Match 4
Groupe 2
14 juin 1984
Stade Geoffroy Guichard, Saint-Étienne (16,972)
Roumanie - Espagne 1-1 (Arb: Alexis Ponnet, BEL)
Buts: 22' Carrasco (0-1 Pen), 35' Bölöni (1-1)
1 Silviu Lung (Uni. Craiova, 27)
2 Mircea Rednic (Din. Bucarest, 22)
3 Costica Ștefănescu (C) (Uni. Craiova, 33)
4 Nicolae Ungureanu (Uni. Craiova, 27)
6 Gino Iorgolescu (Sp. Studentesc, 28) J
7 Marcel Coraș (Sp. Studentesc, 25)
8 Michael Klein (Corvinul Hunedoara, 24)
9 Rodion Cămătaru (Uni. Craiova, 25)
10 Laszlo Bölöni (ASA Targu Mures, 31)
15 Marin Dragnea (Din. Bucarest, 28) > 57'
19 Romulus Gabor (Corvinul Hanudoara, 22) > 76'
Remplacements
5 Aurel Țicleanu (Uni. Craiova, 25) < 57'
11 Gheorghe Hagi (Sp. Studentesc, 19) < 76'
Sélectionneur Mircea Lucescu
1 Luis Arconada (C) (Real Sociedad, 29)
2 Santiago Urquiaga (Ath. Bilbao, 26)
3 José Antonio Camacho (Real Madrid, 29)
4 Antonio Maceda (Sp. Gijon, 27)
5 Andoni Goikoetxea (Ath. Bilbao, 27)
6 Rafael Gordillo (Betis Séville, 27)
7 Juan Antonio Señor (Real Saragosse, 25)
8 Víctor Munoz (FC Barcelone, 27)
9 Santillana (Real Madrid, 31)
10 Ricardo Gallego (Real Madrid, 25) > 73'
11 Francisco Carrasco (FC Barcelone, 25)
Remplacements
14 Julio Alberto (FC Barcelone, 25) < 73'
Sélectionneur Miguel Muñoz
Résumé
La Roumanie, elle aussi retrouve un tournoi final international ce qui n'était plus arrivé depuis 1970. Pour cela, la sélection misera sur des routiniers pour encadrer la nouvelle, et prometteuse génération dont les joueurs proviennent des clubs au top du championnat mais étrangement peu sont issus de celui qui règne le Dinamo Bucarest également demi-finaliste de la C1. On notera aussi la non sélection d'attaquant tels que Georgescu mais aussi l'espoir Lacatus. L'Espagne après la polémique lors de leur qualification veut mettre tout cela derrière elle, tout comme la honteuse prestation deux ans plutôt au Mondial à domicile. Des nouveaux venus apportent de la fraîcheur et de la créativité comme Goikoetxea, Senor ou Munoz, mais des plus anciens sont toujours bien présent. La Roumanie tient le cuir en ce début de match par contre c'est assez moyen avec d'emblée trop d'imprécisions des deux côtés et l'arbitre doit déjà prévenir des joueurs qui font des fautes. Plus les minutes passent, plus l'Espagne grignote de la possession, on voit à ce moment deux tentatives ibériques la 1ère est nettement à côté tandis que la 2ème de Gallego est trop centrée sur le keep roumain. Vers la 8e ou 9e minute l'Espagne place plusieurs offensives mais pas grandement dangereuse. Si bien qu'au quart d'heure la qualité est absente. Cependant sur une récupération de Senor pile sur le médiane celui-ci s'avance et aperçoit que Stepanescu est sorti de sa position de défenseur axial pour venir sur lui, cela donne l'opportunité au milieu de Saragosse de lancer Gallego dans l'axe, il se trouve alors face à Lung et le passe or le portier l'accroche au niveau de l'épaule. Le penalty est sifflé et transformé tranquillement par Carrasco, 0-1. Ce but a piqué au vif les roumains qui essaient dès lors d'accélérer, leur jeu reste brouillon néanmoins ils forcent plusieurs coup de pieds arrêtés sans les mettre à profit. Tir non cadré de Camataru environ de 18 mètres puis Gabor tente aussi mais trop faiblement, c'est alors que les jaunes vont égaliser une minute plus tard; Coras pénètre dans le rectangle après avoir pris le ballon à plus de 20 mètres dans l'axe, il attire à lui l'attention de trois défenseurs par ses mouvements, il se retourne alors et voit déboulé Bölöni, le milieu est servi à raz de terre et il allume au 1er piquet, 1-1. Ces deux buts ne semblent pas avoir libéré le jeu même si Gallego et Carrasco par leurs courses animent un peu la partie. Ensuite sur un effort identique à celui du but Coras, donne cette fois sur l'aile ou un équipier centre loin au second poteau, on croit le ballon injouable mais Gabor réussi à le remiser derrière lui sur Camataru qui reprend en demi-volée, cette frappe croisée passe quelques centimètres à du montant, Arconada était vu !
Le tempo est plus élevé dans ces premiers instants, les deux équipes s'attaquent. Gordillo venu de loin derrière sur son flanc est surpris d'obtenir un ballon en face-à-face avec Lung mais n'a pas le geste juste d'un buteur, son petit ballon piqué est imprécis. Un changement se prépare pour la Roumanie alors que ce "mieux" dans le jeu n'était qu'un feu de paille car avant même la 55e on retombe dans la médiocrité ! À peu près à ce moment-là les roumains reprennent la possession (et ne la lâcheront plus jusqu'à la fin). Tir cadré faiblard de Coras. Les deux équipes continuent à attaquer, mais les actions sont anecdotiques et deviennent rarement des opportunités de buts. Au tour Gheorghe Hagi de s'échauffer, il montra en fin de match. Coup-franc à 35 mètres décalé donné sur Bölöni en 1ère zone, celui-ci intelligemment joue de la tête en retrait au point de penalty ou Coras frappe en force en un-temps heureusement pour la Roja que Camacho détourne en corner en se jetant devant le tireur (déviation du coude !). L'Espagne compte trop sur les solos de ses avants, collectivement la Roumanie est supérieur. Carrasco sur un second déboulé à la suite sur son côté gauche est balayé par un des derniers défenseurs qui prend une carte dans le même temps, c'est Gallego qui cède sa place ayant complètement disparu en seconde période. Plus que 15 minutes et le ballon est plus que jamais pour la Roumanie mais trop souvent entre les quatre défenseurs ! Hagi monte pour Gabor et se place immédiatement en patron, il demande beaucoup de ballon et prend à lui les phases arrêtées. Systématiquement les contre-attaques espagnoles se font côté gauche avec Carrasco et le nouveau venu Alberto. vers la 80e cela se réveille grâce à quelques turnovers jusqu'à 5 minutes de la fin ou la Roumanie lance ses dernières forces mais cela s'avère de nouveau peu périlleux pour l'Espagne ! Camataru joint quasi au petit-rectangle adverse ne contrôle pas de façon optimum son ballon, c'est même Klein qui shoote au but mais loin du cadre. En conclusion, un match nul à peu près logique même si la Roumanie en seconde période a dominé. La possession globale était en faveur des roumains qui ont pourtant souvent eu du mal à entrer dans la surface de leur côté les espagnols ont misés sur les contres avec leurs avants rapides et déroutants qui au final ont comptabilisés un nombre équivalent d'opportunités que leurs adversaires.
Homme du match: Marcel Coraș
Marcel Coras a eu au moins un pied dans chacune des possibilités roumaines. Soit par ses descentes vers le rectangle, soit par un apport par les flancs, il a même tenté par lui-même sa chance. De plus, le milieu n'a pas regardé à la dépense d'énergie. Ricardo Gallego était le joueur ayant le plus influencé les 45 premières minutes mais s'est totalement évanoui par la suite.