Match 17
Groupe 3
19 juin 1982
Estadio Nuevo, Elche (15,000)
Belgique - Salvador 1-0 (Arb: Malcolm Moffat, ULS)
Buts: 19' Coeck (1-0)
1 Jean-Marie Pfaff (Beveren, 28)
2 Éric Gerets (C) (Standard de Liège, 28)
3 Luc Millecamps (Waregem, 30)
6 Franky Vercauteren (Sp. Anderlecht, 25)
9 Erwin Vandenbergh (SK Lierse, 23)
10 Ludo Coeck (Sp. Anderlecht, 26)
11 Jan Ceulemans (FC Bruges, 25) > 80'
14 Marc Baecke (Beveren, 25)
4 Walter Meeuws (Standard de Liège, 30)
20 Guy Vandersmissen (Standard de Liège, 24) > 46'
21 Alexandre Czerniatynski (Antwerp, 21)
Remplaçants
8 Wilfried Van Moer (Beveren, 37) < 80'
13 François Van Der Elst (West Ham United, 27) < 46'
Sélectionneur
Guy Thys
1 Luis Guevara Mora (Platense Municipal, 20)
5 Ramon Fagoaga (Atl. Marte, 30) J
3 José Francisco Jovel (Aguila, 31)
4 Carlos Recinos (FAS, 31)
6 Joaquin Ventura (Santiagueno, 25)
12 Francisco Osorto (Santiagueno, 25) J > 46'
14 Luis Ramirez Zapata (Atl. Marte, 28)
10 Norberto Huezo (C) (Atl. Marte, 26)
11 Jorge González (FAS, 24)
13 José Luis Rivas (Independiente de San Vicente, 24)
15 Jaime Rodríguez (Bayer Uerdingen, 23)
Remplaçants
18 Miguel Angel Diaz (CD Chalatenango, 25) < 46'
Sélectionneur
Mauricio Rodríguez
Résumé
La Belgique ayant réalisé la bonne opération lors du match inaugural de ce Mondial, la sélection belge est sur un plateau pour se qualifier. Guy Thys titularise son libéro habituel, Walter Meeuws qui était suspendu pour le 1er match. Le Salvador après l'humiliation face à la Hongrie doit relever la tête et surtout éviter une seconde déroute. Les duels sont disputés et les Diables rouges exercent un pressing assez intense, étrangement ce sont les salvadoriens qui ont plutôt la possession; bien que principalement dans leur moitié, le Salvador ne sort que rarement de ses 40 mètres. La Belgique forcent plusieurs phases arrêtées cependant la 1ère occasion vient-elle d'une longue rentrée en touche de Gérets prolongé par Ceulemans sur Erwin Vandenbergh qui place un coup de tête vers la lucarne mais stoppé d'une jolie parade par le keep. Opportunité pour Ceulemans qui achève une action dans la surface amenée par Vandersmissen et Vercauteren, la demi-volée est non cadrée. C'est presque au quart d'heure de jeu qu'enfin une contre-attaque du Salvador atteint et termine dans le rectangle de Pfaff en une position de tir ! On a pu remarquer que le Salvador joue bien plus prudemment que face à la Hongrie, bien moins de naïveté, ses lignes sont plus serrées et le bloc plus bas. L'arbitre s'énerve quelque peu sur les centraméricains car ils perdent déjà du temps et discutent la moindre chose; d'ailleurs sur un des coup-francs donné aux belges à plus ou moins 40 mètres, Meeuws pousse le ballon que Coeck rapproche un chouïa pour mieux pétarader une frappe à mi-hauteur qui se loge à proximité du poteau, 1-0. Quel but du belge ! Dans la minute qui suit Ceulemans au point de réparation pousse presque Ventura à un but contre-son-camp; sur le corner Czernia tente de décroiser de la tête mais ce n'est pas cadré. Ensuite deux tentatives d'affilées pour Vandersmissen, dans les deux cas c'étaient compliqué pour le joueur du Standard; celui-ci fait un bonne mi-temps en tout cas. C'est un nouveau temps-fort belge car en plus de Vandersmissen, Alex Czerniatynski aura aussi une petite possibilité. La Belgique essaie de poser ses offensives, de construire mais chaque fois le dernier ou avant-dernier geste fait défaut. Troisième quart d'heure très haché, avec beaucoup d'arrêts pour des bêtises ou des fautes. Gerets en position hors-jeu loupe la cage d'un rien en reprenant du front un coup-franc. La totalité des tentatives des Diables ne sont finalement que des semi-occasions comme cette dernière reprise de la tête de Millecamps, cette fois-ci cadrée mais facilement prise.
Un changement de chaque côté, étonnement c'est Vandersmissen qui sort pour un élément plus offensif Van Der Elst. Visiblement dans ce début de période, les Diables souhaiteraient se mettre à l'abri car ils attaquent tout de suite avec un forcing, qui n'a pour résultat que trois ou quatre coups de coin ! Aussitôt ce moment en faveur des belges terminé, c'est le feu-follet Gonzalez qui anime la partie sur trois actions pleines de technique et de vivacité. Deux essais de Coeck à distance, mais c'est surtout la seconde qui vaut une fameuse frayeur au gardien adverse car la surpuissance de l'envoi ne lui permettra pas de stopper le ballon lui échappant des bras qui filera juste quelques centimètres dehors. Puis c'est Jan Ceulemans au point de penalty qui voit sa frappe contrée par un arrière. 65e minute et la Belgique n'est pas rassurée décidément les Diables ne se trouvent pas dans les zones décisives, Guy Thys sent bien que c'est maintenant qu'il faut changer quelque chose ou quelqu'un ? Franky Vercauteren à son tour est contré sur un tir; des secondes plus tard celui de Ludo Coeck quant à lui est arrêté aisément par Mora. Le match est longuement interrompu pour soigner Millecamps et Rivas, tout deux victimes d'un contact l'un avec l'autre ! Dans ce ventre-mou de la mi-temps, en tout cas le Salvador fait à peu près jeu égal avec la Belgique. Par contre le référée nord-irlandais n'apprécie pas l'attitude des américains concernant leur lenteur à donner les phases arrêtées. Wilfried Van Moer monte, lui qui avait déjà affronter "l'ennemi du jour" lors du Mondial mexicain 1970 ! Fin de partie fort décousue, le public est insatisfait et le fait entendre ! La plus belle occasion des 45 dernières minutes provient d'un coup-franc de Vercauteren sur lequel Marc Baecke devance un défenseur et le gardien dans sa sortie, la tête cependant est compliquée et passe à côté. Le dernier fait marquant de ce décevant Belgique - Salvador sera le choc entre le keep Mora qui se jette trop hardiment dans les jambes de Czernia, et qui laisse des traces. En conclusion, une rencontre vraiment pénible ou la Belgique l'emporte et s'assure quasi un ticket pour le prochain tour. Cette équipe belge prend le même tarif face aux champions du monde que contre la plus faible nation du tournoi, c'est-à-dire une victoire par le plus minuscule des écarts !
Homme du match: Jorge Gonzalez
Vu le niveau du match, pas facile de choisir un homme du match. Jorge Gonzalez n'a pas été aussi virevoltant que lors de la déroute hongroise mais c'est montré tout à fait intenable et cela même si il n'a pas pu battre Millecamps ou Gerets dans les duels.