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Les Tournois de football

L'histoire des Coupes du Monde et d'Europe de football. Avec les résultats, effectifs et résumés signés par moi-même.

Match 3

Groupe 4

1 juin 1986

Stade Jalisco, Guadalajara (35,748)

 

Espagne - Brésil 0-1 (Arb: Chris Bambridge, AUS)

Buts: 62' Socrates (0-1)

 

1 Andoni Zubizarreta (Ath. Bilbao, 24)

2 Tomás (Atl. Madrid, 25)

3 José Antonio Camacho (C) (Real Madrid, 30)

4 Antonio Maceda (Real Madrid, 29)

5 Víctor (FC Barcelone, 29)

8 Andoni Goikoetxea (Ath. Bilbao, 29)

9 Emilio Butragueño (Real Madrid, 22)

11 Julio Alberto (FC Barcelone, 27) J

17 Francisco (FC Séville, 23) > 82'

19 Julio Salinas (Ath. Bilbao, 23)

21 Míchel (Real Madrid, 23)

Remplaçants

7 Juan Antonio Señor (Real Saragosse, 27) < 82'

Sélectionneur Miguel Muñoz

 

1 Carlos (Corinthians, 30)

2 Édson (Corinthians, 26)

4 Edinho (C) (Udinese, 30)

6 Júnior (FC Torino, 31) > 79'

8 Casagrande (Corinthians, 23) > 66'

9 Careca (FC Sao Paulo, 25)

14 Júlio César (Guarani, 23)

15 Alemão (FR Botafogo, 24)

17 Branco (Fluminense, 22) J

18 Sócrates (Flamengo, 32)

19 Elzo (Atl. Mineiro, 25)

Remplaçants

5 Falcão (FC Sao Paulo, 32) < 79'

7 Müller (FC Sao Paulo, 20) < 66'

Sélectionneur Telê Santana

 

Résumé

Tele Santana toujours à la tête de la Seleçao semble moins bien armé qu'en 82, beaucoup de joueurs de cette édition ne font plus partie de la sélection. On retrouve des visages connus tout de même telles que Socrates, Junior et Edinho le capitaine pourtant le coach ne titularise pas deux joueurs emblématique Zico et Falcao sont relégués sur le banc ! La Roja a gardé sa base défensive qui a atteint la Finale de l'Euro avec Maceda, Goikoetxea et Camacho mais le secteur offensif voient des nouveaux au niveau de la Coupe du Monde dont les doués Michel et Butragueno, le coach Muñoz faisant confiance aux joueurs issus des meilleurs clubs de la Liga, qui sont revenus au sommet européens (Real vainqueur C3, Barca finaliste C1 et l'Atletico finaliste C2). La balle est la propriété du Brésil dans ce début de partie mais ce sont les défenseurs qui touchent le plus la sphère. 1ère carte jaune à la 4e pour J. Alberto qui arrête Careca sur une contre-attaque côté droit; c'est rude pour le moment comme rencontre. Le Brésil est bloqué à environ 40 mètres du but espagnol, on ne perfore pas le roc compact sauf sur une action aboutissant à Careca dans la surface mais il est hors-jeu avant de conclure son face-à-face. L'arbitre ne chôme pas avec les nombreuses fautes, espagnoles essentiellement ! Coup-franc axial à plus ou moins 30 mètres, c'est Julio César qui s'élance et allume à ras de sol, ça frôle le poteau. Tactiquement c'est intéressant à étudier, comment les équipes vont trouver des solutions ? Butragueno est une épine dans les fesses de l'arrière-garde brésilienne, très remuant et adroit ballon au pied. Désaxé à près de 30 mètres, c'est Socrates qui tente de mettre un coup-franc dans la lucarne, c'est loupé. À l'approche de la 20e, ça va mieux pour l'Espagne en terme de possession et le Brésil est dans une impasse dirait-on ? Il n'y a que sur coups de pieds arrêtés que la Seleçao parvient à accéder au rectangle de Zubizarreta. C'est Butragueno qui est joint dans les 16 mètres brésiliens mais excentré il ne réussi pas à envoyer sa balle piquée vers le but ! On joue toujours dans la moitié brésilienne mais cette fois le pourcentage de possession a augmenté pour la Roja à la demi-heure. Par contre l'arbitre australien devrait commencer à sanctionner les fautes ibères aux alentours de leur rectangle, quasi systématiquement les offensives brésiliennes sont stoppées illicitement. Vers la 35e les auriverdes ont repris le ballon et atteignent maintenant la surface espagnole, mais sans rien obtenir. Compliqué de développer des longues séquences de passes dans ce match, si bien que Jalisco gronde. Frappe intéressante et rasante d'Elzo de plus de 20 mètres, Zubizarreta doit se détendre auprès du poteau pour la sortir. Dans les 5 dernières minutes le Brésil joue dans la moitié opposée mais pénètre encore trop rarement la boîte. La mi-temps se fini sous les sifflets des spectateurs !

La partie repart calmement avec le Brésil qui redémarre son occupation du camp adverse; Careca vient toucher des ballons plus bas, Socrates et Junior sont plus présents dans les échanges. Sur un corner repoussé au petit-rectangle, Michel à l'entrée de la surface contrôle de la poitrine et enchaîne avec un reprise de volée et voit sa frappe filer vers la lucarne; le ballon tape le dessous de la transversale et rebondit derrière la ligne, ressort sans qu'aucun membres du corps arbitral ne voient ce but ! Carlos s'est fait mal sur cette phase mais doit se préparer car deux autres corners espagnols dans les instants suivants sont bottés entre les protestations des espagnols auprès du référée. Cette erreur fait monter la tension entre les joueurs. Coup de coin brésilien fini au fond mais Alemao a marqué de la main ! Mr. Bambridge après hésitation n'accorde pas le but; cinq minutes qui anime le match. Suite à ces événements le Brésil mène à nouveau le débat mais ne dicte pas un rythme irrésistible. Heure de jeu et l'Espagne à plusieurs actions de reconversion qui vont jusqu'au rectangle de Carlos. Careca est trouvé dans la surface, il a de l'espace devant lui pour tirer et il le fait bien car le ballon va heurter la barre qui cette fois rebondit devant la ligne, or Socrates avait suivi et pousse du front dans les filets, 0-1. Envoi de Victor à 25 mètres largement à côté puis Butragueno tire mollement d'une position décalée. Le jeune Müller monte à la place de Casagrande assez insipide; celui-ci se montre tout de suite dangereux, il est servi dans l'axe avec du champ jusqu'à l'arc-de-cercle, il essaie de placer au poteau son tir au sol mais Zubizarreta plonge et sort le cuir d'une main ferme. Relance ratée de Maceda qui profite à Junior qui entre dans le rectangle mais croise trop. Arrêt de jeu pour soigner Socrates; on gagne du temps côté auriverde. Tentative de Careca dans l'axe du but, ça passe à 30 centimètres du piquet or c'est bien l'Espagne qui souhaite retourner la situation à ce moment du match. Dernier quart d'heure les offensives espagnoles ne sont pas suffisamment bonnes pour mettre en difficultés la défense adverse. Tir de volée de Michel passant cinq mètres au-dessus de la cage, en face c'est Junior qui tente à nouveau sa chance mais trop haut aussi ! Il y a probablement penalty sur Müller mais le défenseur espagnol semble avoir toucher le cuir ! Tir non cadré de Branco, le Brésil n'est pas mis sous tension au contraire. Comme plus tôt Michel reprend de volée un corner mal dégagé, Carlos s'étend pour arrêter. Quelques coup-francs espagnols sont la seule manière d'amener le ballon dans les 16 mètres. Müller sur la droite du rectangle croise trop. Centre de la gauche vers le coin du petit-rectangle ou Camacho malgré l'angle cadre de la tête mais Carlos saisi le ballon  sans soucis ! En conclusion, la seconde période est faussée par des mauvaises décisions arbitrales dont la plus importante, le but de Michel qui aurait du être validé. Sinon rien de catastrophique pour l'Espagne car à priori les deux matchs suivants seront plus abordables.

 

Homme du match: Michel

Le milieu du Real Madrid aurait du donner l'avantage au sien avec ce sublime but qu'on lui a refusé. En plus il a été inspiré à la distribution ainsi qu'à la récupération, c'est la plupart du temps lui qui a donné les trop rares passes à Butragueno et Salinas vers l'avant.

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