Match 7
Groupe 2
15 juin 1980
San Siro, Milan (11,430)
Espagne - Belgique 1-2 (Arb: Charles Corver, P-B)
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Buts: 17' Gerets (0-1), 36' Quini (1-1), 65' Cools (1-2)
1 Luis Arconada (Real Sociedad, 25)
2 José Ramon Alexanko (Ath. Bilbao, 24)
3 Migueli (FC Barcelone, 28) J
6 Juan Manuel Asensi (C) (FC Barcelone, 30) J > 37'
12 Juanito (Real Madrid, 25)
10 Quini (Sp. Gijon, 30)
14 Rafael Gordillo (Betis Séville, 23)
17 Jesus Maria Satrustegi (Real Sociedad, 26)
18 Enrique Saura (FC Valence, 25)
20 Miguel Tendillo (FC Valence, 19) > 79'
21 Jesus Maria Zamora (Real Sociedad, 25)
Remplaçants
9 Francisco José Carrasco (FC Barcelone, 21) < 79'
11 Vicente Del Bosque (Real Madrid, 29) < 37'
Sélectionneur
Ladislao Kubala
12 Jean-Marie Pfaff (Beveren, 26)
2 Éric Gerets (Standard de Liège, 26)
3 Luc Millecamps (Waregem, 28)
4 Walter Meeuws (FC Bruges, 28)
5 Michel Renquin (Standard de Liège, 24)
6 Julien Cools (C) (Beerschot, 33)
7 René Vandereycken (FC Bruges, 26)
8 Wilfried Van Moer (FC Beringen, 35) > 70'
9 François Van Der Elst (Sp. Anderlecht, 25)
10 Erwin Vandenbergh (SK Lierse, 21) > 81'
11 Jan Ceulemans (FC Bruges, 23)
Remplaçants
17 Raymond Mommens (Lokeren, 21) < 70'
15 René Verheyen (Lokeren, 28) < 81'
Sélectionneur
Guy Thys
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Résumé
La Belgique après avoir réussi à neutraliser l'Angleterre fait face à l'Espagne qui n'a pas pu prendre le dessus sur l'Italie. Pas de changement pour les Diables tandis que Kubala ajoute Juanito à son onze en lieu et place de Dani. Pas foule à San Siro pour ce match. Sur une longue passe de Gerets, c'est Vandereycken qui se retrouve presque en face-à-face avec Arconada qui dégage. Les belges font tourner mais essentiellement entre joueurs à vocation défensive. C'est l'Espagne qui veut jouer l'attaque dans ces 10 minutes d'entames. Julien Cools et Jan Ceulemans combinent et ce dernier centre vers Van Der Elst qui devance les arrières au petit-rectangle mais est trop court pour couper la trajectoire. Les défenseurs et milieux belges cherchent systématiquement Ceulemans qui avec ses courses fait la différence; or toutes les offensives belges restent à l'état de semi-possibilités pour le moment. Sastrutegi marque un but de la tête mais en position hors-jeu; sur la reconversion la Belgique réalise une phase en une touche de balle avec Ceulemans, Vandenbergh (talonnade) et Gerets qui légèrement décentré réussi à croiser son tir qui bat le portier ibère, 0-1. Minute suivante Vandenbergh est quasi en face-à-face avec Arconada après une autre séquence de passes. La possession est encore plus clairement en faveur des Diables mais cette fois plus haute sur l'échiquier. Walter Meeuws comme dernier homme effectue un geste de volleyeur mais le juge de ligne avait levé son drapeau pour hors-jeu alors que l'arbitre s'apprêtait à sortir une carte ! L'Espagne après 10 premières minutes encourageantes s'est complètement endormie. Une action entre les trois attaquants belges fini par un tir brossé (un mètre dans la surface) de Vandenbergh à côté. Carte jaune pour Migueli déjà auteur de plusieurs mauvais gestes. Dans ce troisième 1/4 d'heure les belges accumulent les maladresses, ratant maintes passes à priori basiques, heureusement sans conséquences pour eux. Gerets s'en prend à Gordillo puis à Juanito et provoque un coup-franc sur le flanc gauche espagnol; celui-ci est brillamment donné loin au second poteau, ou on le croit perdu, mais Quini se détend au-dessus des défenseurs et le reprend de la tête, celle-ci surmonte Pfaff ainsi qu'un couple belgo-espagnol sur la ligne avant de passer, 1-1. Vicente Del Bosque remplace Asensi blessé. Le stade depuis la 35e se rempli doucement, les portes ont été ouvertes ? René Vandereycken à presque 25 mètres pile dans l'axe enroule un superbe coup-franc qu'Arconada doit déloger de sa lucarne; sur le coup de coin, un belge décentré sur le côté du petit-rectangle place au-dessus un tir mais une faute avait été signalée.
La reprise de la seconde mi-temps est calme avec une possession plutôt espagnole. Gordillo trouve Sastrutegi dans la surface, l'attaquant en pivotant ne peut mettre de force dans son tir, pris par Pfaff; ensuite Quini en pleine foulée, après que trois belges n'aient pu dégager, frappe de peu à côté, ça devait être au minimum cadré ! Gros gâchis. L'Espagne domine ce début de mi-temps. Tir de François Van Der Elst, deux pas avant l'arc-de-cercle, ça passe près du poteau. Un peu avant l'heure de jeu, la Belgique repointe le nez hors de son camp, avec des intentions, on dirait vraiment que les Diables choisissent vraiment leurs moments pour mener le jeu (on peut pas employer le mot "domination"). Tir à terre lointain de Cools, est intercepté par Ceulemans qui le cas échéant aurait été idéalement placé pour marquer. Une position de hors-jeu de Juanito partant seul au but est sujet à polémique, sur la reconversion de cette phase, la Belgique va faire 1-2. Jan Ceulemans sur la droite rate son centre qui est dévié maladroitement par Del Bosque courant vers son rectangle donnant ainsi un assist involontaire, le ballon arrive alors sur Cools et Vandenbergh, ce premier en demi-volée sans réfléchir envoie le cuir dans le plafond du but. Beau solo de Saura qui efface trois adversaires avant de butter sur Pfaff puis c'est Quini qui lui aussi élimine plusieurs belges avant de voir son shoot trop mollasson terminer entre les mains du keep de Beveren. Les Diables rouges tentent des contre-attaques qui ne sont guère intéressantes. Van Der Elst trop excentré à droite, deux mètres sur le côté du petit-rectangle veut croiser, c'est repoussé de la godasse par Arconada. Mommens remplace Van Moer alors que Ceulemans lance en profondeur Van Der Elst mais un peu long pour lui, c'était chaud à nouveau; le danger d'ailleurs vient de l'ailier droite belge. Carrasco et Verheyen montent au jeu. Beaucoup d'espaces entre les lignes, ce qui n'est pas pour déplaire aux belges, dans ces 15 dernières minutes. Sonné sur un choc à la tête, Gerets gagne du temps puis Del Bosque se fait mal aussi, la partie est hachée maintenant. Encore une descente vers le but espagnol de Van Der Elst mais en bout de course, il ne peut frapper enfin Ceulemans sur la gauche joint Van Der Elst dans l'axe à l'intérieur des 16 mètres qui se retourne et transmet à Verheyen un caviar mais le lokerenois tape en plein sur le keep. En conclusion, paradoxalement la Belgique a paru moins en sécurité d'un point de vue défensif que face à l'Angleterre alors que l'opposition était moins forte, Gerets, Van Moer et Cools ont perdu pas mal de ballon, même Pfaff était mal à l'aise dans le jeu aérien.
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Homme du match: François Van Der Elst
Dans ce match aucune individualité ne s'est réellement mise en évidence. François Van Der Elst sur son aile droite en seconde période a donné des sueurs au latéral gauche adverse tandis qu'entre la 30e et la 60e, il a plutôt évolué comme meneur de jeu suppléant ainsi Ceulemans qui avait débuté comme tel.