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Les Tournois de football

L'histoire des Coupes du Monde et d'Europe de football. Avec les résultats, effectifs et résumés signés par moi-même.

Match 39

Groupe C

29 juin 1982

Estadio Sarria, Madrid (43,000)

 

Italie - Argentine 2-1 (Arb: Nicolae Rainea, ROU)

Buts: 57' Tardelli (1-0), 67' Cabrini (2-0), 83' Passarella (2-1)

 

1 Dino Zoff (C) (Juventus, 40)

4 Antonio Cabrini (Juventus, 24)

5 Fulvio Collovati (AC Milan, 25)

6 Claudio Gentile (Juventus, 28) J

7 Gaetano Scirea (Juventus, 29)

9 Giancarlo Antognoni (Fiorentina, 28)

13 Gabriele Oriali (Inter Milan, 29) > 75'

14 Marco Tardelli (Juventus, 27)

16 Bruno Conti (AS Roma, 27)

19 Francesco Graziani (Fiorentina, 29)

20 Paolo Rossi (Juventus, 25) J > 80'

Remplacements

11 Giampiero Marini (Inter Milan, 31) < 75'

18 Alessandro Altobelli (Inter Milan, 26) < 80'

Sélectionneur

Enzo Bearzot

 

7 Ubaldo Fillol (River Plate, 31)

1 Osvaldo Ardiles (Tottenham, 29) J

4 Daniel Bertoni (Fiorentina, 27)

8 Luis Galván (Talleres de Cordoba, 34)

9 Américo Gallego (River Plate, 27) R

10 Diego Maradona (Boca Juniors, 21) J

11 Mario Kempes (River Plate, 27) J > 58'

14 Jorge Olguín (Independiente, 30)

15 Daniel Passarella (C) (River Plate, 29)

18 Alberto Tarantini (River Plate, 26)

6 Ramon Diaz (River Plate, 22) > 58'

Remplacements

5 Gabriel Caldéron (Independiente, 22) < 58'

21 José Daniel Valencia (Talleres de Cordoba, 26) < 58'

Sélectionneur

César Luis Menotti

 

Résumé

Les champions en titre étant sortis deuxième du Groupe 3 derrière la Belgique se retrouvent opposés au Brésil et à l'Italie. Ramon Diaz de River Plate est titulaire, c'est la seule modification opérée par Menotti. Bearzot de son côté reconduit son onze en espérant qu'il sera plus convaincant qu'au 1er tour ou la Squadra a été contrainte à trois matchs nuls ! Une minute de silence pour commencer. À peine trente secondes à attendre pour voir un tir argentin sur un coup-franc lointain, le cadre est manqué. C'est l'Argentine qui oblige l'Italie à jouer devant son rectangle. Après 5 minutes la Squadra réagit par plusieurs offensives; Conti sur un coup-franc légèrement décentré envoie au-dessus. Il y a de l'engagement et par conséquent des fautes. Superbe demi-volée de Diaz depuis le coin du rectangle, Zoff doit sortir une claquette. Les italiens ne lésinent pas sur les moyens de stopper les attaquants adverses. L'Albiceleste domine ce quart d'heure, l'arbitre devrait commencer à sanctionner car il faut calmer tout le monde ! Comme Scirea par exemple qui arrête grossièrement Maradona qui part côté gauche mais pas de carte ! Puis attentat sur Tardelli, les deux pieds en avant de Kempes malgré la dangerosité du geste, c'est Rossi qui prend le carton jaune pour avoir dit ce qu'il pensait à l'homme en noir. Du coup c'est l'engrenage avec Cabrini qui tackle violemment Diaz, Kempes shoote dans les jambes de Tardelli enfin quelques minutes plus tard Kempes qui aurait déjà pu être expulsé deux fois est averti d'une jaune à la 32e ensuite même Maradona prend une jaune avant la pause. Chaque équipe a ses moments car après la 20e, c'est l'Italie qui se rassure en prenant les devants, il placent des attaques intéressantes; aux alentours de la 25e cela se pose avant que l'Argentine ne reprennent les rênes en occupant la moitié italienne. Conti centre avant le 1er piquet ou Paolo Rossi devance un défenseur et le gardien mais il ne peut renvoyer vers le cadre. Le massacre continue même si à la 40e Maradona en rajoute inutilement en se roulant à terre sur une faute transalpine; Gentile donne une claque à un argentin puis le latéral droit accroche Maradona, un mètre devant la ligne du grand-rectangle. Une mi-temps franchement lamentable !

Tir au but de Graziani pas du tout dans la bonne direction, il avait pourtant le temps de faire mieux. L'Italie par Conti inscrit un goal annulé pour hors-jeu; mais ce sont bien les italiens qui ont les choses en mains, Bearzot a eu le bon discours durant le repos. Belle tentative de Tardelli sauvé par Fillol, ça prenait la lucarne; encore deux essais par ce même Tardelli et Oriali mais hors cadre. Sans gêne Kempes réclame une sanction contre un italien alors qu'il aurait déjà du aller sous la douche depuis longtemps ! Grâce à Tardelli c'est 1-0, il démarre une percée dans l'axe, une-deux avec Graziani qui le retrouve isolé dans la surface d'où le milieu croise parfaitement à raz du poteau. Valencia et Caldéron se préparent à jouer. Belle occasion pour Bertoni profitant d'un marquage lâche, il tente de placer une tête mais c'est trop sur le keep. Coup-franc mi-hauteur de Passarella, la lourdeur de frappe proverbiale du défenseur force Zoff à plonger et détourner. Les joueurs de Menotti compte énormément sur les phases arrêtées, il n'y a que comme ça qu'ils apportent du danger. De 20 mètres, Maradona met de l'effet dans son coup-franc, ça ricoche sur le poteau. Tir de Caldéron au sol pas cadré; une certaine pression est mise par les albicelestes. Sur un coup de pied arrêté côté droit, un argentin en seconde zone oblige Zoff à un bel arrêt. La Squadra fait 2-0; d'abord Rossi part seul au but et tente une pichenette sur Fillol qui a le réflexe mais dans la continuité, le gardien éloigné de sa ligne empêche Conti de frapper or le romain remise en arrière à Cabrini qui arrive à fond de train et canonne dans le plafond du but malgré le retour d'un défenseur sur sa ligne. Ardiles balance Oriali au sol puis s'énerve sur lui car il prend son temps pour se relever ! Ca devient très brouillon, l'Argentine remet une couche en terme de forcing. Marini est monté puis c'est au tour d'Altobelli; plus que 15 minutes, les sud-américains ne parviennent pas à être dangereux à la limite on serait plus près du 3-0 que d'une réduction du score ? Les arrières italiens redonnent des coups pour annuler les progressions adverses. Un coup-franc dans l'axe du but transalpin va donner le 2-1; alors que Zoff place son mur, Passarella le botte à l'autre piquet, le but est accordé. La bêtise se confirme car sur le remise en jeu, Gallego est exclu. Évidemment ce but provoque l'augmentation de la brutalité. Frappe d'Antognoni pas loin de la lunette du but; Conti gagne du temps l'arbitre est mécontent après lui ! La dernière occasion sera pour ce même Conti qui essaie une louche sur Fillol après une reconversion rapide, or le portier ne se fait pas avoir. En conclusion, un match honteux que l'arbitre n'a jamais su gérer laissant l'impunité sur des actes qui auraient pu blesser. Sinon les débats ont été assez partagés difficile de dire quelle équipe a le mieux joué ? Mais l'Italie a su au retour des vestiaires trouver le sang-froid nécessaire pour inscrire deux buts.

Homme du match: Marco Tardelli

Le médian a été au coeur de ce carnage pour les chevilles et genoux. Il a amené de la solidité, on lui prend difficilement la possession du ballon, il a provoqué énormément de fautes. Et pour finir, c'est lui qui délivre ses équipiers et joliment. Vraiment l'élément clé dans ce match viril.

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