Match 49
Demi-finales
8 juillet 1982
Nou Camp, Barcelone (50,000)
Italie - Pologne 2-0 (Arb: Juan Daniel Cardellino, URU)
Buts: 22' Rossi (1-0), 73' Rossi (2-0)
1 Dino Zoff (C) (Juventus, 40)
4 Antonio Cabrini (Juventus, 24)
5 Fulvio Collovati (AC Milan, 25) J
3 Giuseppe Bergomi (Inter Milan, 18)
7 Gaetano Scirea (Juventus, 29)
9 Giancarlo Antognoni (Fiorentina, 28) > 28'
13 Gabriele Oriali (Inter Milan, 29)
14 Marco Tardelli (Juventus, 27)
16 Bruno Conti (AS Roma, 27)
19 Francesco Graziani (Fiorentina, 29) > 70'
20 Paolo Rossi (Juventus, 25)
Remplacements
11 Giampiero Marini (Inter Milan, 31) < 28'
18 Alessandro Altobelli (Inter Milan, 26) < 70'
Sélectionneur
Enzo Bearzot
1 Józef Młynarczyk (Widzew Lodz, 28)
5 Pawel Janas (Legia Varsovie, 29)
2 Marek Dziuba (LKS Lodz, 26)
3 Janusz Kupcewicz (Arka Gdynia, 26)
9 Wladyslaw Żmuda (C) (Widzew Lodz, 28) J
10 Stefan Majewski (Legia Varsovie, 26) J
11 Wlodzimierz Smolarek (Widzew Lodz, 24) J > 77'
13 Andrzej Buncol (Legia Varsovie, 22)
16 Grzegorz Lato (Lokeren, 32)
8 Waldemar Matysik (Gornik Zabrze, 20)
15 Wlodzimierz Ciolek (Stal Mielec, 26) > 46'
Remplacements
14 Andrzej Palasz (Gornik Zabrze, 21) < 46'
18 Marek Kusto (Legia Varsovie, 28) < 77'
Sélectionneur
Antoni Piechniczek
Résumé
Tant l'Italie que la Pologne ont prouvé qu'elles pouvaient plier sans rompre ! Il y a des similarités entre ces deux équipes, la sûreté défensive et l'efficience dans les rectangles adverses mais comment vont-elles digérer les suspensions de Gentile côté transalpin et Boniek côté polonais ? Très tôt, dès la 1ère minute une action dans la surface polonaise avec Rossi cependant c'est plutôt les rouges et blancs qui contrôlent le jeu dans ce début de demi-finale. Des deux côtés des passes sont envoyées vers les rectangles, sans résultats. Avant la 10e l'Italie a déjà rééquilibré le combat mais peu de spectacles tant il y a une tension palpable dans l'air; bien que la possession au fil des minutes reste pour la Pologne, l'Italie a une telle assisse défensive que les polonais restent coincés loin du but de Zoff. Envoi cadré de Tardelli, puis de Graziani tous les deux en force cela enclenche un temps-fort transalpin. Bruno Conti botte un coup-franc situé sur le flanc droit qui se dirige vers le 1er poteau ou plusieurs joueurs des deux équipes sont trop courts, mais pas Rossi en tapinois juste devant le nez du keep et qui le trompe, 1-0. Une jolie intervention défensive sur Antognoni en train de progresser dans les 16 mètres de Mlynarczyk permet une contre-attaque qui va aller jusqu'à un centre de Smolarek que personne ne peut intercepter mais qui amenait du danger; à cause du tackle subit Antognoni, il sort blessé et Marini monte plus tôt que prévu ! Celui-ci ne tarde pas à se montrer avec un solo à une vingtaine de mètres du but polonais mais perdant l'équilibre, il balance au-delà de son objectif. Dans cette période, les duels deviennent plus virils donnant plusieurs phases arrêtées et pour les deux camps, on est à la demi-heure. Tir tendu de Cabrini passe bien au-dessus de la lucarne alors qu'en face Kupcewicz est décalé grâce à une feinte sur un coup-franc à 21/22 mètres, le médian frappe droit devant lui, Zoff est battu mais le ballon ricoche sur l'extérieur du poteau ! Dziuba se fait soigner pour une coupure sous l'oeil, provenant certainement d'un coup de coude ? Juste avant la pause grosse faute sur Rossi, très remuant en cette fin de mi-temps, de Majewski qui prend une carte. Cette demi-finale rappelle le précédent match des italiens contre le Brésil, sauf que la Pologne est bien moins hostile devant la cage de Zoff.
Coup-franc à ras de sol d'un peu plus de 20 mètres de Cabrini qui contourne le mur mais fini dans les mains de Mlynarczyk. Les polonais ont plus d'actions dans le rectangle italien que durant les 45 minutes précédentes mais les défenseurs italiens gagnent systématiquement tous les duels. Toujours autant de fautes et pas seulement faites par l'équipe en défense (Italie) mais aussi plus étrangement par l'équipe attaquante ! Collovati prend une carte jaune alors que Kusto va apparaître au jeu. Tir écrasé par Graziani, le gardien le ramasse à l'aise. La suspension de Boniek semble être préjudiciable au rendement offensif de la Pologne, la Squadra de son côté n'a pas beaucoup attaqué dans ce 4e quart d'heure. L'agressivité polonaise continue jusqu'à devenir vicieuse, c'est Rossi qui en fait les frais ! Centre de Lato dévié à la base, la balle bombe et retombe sur Buncol qui dans une position peu évidente, réussi néanmoins à cadrer mais Zoff s'en empare; les tentatives de la Pologne sont souvent anecdotiques. Sur un contre longeant la ligne de touche, Graziani parcourt une trentaine de mètres avant d'être fauché par Zmuda qui est averti d'un carton, on pourrait croire que l'attaquant de la Fiorentina en rajoute mais il doit sortir blessé quelques secondes plus tard ! C'est Altobelli qui le remplace et se montre tout de suite. Coup-franc dévié de Tardelli sans dangers réels, les polonais font bien trop de fautes et le match perd en cohérences, il n'y a plus vraiment de fil-conducteur dans les jeux offensifs. Du moins jusqu'à ce que bien lancé dans un espace, Conti prend la gauche du rectangle adverse quasi en fond de ligne, il pique un petit centre au second poteau ou Rossi complètement oublié plonge et marque le 2-0 malgré la main de Mlynarczyk. L'Italie jouera donc la finale de la Coupe du Monde, plus de doutes à avoir ! Smolarek totalement invisible laisse son poste à Kusto. L'arbitre signale un coup-franc au coin gauche du rectangle polonais, mais n'y avait-il pas plutôt penalty, cela semblait être à l'intérieur ? Aux alentours de la 70/75e, l'Italie domine la partie ayant donné un coup au moral de leur adversaire. Beau coup-franc à quasi 30 mètres de Kupcewicz, qui est le meilleur polonais sur la pelouse), c'est cadré mais Dino Zoff se détend bien au sol. Dans l'attente du triple coup de sifflet, on verra juste une dernière tentative cadrée de Rossi. En conclusion, L'Italie était clairement supérieur à la Pologne. Le Squadra n'a jamais été mise en difficulté par une équipe polonaise sans les griffes de Boniek finalement le match face au Brésil fut bien plus ardu que cette demi-finale.
Homme du match: Paolo Rossi
L'attaquant de la Juve est monté en puissance dans ce tournoi, enfin surtout en activité. Car il bouge sur tout le front de l'attaque mais aussi à reculons, il est souvent apparu aux côtés d'Antognoni ou Tardelli pour leur donner de l'aide. Puis évidemment il est par deux fois à la finition en renard des surfaces.