Match 2
Groupe 1
14 juin 1982
Estadio Balaidos, Vigo (33,040)
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Italie - Pologne 0-0 (Arb: Michel Vautrot, FRA)
1 Dino Zoff (C) (Juventus, 40)
4 Antonio Cabrini (Juventus, 24)
5 Fulvio Collovati (AC Milan, 25)
6 Claudio Gentile (Juventus, 28)
7 Gaetano Scirea (Juventus, 29) J
9 Giancarlo Antognoni (Fiorentina, 28)
11 Giampiero Marini (Inter Milan, 31) J
14 Marco Tardelli (Juventus, 27)
16 Bruno Conti (AS Roma, 27)
19 Francesco Graziani (Fiorentina, 29)
20 Paolo Rossi (Juventus, 25)
Sélectionneur
Enzo Bearzot
1 Józef Młynarczyk (Widzew Lodz, 28)
5 Pawel Janas (Legia Varsovie, 29)
7 Jan Jałocha (Wisla Cracovie, 24)
8 Waldemar Matysik (Gornik Zabrze, 20)
9 Wladyslaw Żmuda (C) (Widzew Lodz, 28)
10 Stefan Majewski (Legia Varsovie, 26)
11 Wlodzimierz Smolarek (Widzew Lodz, 24)
13 Andrzej Buncol (Legia Varsovie, 22)
16 Grzegorz Lato (Lokeren, 32)
19 Andrzej Iwan (Wisla Cracovie, 22) > 72'
20 Zbigniew Boniek (Widzew Lodz, 26) J
Remplacements
18 Marek Kusto (Legia Varsovie, 28) < 72'
Sélectionneur
Antoni Piechniczek
Résumé
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Italie - Pologne, belle affiche entre nations européennes à l'ambition similaire qui est d'atteindre au minimum la seconde phase de groupes. La Squadra Azzura à beaucoup à se faire pardonner après avoir raté son Euro à domicile deux ans plus tôt, Bearzot injecte des nouvelles têtes comme Bruno Conti, Giampiero Marini et voit le retour providentiel de Paolo Rossi. Côté polonais, l'effectif a été quelque peu rajeuni par rapport à 78, le seul trentenaire du onze de base est Lato désormais joueur de Lokeren; on comptera surtout sur Boniek (qui rejoindra en septembre la Juventus) et Smolarek, deux des sociétaires du Widzew Lodz. Moins d'une minute et 1er carton jaune pour Marini qui n'écoute pas les consignes de Mr. Vautrot sur un coup-franc bien placé pour la Pologne. Celle-ci veut mettre de la vitesse dans le jeu mais surtout par des courses, début assez tonitruant. L'Italie sort la tête de l'eau au bout de dix minutes, en prenant la possession. Coup-franc desaxé d'Antognoni que le keep polonais prend en deux fois; c'est un temps-fort transalpin. Paolo Rossi remuant se retrouve dans le petit-rectangle en possession de balle mais il est sur le côté de celui-ci et ne peut passer le gardien qui repousse son essai. Jaune pour Boniek exactement la même raison que pour Marini plus tôt. L'Italie se procure de nombreux coup-francs durant cette période de domination. Buncol presse Zoff sur un corner, le keep de la Juve relâche le cuir mais le récupère. Puis Boniek à 18 mètres tire à travers la défense regroupée, ça passe un rien à côté. Les deux camps ont leurs meilleures possibilités sur coups de pied arrêtés. Suite à une bonne séquence de passes Graziani réussi à s'isoler dans la surface et frapper mais c'est de nouveau refoulé par les mains du gardien. La domination de la Squadra est établie dorénavant; Lato vient sauver de justesse tel un stopper au point de penalty le ballon avant que Rossi ne se présente en face-à-face avec Młynarczyk ! À la 30e les joueurs sentent le besoin de respirer, il y a un temps-mort, du coup c'est la Pologne qui se réinstalle dans la moitié adverse mais ça ne dure que 3 ou 4 minutes à peine ! Plus beaucoup de jeu dans ce 3ème quart d'heure alors que les deux premiers étaient assez prenant. Paolo Rossi par deux fois en une minute (sur un coup-franc et un corner), dans le jeu aérien passe près de marquer, surtout la seconde occasion ou il croise sa reprise qui frôle le poteau.
La Pologne recommence comme en 1ère mi-temps et se verrait bien inscrire un but tout de suite mais il y a trop d'interruptions surtout que l'arbitre français fait refaire les touches et les autres phases arrêtées à cause d'irrégularités, d'ailleurs Scirea à son tour prend une jaune pour non respect de la distance dans un mur (ça fait le 3ème pour la même raison). Coup-franc de Boniek dévié par un pied italien qui arrive avec chance dans les gants de Zoff qui était parti au sol ! Ce Boniek est le joueur-clé de ce début de seconde période; la Squadra n'a pas son mot à dire durant ce temps-là or la Pologne n'inquiète pas la défense bleue. Iwan et Boniek dans des tentatives compliquées ne réussissent pas à envoyer vers le cadre. Un peu après la 60e tout d'un coup le rythme se réaccélère car les italiens tentent de reprendre le match à leur compte, ce qui donne des contre-attaques aux polonais. Smolarek se plaint de la cuisse mais c'est Iwan pour la même douleur qui sort quelques instants plus tard. Il y a une vraie alternance car la Pologne réoccupe encore le camp italien, mais manque clairement d'idées pour se créer des possibilités. Du déchet dans les passes apparaît à la 70e; les deux équipes à l'approche du dernier quart d'heure remettent un coup de collier pour aller quérir une courte victoire devenue inespérée. La plus belle occasion du match (double occasion même) suit un corner sur lequel Collovati frappe du front un ballon dégagé à même la ligne par un joueur posté au poteau mais celui-ci envoie sur Tardelli qui en demi-volée balance le cuir sur la barre ! Le forcing italien dans ces 10 dernières minutes voit plusieurs actions aux abords du rectangle mais pas réellement de véritable occasion de but. Les ultimes instants est une attente du sifflet final, les deux sélections ont compris qu'elles avaient laissé passer leurs chances. En conclusion, un 0-0 pas inintéressant notamment en 1ère mi-temps. Mais les lignes d'attaques des deux équipes ont butés sans cesse sur les organisations défensives bien trop sévère pour le manque de créativité flagrant des secteurs offensifs.
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Homme du match: Wladyslaw Żmuda
Plusieurs individualités sont un peu ressorties du lot comme Antognoni, Gentile ou Boniek mais le meilleur est le défenseur axial, et capitaine polonais Zmuda. Très présent dans les duels, organisateur et il s'est même permis deux ou trois percées vers l'avant. D'ailleurs si l'on est attentif, on remarque que toutes les occasions italiennes sont apparues loin de lui.