Coupe du Monde 1982 en Espagne, Groupe A: Pologne - Union Soviétique

Match 46

Groupe A

4 juillet 1982

Nou Camp, Barcelone (65,000)

Pologne - Union Soviétique 0-0 (Arb: Bob Valentine, ÉCO)

1 Józef Młynarczyk (Widzew Lodz, 28)

5 Pawel Janas (Legia Varsovie, 29)

2 Marek Dziuba (LKS Lodz, 26)

3 Janusz Kupcewicz (Arka Gdynia, 26) > 51'

9 Wladyslaw Żmuda (C) (Widzew Lodz, 28)

10 Stefan Majewski (Legia Varsovie, 26)

11 Wlodzimierz Smolarek (Widzew Lodz, 24)

13 Andrzej Buncol (Legia Varsovie, 22) J

16 Grzegorz Lato (Lokeren, 32)

8 Waldemar Matysik (Gornik Zabrze, 20)

20 Zbigniew Boniek (Widzew Lodz, 26) J

Remplacements

15 Wlodzimierz Ciolek (Stal Mielec, 26) < 51'

Sélectionneur

Antoni Piechniczek

1 Rinat Dasaev (Sp. Moscou, 25)

10 Khoren Oganessian (Ararat Erevan, 27)

3 Aleksandr Chivadze (C) (Din. Tbilissi, 27) J

5 Sergueï Baltacha (Dyn. Kiev, 24) J

6 Anatoli Demyanenko (Dyn. Kiev, 23)

7 Ramaz Shengelia (Din. Tbilissi, 25) > 56'

8 Volodimir Bessonov (Dyn. Kiev, 24)

9 Yuri Gavrilov (Sp. Moscou, 29) > 78'

11 Oleg Blokhine (Dyn. Kiev, 29)

2 Tengiz Sulakvelidze (Din. Tbilissi, 25)

14 Sergueï Borovski (Din. Minsk, 26) J

Remplacements

13 Vitali Daraselia (Din. Tbilissi, 24) < 78'

15 Sergueï Andreev (SK Rostov, 26) < 56'

Sélectionneur

Konstantin Beskov

Résumé

Aucune raison de modifier les équipes pour Piechniczek et Beskov, ce dernier voyant juste le retour de Sulakvelidze derrière. La Pologne a l'avantage du goal-average en cas de nul, donc l'U.R.S.S. devra absolument gagner. Première action de Boniek donne un coup-franc dangereux devant le rectangle. C'est bien la Pologne qui agit et tente des accélérations, elle a la main sur le match collectivement parlant. Les soviétiques compte pour le moment sur les phases arrêtées; ils ont une demi-occasion avec une tête qui passe loin de la cage. Oleg Blokhin semble être bien entré dans la partie, lui et ses équipiers commencent à réagir. Certains duels sont corsés. Incursion intéressante de Gavrilov qui donne en retrait mais son collègue butte sur le gardien. Frappe d'Oganessian au-dessus ce qui signifie que l'U.R.S.S. a désormais harmonisé les échanges, on passe d'un côté à l'autre mais jusqu'à là les défenses prennent le pas sur les attaques. Les soviétiques provoquent de nombreux coup-francs mais ils les gaspillent, aucune occasion n'en découle ! Mlynarczyk rassure sur les corners en plus. Clairement à la demi-heure, l'Union Soviétique est passé devant; Shengelia au second poteau en pleine course boxe du front mais c'est au-dessus. On sait que la Pologne n'a pas besoin d'être dominante pour marquer des buts. Une reconversion rapide polonaise voit Buncol servir Lato qui contrecarré par un arrière parvient tout de même à shooter, à côté quelques instants plus tard un autre contre sème le désordre dans la défense soviétique. Blokhin et Shengelia reçoivent un régime spécial depuis la 1ère minute, ils sont souvent matraqués; d'ailleurs l'arbitre en a assez et sanctionne dorénavant. Coup-franc flanc gauche vers le pied du piquet, Dasaev est vigilant. On a la sensation que l'U.R.S.S. attend la pause avant la fin il y a Boniek qui est averti et Andreev qui se prépare à monter dans les 5 dernières minutes décousues, les deux équipes cherchent que faire ?

Kupcewicz est blessé dans un contact, ça sent le changement ! Tir croqué partant du gauche de Buncol alors que comme en fin de 1ère période les espaces entre les lignes sont béants vraiment un vide dans l'entrejeu comme si l'on était à la 80e ! En course Sulakvelidze arme une frappe sur Mlynarczyk puis en face une occasion amenée par Kupcewicz, Smolarek est trouvé dans le rectangle mais il contrôle avec le bras; c'était la dernière action de Kupcewicz qui sort. Toujours aussi compliqué de se créer des possibilités et Smolarek est très nerveux, est-ce parce qu'il se sent trop seul devant ? Le remplaçant Ciolek envoie un tir loin au-dessus, il fait une bonne montée. Blessé Shengelia cède aussi sa place juste un peu avant l'heure de jeu. Décidément l'Union Soviétique ne parvient pas à s'installer dans le camp adverse, en réalité le danger vient des contre-attaques polonaises; Boniek et Lato sont contrés sur leurs tirs au but de Dasaev. En moins de 60 secondes, Boniek réalise deux tentatives sur des contres à toute vitesse depuis les 40 mètres, Dasaev arrête les deux fois. Centre vers Andreev quasi au petit-rectangle mais dos au but et bougé par un arrière, ne peut calibrer sa reprise de la tête. Plusieurs soviétiques se préparent en bord de terrain. Un deuxième ballon arrive à Blokhin à 13/14 mètres du but adverse, son tir est bloqué; les arrières polonais sont forts, ils gagnent chacun de leurs duels. Nouveau essai de Ciolek qui passe largement à côté de la lucarne. De plus en plus deux groupes compacts se forment devant les deux surfaces de réparations; au tour de Gavrilov de sortir. On ne se replie pas côté soviétique malgré un tir de Chivadze, nettement à côté. Par contre le bloc-équipe polonais recule encore dans ce dernier quart d'heure; on voit un épuisement vers la 82/83e minute autant mental que physique. Borovski prend une jaune pour un coup de pied dans les tibias de Smolarek, ça fait perdre une minute à son équipe. mais de toute façon, il n'y a pas de rush final pour l'U.R.S.S. car les avants polonais tiennent bien le ballon loin de leur 16 mètres; ce sont même eux qui auront les deux dernières opportunités d'abord Boniek le long de la ligne de touche à plus de 40 mètres de la ligne de but tente directement et surtout Smolarek qui à 15 secondes du sifflet croise un chouïa trop un tir rasant après un beau déboulé côté gauche de sa part. En conclusion, la Pologne est qualifiée pour les demi-finales de ce Mondial espagnol après un match fermé ou les polonais ont démontré leur solidité défensive tout en se montrant finalement plus dangereux devant. L'U.R.S.S. échoue à cause de l'inefficacité de son attaque mais aussi par le peu d'apport offensif des autres lignes dans les moment-clés; ils ont paru fatigué en seconde période lorsqu'ils devaient faire le forcing.

Homme du match: Rinat Dasaev

Des hommes tels que Blokhin, Kupcewicz ou Buncol ont réalisé 45 bonnes minutes avant de s'éteindre en cours de partie. Du coup Rinat Dasaev est un bon choix, il a sauvé plusieurs fois les siens face à Boniek et sur des envois à distance, mais surtout dans ses sorties aériennes ou loin de sa ligne.