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Les Tournois de football

L'histoire des Coupes du Monde et d'Europe de football. Avec les résultats, effectifs et résumés signés par moi-même.

Coupe du Monde 1982 en Espagne, Groupe 5: Espagne - Honduras

Publié le 10 Avril 2021 par Ygor Parizel in Espagne, Honduras, Luis Arconada, José Antonio Camacho, Miguel Tendillo, José Ramon Alexanko, Juanito, Jésus Maria Zamora, Rafael Gordillo

Match 9

Groupe 5

16 juin 1982

Estadio Luis Casanova, Valence (49,562)

 

Espagne - Honduras 1-1 (Arb: Arturo Ithurralde, ARG)

Buts: 8' Zelaya (0-1), 65' Ufarte (1-1 Pen)

 

1 Luis Arconada (C) (Real Sociedad, 27)

2 José Antonio Camacho (Real Madrid, 27)

3 Rafael Gordillo (Bétis Séville, 25)

4 Miguel Angel Alonso (Real Sociedad, 29)

5 Miguel Tendillo (FC Valence, 21)

6 José Ramon Alexanko (FC Barcelone, 26)

7 Juanito (Real Madrid, 27) > 46'

8 Joaquín (Sp. Gijon, 26) > 46'

9 Jésus Maria Satrustegi (Real Sociedad, 28)

10 Jésus Maria Zamora (Real Sociedad, 27)

11 Roberto López Ufarte (Real Sociedad, 24)

Remplacements

15 Enrique Saura (FC Valence, 27) < 46'

16 José Vicente Sánchez (FC Barcelone, 25) < 46'

Sélectionneur

José Maria Santamaría (URU)

 

21 Julio César Arzú (Real España, 28)

2 Efrain Gutiérrez (Universidad, 28)

3 Jaime Villegas (Real España, 31)

4 Fernando Bulnes (Olimpia, 35)

5 Anthony Costly (Real España, 27)

6 Ramon Maradiaga (C) (Motagua, 27)

9 Armando Betancourt (Real España, 24)

10 Roberto Figueroa (Vida, 22)

13 Prudencio Norales (Olimpia, 26) > 69'

15 Hector Zelaya (Motagua, 23)

20 Gilberto Yearwood (Real Valladolid, 26)

Remplacements

18 Carlos Caballero (Real España, 23) < 69'

Sélectionneur

José De La Paz Herrera Uclés

 

Résumé

Le pays-hôte débute avec un match face à une nation hispanophone, à priori à sa portée, le Honduras surprenante sélection sortie en tête du tour final de la zone Concacaf. Le onze espagnol comporte 5 joueurs du club champion en Liga, la Sociedad notamment les 3 avants qui sont accompagnés par quelques routiniers comme Juanito, Gordillo ou Alexanko. Directement sur le coup d'envoi un joueur hondurien tente depuis le point central, Arconada se couche sur ce tir. L'Espagne désire instaurer son jeu de possession face à une équipe défensive, mais les centraméricains sont réellement agressifs dans leur pressing sur le porteur de balle, efficace. Déjà trois tentatives pour le Honduras mais la 1ère réelle occasion est tout de même espagnole avec Ufarte qui dévie en première zone du sommet du crâne, c'est sauvé au second piquet par un hondurien. Hector Zelaya, à la surprise générale ouvre le score à la 8e après une passe en un-temps à 20 mètres du but d'Arconada, l'attaquant résiste à un arrière protégeant bien son ballon, il fait alors face au gardien de la Sociedad qu'il bat aisément, 1-0. Dans le rectangle Ufarte tente de se positionner légèrement décalé à gauche, il tire alors sur l'extérieur du piquet. Les deux équipes ont des difficultés à aligner les longues séquences de possession, du déchets qui fait que le ballon change souvent de couleurs ! Sur un ballon anodin, Sastrutegi arrive un rien trop tard au second poteau pour pousser au fond; on sent les espagnols nerveux, ils déjouent. Le remuant Ufarte sur l'aile gauche sur un centre-tir voit son essai passer un petit mètre au-dessus de la lucarne. On cherche beaucoup les coups de pied arrêtés chez les espagnols, le forcing est enclenché, on quitte rarement les 30 derniers mètres honduriens mais sans avoir de vraies possibilités. Dans le 2ème quart d'heure plusieurs frappes d'en dehors de la surface par Tendillo (deux fois), Juanito sont non-cadrées quant à Alexanko il reprend en force mais décalé du front, c'est à côté; Zamora lui cadre mais Arzu attrape facilement. Est-ce que le Honduras va tenir jusqu'à la mi-temps à cette allure ? Tous les espagnols vont tenter ? Car ensuite c'est Joaquin qui envoie nettement dans les gradins. Les joueurs espagnols continuent à tomber tout seul dans la surface de réparation, ça en devient ridicule et c'est une aveu d'impuissance ! Plusieurs actions dans les 16 mètres honduriens aboutissent presque en occasions mais les défenseurs sauvent à chaque fois au dernier moment ! Les supporters locaux ont de quoi s'inquiéter avec ce score de 0-1.

Les murs du vestiaire espagnol du stade valencien ont du trembler ! Deux changements ont lieu d'ailleurs Saura et Sanchez montent pour trouver la clé sur les ailes, là ou Juanito et Joaquin ont échoué. Joli mouvement d'Alonso en pénétration dans le rectangle, avec un petit-pont et enchaînement d'une frappe dans les mains du keep adverse; peu après second tir cadré de ce même joueur mais de nouveau capté. Les espagnols multiplient les tentatives lointaines (mais souvent imprécises), la pression augmente sur cette défense courageuse du Honduras quelques coups de coin sont forcés mais surtout les honduriens ne ressortent plus du tout de leur camp retranché ! Du moins jusqu'à une remontée de terrain qui arrive à Betancourt qui se débarrasse de son opposant avant d'envoyer un tir derrière le but. Les situations tendues, et un peu confuses s'accumulent dans le rectangle du Honduras notamment grâce aux deux remplaçants; d'abord Sanchez force un corner sur le côté droit des 6 mètres avec un ballon finissant dans le filet extérieur puis sur ce coup de pied arrêté et après une déviation au point de réparation, c'est Saura qui réalise une tête plongeante, alors qu'il est complètement oublié en seconde zone ! Sa reprise heurte l'extérieur du piquet. Le fait que le bloc hondurien soit si bas permet aux locaux de créer des phases chaudes dans les 16 mètres; Ufarte butte encore sur le gardien d'ailleurs. Enfin à 25 minutes de la fin, l'Espagne obtient ce qu'elle voulait depuis l'ouverture du marquoir, c'est-à-dire un penalty. Celui-ci est valide, la faute est claire et Ufarte va le transformer en but, 1-1. Il n'y a que comme cela que la Roja pouvait revenir. Geste très dangereux (pied dans le visage) aurait du valoir au minimum une carte jaune au N°10 hondurien qui s'en tire sans sanction ! À l'image de cette phase, les honduriens commettent beaucoup plus de fautes sans doute ont-ils les jambes pesantes ? Ils ont du retard sur les duels et donc vont à la faute. Ca va devenir de plus en plus compliqué normalement ? Figueroa suite à une touche voit son tir très proche de la cage, contré par un arrière. De façon acrobatique Sastrustegi tente de jouer un long ballon dans les 16 mètres, ça fini derrière le but. Les espagnols veulent remettre de la vitesse à la fois dans les courses et dans les transmissions sans y parvenir, efficacement. Coup-franc lointain et désaxé, botté de l'extérieur du droit par Figueroa oblige Arconada à sauter vers son poteau pour stopper. Cinq minutes pour aller chercher la victoire mais depuis quelques instants les offensives sont encore moins inspirées côté ibère; Saura élimine deux joueurs sur son flanc droit, il centre vers Ufarte qui astucieusement remet de la tête derrière lui à Zamora, celui-ci essaie en demi-volée mais son ballon passe au-dessus de la barre pour finir sur le toit du but, c'était l'ultime occasion on était à la 90e minute. En conclusion, le pays organisateur chute d'entrée face à une des deux ou trois plus modestes nations présentent sur les terres ibériques. Tout le monde étant déjà assez peu confiant en les possibilités pour l'Espagne de remporter ce Mondial à domicile, ce résultat ne fera que conforter ce préjugé. Le mérite du Honduras n'est en rien diminué par cette inoffensive prestation espagnole, ils se sont bien battus pour protéger leur but.

 

Homme du match: Anthony Costly

Athlétique le libéro hondurien ! Musclé, rapide et grand, c'est bien simple il a gagné tous les duels face aux techniciens ibères de l'attaque. Son poste de libéro est trompeur car vu que le bloc équipe hondurien était extrêmement bas, regroupé dans les 30 derniers mètres, il a joué souvent sur la même ligne que ses collègues défenseurs.

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