Match 13
Groupe 1
5 juin 1986
Stade Cuauhtémoc, Puebla (32,000)
Italie - Argentine 1-1 (Arb: Jan Keizer, P-B)
Buts: 6' Altobelli (1-0 Pen), 34' Maradona (1-1)
1 Giovanni Galli (Fiorentina, 28)
2 Giuseppe Bergomi (Inter Milan, 22) J
3 Antonio Cabrini (Juventus, 28)
6 Gaetano Scirea (C) (Juventus, 33)
8 Pietro Vierchowod (Sampdoria, 27)
10 Salvatore Bagni (Naples, 29)
13 Fernando De Napoli (US Avellino, 22) > 87'
14 Antonio Di Gennaro (Hellas Vérone, 27)
16 Bruno Conti (AS Roma, 31) > 65'
18 Alessandro Altobelli (Inter Milan, 30)
19 Giuseppe Galderisi (Hellas Vérone, 23)
Remplaçants
17 Gianluca Vialli (Sampdoria, 21) < 65'
11 Giuseppe Baresi (Inter Milan, 28) < 87'
Sélectionneur Enzo Bearzot
18 Nery Pumpido (River Plate, 28)
2 Sergio Batista (Argentinos Juniors, 23) > 59'
5 José Luis Brown (Déportivo Espanol, 29)
7 Jorge Burruchaga (FC Nantes, 23)
9 José Luis Cuciuffo (Velez Sarsfield, 25)
10 Diego Maradona (Naples, 25)
11 Jorge Valdano (Real Madrid, 30)
13 Oscar Garré (Ferro Carril Oeste, 29) J
14 Ricardo Giusti (Independiente, 29) J
4 Claudio Borghi (Argentinos Juniors, 21) > 74'
19 Oscar Ruggeri (River Plate, 24)
Remplacements
16 Julio Olarticoechea (Boca Juniors, 27) < 59'
12 Hector Enrique (River Plate, 24) < 74'
Sélectioneur Carlos Bilardo
Résumé
L'Italie et l'Argentine se sont affrontés lors des trois précédentes Coupes du Monde (74 en poule, 78 en poule et 82 au second tour) avec deux victoires italiennes pour un nul. Bearzot reconduit son onze tandis que Bilardo remplace Pasculli et Clausen par Borghi et Cuciuffo. On joue essentiellement dans le camp transalpin dans les 5 premières minutes, la possession est partagée et l'Italie doucement prend l'initiative. Soudain l'arbitre néerlandais signale le point de penalty, un défenseur argentin touche le ballon du bras involontairement sur une action de Conti. C'est Altobelli qui répare sur contre-pied 1-0. Après cette ouverture du score l'Argentine mène à nouveau car l'Italie a reculé et tente dorénavant des contres. Déjà pas mal de fautes commises par les italiens, ce qui n'arrange rien aux difficultés argentines à approcher la surface de Galli. On repère des gains de temps avec notamment Altobelli. Les médians albicelestes veulent combiner, cela ne gêne pas du tout le bloc italien pour le moment, cependant Maradona commence à trouver ses marques; il essaie en solitaire sur la droite d'entrer dans les 16 mètres, il élimine trois opposants avant de voir son tir être détourné d'emblée et filer en corner. Plusieurs sorties italiennes en approchant de la 25e, histoire de pas trop subir. Les phases arrêtées s'additionnent pour l'Argentine, sur un des coups de coin Borghi voit son tir contré, il était très près du but mais beaucoup de jambes se situaient entre lui et la ligne. Bon match bien qu'il n'y ait pas énormément d'opportunités de buts. Les créatifs argentins ne trouvent décidément pas les solutions. Interruption pour un saignement de nez de De Napoli qui a pris un coude dessus ! Égalisation de l'Argentine à la 34e, c'est Maradona qui est lancé dans la surface grâce à une passe en cloche, le N°10 au lieu de taper en force ce ballon bondissant il fait une demi-volée en douceur mais imparable, 1-1. Même si l'Argentine n'a pas eu beaucoup d'occasions, cette égalisation est méritée rien que pour la domination territoriale. Coup-franc de De Napoli stoppé par Pumpido. Une faute vilaine sur Conti n'est pas sanctionnée par une carte. Il y a eu quelques pertes de balle côté argentin depuis le début ! Les dernières minutes sont moins tendues, on dirait que les deux équipes attendent la pause pour pouvoir rectifier les tactiques. Belle passe dans un espace vers le rectangle de Di Gennaro, mais Altobelli est arrêté par le sifflet du référée qui signale une faute de main au préalable du passeur; en face bon centre venant de la droite entre penalty et petit-rectangle ou Valdano plonge pour toucher de la tête, mais il n'a aucune maîtrise de celle-ci, ça passe loin à côté.
Première action est argentine avec Burruchaga qui manque le cadre nettement sur un coup-franc joué en deux-temps. Comme dans la plupart des matchs de ce Mondial énormément d'offensives se font sur coups de pied arrêtés, on compte plus que jamais sur cet aspect du football. Pause pour "soigner" Giusti qui en rajoute inutilement. Le jeu se déroule assez loin des rectangles dans ce quart d'heure, ça bataille surtout dans l'entrejeu, si bien que ça joue moins ! Quelques mauvais coups se perdent, Bergomi est d'ailleurs averti, d'autres auraient tout autant mérité le même sort ! Belle phase italienne avec une longue passe vers les 16 mètres ou Altobelli remise de la tête en arrière sur Conti qui depuis l'arc-de-cercle arme un tir ras de sol qui percute le piquet. La Squadra semble se réveiller et mène le jeu peu avant d'arriver à l'heure de durée. Toujours autant de discussions lors des innombrables arrêts de jeu, dans ces conditions très compliqué de pratiquer du beau jeu et d'aligner des séries de passes. Bruno Conti sort pour Gianluca Vialli, qui se fait remarquer immédiatement en donnant un coup de pied sur un argentin, tout en débordant et en subissant la vengeance par un tackle vicieux. C'est peut-être une fausse impression mais les italiens ont l'air mieux physiquement parlant à la 70e. Coup-franc situé à 40 mètres est botté par Burruchaga, évidemment sur Ruggeri qui s'élève plus haut que son adversaire mais ne peut cadrer sa tête. Action engendrée sur le flanc droit par Vialli abouti sur l'autre côté ou Cabrini tend une frappe, Pumpido capte. Après une période creuse, il semblerait que les deux équipes souhaiteraient tout de même aller glaner la victoire; les lignes s'étirant c'est de nouveau possible d'attaquer. Tentative à quasi 25 mètres de Bagni, ça passe pas si loin de la barre. Changement avec Enrique qui supplée Borghi à un quart d'heure de la fin. Garré propose un coup de coude dans le visage de Vialli, l'arbitre ne bronche pas ! Les rôles se sont un peu inversés, c'est l'Italie qui occupe la moitié adverse au début de la 80e. Encore un long arrêt pour poser une poche de glace sur Brown qui a reçu un ballon dans la poitrine. Coup-franc aile droite donné loin au second poteau, toujours sur Ruggeri qui voit sa reprise de la tête s'envoler, puis c'est Valdano qui pique un ballon du front dans le petit-filet extérieur sur un centre venant de la droite le merengue n'avait pas d'autres options vu sa position. Giuseppe Baresi va jouer les 3 ou 4 dernières minutes tandis que les défenseurs italiens font tourner le cuir sous le tollé des spectateurs ! En conclusion, une première mi-temps d'un bon niveau de Coupe du Monde mais une deuxième complètement galvaudée. Un partage assez logique avec une Argentine qui a mené la plupart du temps mais tout à fait incapable de proposer des attaques performantes, et une Italie qui a su profiter des moments de latence pour se procurer quelques actions.
Homme du match: Antonio Cabrini
Personne n'a fait un grand match parmi les protagonistes de ce Italie-Argentine. Burruchaga, Ruggeri, Maradona (par intermittences) et Vialli durant ses 25 minutes ont pas trop mal joués. Cabrini a été très vigilant sur son côté, il a eu à faire à Maradona plusieurs fois et s'en est bien sorti. Si bien qu'il a même essayé d'avoir un apport offensif.