essaie de contourner l'axe défensif allemand, il passe de la droite du rectangle à la gauche et fini par tirer mollement à côté. Corner très rentrant vers Nehoda, celui-ci fait faute sur le gardien germanique. Une mi-temps soporifique que le public à d'ailleurs boudé, les tribunes sont tristement désertes.
Ca reprend sur une dynamique identique, c'est-à-dire avec lenteur et absence d'inspiration. Il n'y a que les coup-francs qui viennent casser l'ennui et encore, ceux-ci sont franchement moyennement gérés. Nehoda réclame un penalty mais cela semble bien anodin comme duel. L'ouverture du score vient d'un coup de génie de Hansi Müller, lorsqu'il reçoit à gauche dans les 16 mètres une passe, le milieu réalise un coup du sombrero sur son opposant et envoie au second poteau en demi-volée en cloche à Rummenigge qui finement d'une tête décroisée trompe le gardien, 0-1. C'est de nouveau Nehoda une minute plus tard dans le petit-rectangle qui shoote dans le filet extérieur, il avait peu d'option car Dietz fermait la porte. Le meneur de jeu d'Hambourg, Félix Magath monte. Ensuite, bon coup-franc de Rummenigge à ras-de-sol qui passe à quelques centimètres du piquet. Pour la seconde fois, Nehoda demande un penalty pas plus flagrant; Masný remplace Gajdůšek. Énormément de coup-franc sont forcés par les rouges aux abords de la surface, d'ailleurs Dietz est averti sur un de ceux-ci. Le dernier 1/4 d'heure est là, les ouest-allemands repointent le bout du nez près du rectangle adverse, Briegel sur un corner butte sur le gardien, une des rares opportunités de but. Sur un centre de la droite, Masný est tout près de pouvoir reprendre de la tête mais le ballon étant trop derrière lui, il n'a aucun contrôle sur sa reprise. Klaus Allofs lancé dans les 16 mètres essaie lui aussi d'avoir un coup de pied de réparation mais n'obtient qu'un corner. Tir cadré de Gogh à 30 mètres puis la dernière action est signé Müller qui depuis le rond central part en solo, prend un relais avec Rummenigge à une vingtaine de mètres et croque son envoi en face-à-face avec le portier. En conclusion, ce match d'ouverture est d'une grande médiocrité la faute à une Mannschaft prudente et à des tchécoslovaques sans imagination.
Homme du match: Hansi Müller
Le N°10 de Stuttgart a été le meilleur joueur sur le terrain. En première période, il a voulu accélérer le jeu par ses courses mais aussi par ses passes vers l'avant mais n'a jamais trouvé la solution. En seconde, il a évolué plus bas travaillant plus à défendre mais à su trouver la faille sur deux coup de patte malins.