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Les Tournois de football

L'histoire des Coupes du Monde et d'Europe de football. Avec les résultats, effectifs et résumés signés par moi-même.

Match 51

Match pour la troisième place

10 juillet 1982

Estadio José Rico Perez, Alicante (28,000)

 

Pologne - France 3-2 (Arb: Antonio Garrido, POR)

Buts: 13' Girard (0-1), 40' Szarmach (1-1), 44' Majewski (2-1), 46' Kupcewicz (3-1), 72' Couriol (3-2)

 

1 Józef Młynarczyk (Widzew Lodz, 28)

5 Pawel Janas (Legia Varsovie, 29)

2 Marek Dziuba (LKS Lodz, 26)

3 Janusz Kupcewicz (Arka Gdynia, 26)

9 Wladyslaw Żmuda (C) (Widzew Lodz, 28)

10 Stefan Majewski (Legia Varsovie, 26)

17 Andrzej Szarmach (AJ Auxerre, 31)

13 Andrzej Buncol (Legia Varsovie, 22) J

16 Grzegorz Lato (Lokeren, 32)

8 Waldemar Matysik (Gornik Zabrze, 20) > 46'

20 Zbigniew Boniek (Widzew Lodz, 26)

Remplacements

12 Roman Wojcicki (Slask Wroclaw, 26) J < 46'

Sélectionneur

Antoni Piechniczek

 

21 Jean Castaneda (AS Saint-Étienne, 25)

2 Manuel Amoros (AS Monaco, 20)

7 Philippe Mahut (FC Metz, 25)

5 Gérard Janvion (AS Saint-Étienne, 28) > 65'

8 Marius Trésor (C) (Girondins de Bordeaux, 32)

14 Jean Tigana (Girondins de Bordeaux, 27) > 82'

11 René Girard (Girondins de Bordeaux, 28)

13 Jean-François Larios (AS Saint-Étienne, 25)

15 Bruno Bellone (AS Monaco, 20)

16 Alain Couriol (AS Monaco, 23)

20 Gérard Soler (Girondins de Bordeaux, 28) J

Remplacements

19 Didier Six (VFB Stuttgart, 27) < 82'

6 Christian Lopez (AS Saint-Étienne, 29) < 65'

Sélectionneur

Michel Hidalgo

 

Résumé

Match pour la troisième place qui opposera la Pologne (déjà sur le podium en 74) et la France (pour laquelle il faut remonter à 58 pour trouver trace dans le dernier carré). Les deux sélectionneurs prennent cette rencontre dans une optique différente, d'un côté Piechniczek aligne le meilleur onze possible en voyant notamment le retour de Boniek tandis qu'Hidalgo offre du temps de jeu a des remplaçants dont trois n'avaient pas encore joué la moindre minute (Bellone, Castaneda et Mahut). À peine 20 secondes de jeu que Kupcewicz alimente déjà le compteur de ses tirs, celui-là est dans le filet extérieur. Visiblement les deux équipes comptent jouer le coup à fond, on force des coups de coins et autres phases arrêtées; sur l'un de ceux-là (un coup-franc) Larios enroule au tour du mur mais Mlynarczyk l'attrape. Deuxième fois que Kupcewicz frappe mais cadré puis c'est Girard qui vise la lucarne mais la loupe. Agréable ce début de match, ça continue avec un shoot de Tigana de 20 mètres qui met en difficulté le gardien polonais, il boxe des poings et dans la minute suivante René Girard perçoit une passe de ce même Tigana à 30 mètres du but adverse, comme il a de l'espace devant lui il s'avance et envoie au sol qui fait poteau rentrant, 0-1. Grand-pont sur un défenseur de Soler, il entre dans la surface polonaise mais le ballon lui échappe, il se jette et balance au-dessus, la France a pris le dessus. Coup-franc au coin droit du rectangle donné par Tigana, il décale Larios qui tape fort au 1er poteau heureusement pour les rouges Mlynarczyk repousse non sans difficultés; suit une nouvelle tentative de Soler mais non cadrée. La fraîcheur de la plupart des français prend le pas sur les automatismes des polonais. Tir de Kupcewicz que Castaneda contre avec complication ensuite Szarmach donne une brillante passe en profondeur à Boniek qui malgré un pressing frappe, Castaneda s'oppose, le ballon revient cependant à l'attaquant qui essaie de nouveau mais tire dans les jambes d'un arrière revenu aider; l'action continue mais Castaneda y mettra fin. Le monégasque Couriol enquiquine vraiment le back gauche par ses courses. Arrive alors le raté de la Coupe du Monde avec un effort solitaire de Boniek dans le rectangle à droite, l'angle fermé ne l'empêche pas de croiser sa frappe qui n'est pas cadrée mais débouche sur Szarmach complètement seul à moins d'un mètre de la ligne or l'attaquant de l'AJA manque l'immanquable en plaçant le ballon sur le piquet ! Boniek et Szarmach sont autant dépités l'un que l'autre. Tête de Bellone bien au-dessus puis Girard cadre la sienne mais sur le keep après la 25e les deux partis désirent apparemment poser le jeu. Coup-franc bien placé pour Larios mais dévié, ça avait l'air dans le cadre; tir de Tigana aussi sans problèmes pour le portier adverse. La possession a légèrement basculé pour la Pologne, les Bleus ont des actions offensives et à la demi-heure ce sont eux qui ont toujours le plus de velléités. Szarmach égalise de jolie manière, lorsque Boniek à plus de 30 mètres fait sauter par-dessus un défenseur français, l'avant-centre dans un angle difficile parvient néanmoins à croiser en demi-volée via le poteau cela fait 1-1. Plusieurs tentatives sans importances dans les dernières minutes jusqu'à ce que Buncol voit un essai détourné en corner sur lequel Kupcewicz botte idéalement dans le petit-rectangle ou Castaneda se loupe, il ne décolle pas du sol ! Derrière lui Majewski reprend de la tête au fond, 2-1.

Dès la reprise Kupcewicz se prépare à botter un coup-franc très excentré sur le flanc gauche, il aperçoit alors que Castaneda anticipe un ballon dans le tas du coup le médian tente sa chance au 1er piquet ou Castaneda saute trop tard, 1-3. Clairement le gardien est fautif sur les deux buts qui viennent d'avoir lieu juste avant et après la pause. Cela dit, ça rebooste la vitesse du match, les deux équipes accélèrent. Tir loupé de Lato, Szarmach est pourtant à la retombée et est doucement bousculé dans le dos (penalty ?). Coup-franc pour Bellone qui cadre mais sans plus, il est pris au sol par le gardien. Quelques coups se perdent dans cette seconde mi-temps. Tir de Larios à la trajectoire sortante ce qui remet la France en mode "attaque" à la 55e, Bellone au petit-rectangle est près de tromper le keep mais celui-ci met dehors. Superbe coup de boule de Szarmach sur un centre court de Boniek, Castaneda clarifie en le claquant au-dessus. Au tour des polonais de rejouer vers l'avant avec un beau tir croisé de Lato à ras de sol, on est passé près du 4ème but. Plusieurs joueurs se chauffent à ce moment, les Bleus ne parviennent pas à s'installer durablement dans le camp polonais. Belle action menée par Amoros sur laquelle Tigana place une frappe un rien à côté; à nouveau le bordelais qui deux minutes plus tard tente une tête croisée qui passe à un mètre de la cage. Wojcicki le géant monté à la pause s'en prend au petit Tigana et est averti. Coup-franc donné par Amoros, c'est cadré puis sur son aile le latéral de l'ASM centre vers son coéquipier en club, Couriol qui met du front au-dessus, belle possibilité. Le méritant Couriol n'en a pas fini, il est joint par Tigana en évitant le hors-jeu et se retrouve en un-contre-un avec le gardien sous lequel il glisse le cuir, 3-2. Il reste du temps pour revenir; Soler prend jaune juste après le but. Wojcicki fait perdre une bonne minute, voyant la civière devant lui il se relève miraculeusement ! Hormis cet arrêt, les polonais cassent bien le jeu sans filouteries. Carbonisé, le maillot détrempé Jean Tigana sort pour un attaquant Didier Six. Dans les 5 dernières minutes, on voit des offensives sur les deux cages; Amoros en demi-volée des 20 mètres alerte Mlynarczyk, ce sera un corner car les gants sont plein de savon ! Le temps-fort français sera vain. En conclusion, la Pologne comme en 1974 termine troisième en ayant fourni un de ses meilleurs matchs contre cette équipe de France. Les Bleus quant à eux ont fait forte impression en cette fin de compétition mais le bilan est frustrant avec 3 victoires (Koweït, Autriche et Ulster), 2 matchs nuls (Tchécoslovaquie et battu tirs aux buts par R.F.A.) et 2 défaites (Angleterre et Pologne).

 

Homme du match: Jean Tigana

Choix cornélien pour trancher entre les deux médians récupérateurs Tigana et Kupcewicz. Il y a beaucoup de similarités entre les deux joueurs, tous les deux outre l'excellente condition physique et l'apport en terme de collectif apportent énormément offensivement et augmentent leurs statistiques avec des assists. Jean Tigana à sa sortie avait un maillot qui dégoulinait de transpirations, il s'est lessivé sur la pelouse.

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