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Les Tournois de football

L'histoire des Coupes du Monde et d'Europe de football. Avec les résultats, effectifs et résumés signés par moi-même.

Match 52

Finale

11 juillet 1982

Santiago Bernabeu, Madrid (90,000)

 

Italie - Allemagne de l'ouest 3-1 (Arb: Arnaldo Cézar Coelho, BRÉ)

Buts: 57' Rossi (1-0), 69' Tardelli (2-0), 81' Altobelli (3-0), 83' Breitner (3-1)

 

1 Dino Zoff (C) (Juventus, 40)

4 Antonio Cabrini (Juventus, 24)

5 Fulvio Collovati (AC Milan, 25)

3 Giuseppe Bergomi (Inter Milan, 18)

7 Gaetano Scirea (Juventus, 29)

6 Claudio Gentile (Juventus, 28)

13 Gabriele Oriali (Inter Milan, 29) J

14 Marco Tardelli (Juventus, 27)

16 Bruno Conti (AS Roma, 27) J

19 Francesco Graziani (Fiorentina, 29) > 7'

20 Paolo Rossi (Juventus, 25)

Remplacements

15 Franco Causio (Udinese, 33) < 89'

18 Alessandro Altobelli (Inter Milan, 26) < 7' > 89'

Sélectionneur

Enzo Bearzot

 

1 Harald Schumacher (FC Cologne, 28)

2 Hans-Pieter Briegel (FC Kaiserslautern, 26)

3 Paul Breitner (Bayern Munich, 30)

4 Karlheinz Förster (VFB Stuttgart, 23)

6 Wolfgang Dremmler (Bayern Munich, 27) J > 62'

5 Bernd Förster (VFB Stuttgart, 26)

7 Pierre Littbarski (FC Cologne, 22) J

11 Karl-Heinz Rummenigge (C) (Bayern Munich, 26) > 70'

8 Klaus Fischer (FC Cologne, 32)

15 Uli Stielike (Real Madrid, 27) J

20 Manfred Kaltz (SV Hambourg, 29)

Remplacements

10 Hansi Müller (VFB Stuttgart, 24) < 70'

9 Horst Hrubesch (SV Hambourg, 29) < 62'

Sélectionneur

Jupp Derwall

 

Résumé

Le Stade Santiago Bernabeu de Madrid accueille la Finale de la Coupe du Monde entre l'Italie et L'Allemagne de l'ouest. Un favori est difficile à dégager, peut-être l'Italie qui a réussi à sortir de bien belle et sérieuse façon l'Argentine, le Brésil et la Pologne alors que la R.F.A. de son côté a piétiné lors du deuxième tour contre l'Angleterre et même l'Espagne avant de sortir vainqueur aux tirs aux buts en demi-finale ! Or l'on sait aussi qu'avec la Mannschaft même en difficulté, elle a toujours le truc pour emporter la mise à la fin. La Squadra a perdu son milieu relayeur Antognoni remplacé par le jeune défenseur axial Bergomi. Derwall voit le retour dans son onze du capitaine Rummenigge, sinon c'est l'équipe-type. C'est Littbarski sur son flanc gauche qui s'atèle à la tâche très tôt dans cette finale, avec notamment un tir trop faiblard mais cadré. Le jeu se déroule principalement sur ce côté, c'est-à-dire gauche allemand et droit italien, or c'est plutôt l'Allemagne qui prend les initiatives. En pivot, Rummenigge balance deux bons mètres à côté, c'est ardu comme geste ! Coup dur à la 7e lorsque Graziani se tient l'épaule et doit laisser sa place à Altobelli; puis c'est l'inquiétude pour Breitner qui se fait mal aussi. Cela va mieux côté transalpin aux environs du quart d'heure mais c'est compliqué d'installer une hégémonie dans cette finale, les deux sélections jouant avec des défenses renforcées à cinq joueurs ! Insidieusement la Squadra commence à posséder un peu plus le ballon, Cabrini mériterait une jaune pour un tackle appuyé d'ailleurs il y a une recrudescence de fautes à ce moment du match, surtout dans l'entrejeu. Semi possibilité pour Fischer au petit-rectangle mais le duel que force un arrière adverse l'empêche de tirer proprement. L'Italie est très peu entrée dans le rectangle de Schumacher jusqu'à là. L'avant-centre Fischer lui aussi devrait être averti pour une faute sur Gentile. Centre embêtant de la part de Tardelli, K-H. Förster doit mettre en coup de coin car Altobelli était aux aguets derrière lui ensuite sur un centre cette fois d'Altobelli vers les 6 mètres allemand, c'est Conti qui est callé fautivement par Briegel, l'arbitre n'hésite pas ce sera penalty. Antonio Cabrini prend la responsabilité mais envoie nettement à côté ! La Squadra ne semble pas avoir un coup au moral après ce raté ? Au contraire, elle attaque de plus en plus à la demi-heure cela fait même dix minutes que la R.F.A. n'a plus rien proposé offensivement ! Jaune pour Gabriele Oriali sur le coup-franc on joint presque K. Fischer au petit-rectangle mais le un-contre-un est à nouveau remporté par un défenseur. Le bal des fautes reprend alors que l'Allemagne décide de rejouer vers l'avant. Coup-franc pour Breitner, la tête plongeante de Fischer passe au-dessus, pour une fois l'attaquant avait pris l'avantage sur son opposant; autre coup-franc à droite sur lequel Briegel saute plus haut que tout le monde au second piquet mais est encore contré. Bernd Förster à 23/24 mètres envoie un mètre trop haut; nouvelle période de forcing allemand à la 40e. Tir de Conti de 22 mètres en demi-volée pas si loin de la latte ensuite le romain tente sur coup-franc, cette fois c'est dans le cadre mais sur le keep. Dremmler est décalé et en demi-volée balance hors-cadre. Une mi-temps fermée avec des défenses quasi imprenable !

Les deux équipes vont devoir s'affranchir de leurs systèmes prudents pour aller quérir le titre. Pourtant les 1ères minutes semblent confirmer les impressions laissées par la mi-temps précédente. On constate que Oriali est bien plus intéressant dans le milieu qu'en tant que défenseur comme dans les deux derniers matchs, le joueur règne dans ce secteur. Situation dangereuse pour la défense italienne sur plusieurs corners d'affilées, ils s'en sortent comme toujours. Provocations entre Conti et Stielike juste avant que l'Italie ouvre le score. Cela vient d'un coup-franc rapidement joué à 35 mètres des buts adverses, Gentile à droite à tout le temps qu'il veut pour préciser son centre, un italien au 1er poteau est trop tard mais pas Rossi dans l'axe quasi au petit-rectangle, de la tête il met au fond, 1-0. À l'heure de jeu, ce but donne de l'allant aux deux équipes, il y a également plus de contacts et fautes ! Le médian Dremmler laisse sa place à la pointe H. Hrubesch. Sur une passe en retrait ratée, Schumacher doit sauver un corner mais pour cela il sort loin de son but d'autant que Rossi lui chipe le cuir heureusement pour le portier germanique, son but était bien couvert. Reconversion offensive allemande jusqu'au petit-rectangle de Zoff ou Rummenigge est proche de marquer, c'est Collovati qui sauve la nation car l'intervention de Zoff était ratée ! Hansi Müller monte car la maîtrise est passée aux mains des azzuris; Tardelli fait alors 2-0 après une série de passes dans le rectangle allemand, Scirea voit alors le milieu de terrain avec un peu de liberté devant l'arc-de-cercle, celui-ci malgré une perte d'appui réussi à tirer et battre le gardien. Il était déjà difficile d'inscrire un but à l'Italie mais deux c'est quasi mission impossible ! Stielike toujours autant nerveux prend enfin un carton. La plupart des centres ou des longs ballons allemands vers Hrubesch sont perdus ! Encore 15 minutes avec un tir de Briegel en désespoir de cause car les italiens font tourner la balle et dès qu'un espace se libère, ils lancent une passe dedans. Le latéral gauche Briegel cherche un penalty, c'était de la simulation et la punition arrive sur le contre car Conti remonte le ballon depuis la ligne médiane jusqu'au grand-rectangle sans opposition, il donne alors vers l'axe à Altobelli qui efface Schumacher sortant sur lui, un peu en glissade il shoote tout de même dans le but, 3-0. Quelques instants plus tard sur un coup-franc côté gauche donné par Müller qu'aucun italien ne dégage loin, Breitner à plus ou moins 15 mètres voit le cuir lui tomber dessus, il croise parfaitement en demi-volée, 3-1. Les minutes suivantes sont décousues avec des allemands qui jettent leurs dernières forces; simulation de Stielike mais le référée n'est pas piégé. Pour l'anecdote Franco Causio faisant partie du groupe italien depuis des années monte histoire de participer un peu. En conclusion, l'Italie triomphe dans ce Mondial espagnol 44 ans après son dernier sacre, la Squadra rattrape le Brésil aux nombres titres (trois chacun). L'Italie après un 1er tour médiocre est monté en puissance grâce à une défense impénétrable et des offensives incisives. L'Allemagne de l'ouest, championne d'Europe loupe le doublé car trop inconstante et trop dépendante de l'opportunisme de ses attaquants.

Homme du match: Gabriele Oriali

Placé dans l'entrejeu contrairement aux matchs précédents, l'intériste a amené beaucoup à tout points de vues. Par ses courses vers l'avant, son harcèlement des adversaires mais aussi par ses passes verticales. Il faut lui adjoindre Bruno Conti avec lequel on sent une bonne entente.

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