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Les Tournois de football

L'histoire des Coupes du Monde et d'Europe de football. Avec les résultats, effectifs et résumés signés par moi-même.

Match 1

Groupe 1

10 juin 1988

Rheinstadion, Düsseldorf (62,552)

Allemagne de l'ouest - Italie 1-1 (Arb: Keith Hackett, ANG)

Buts: 52' Mancini (0-1), 55' Brehme (1-1)

 

1 Eike Immel (VFB Stuttgart, 27)

2 Guido Buchwald (VFB Stuttgart, 27)

3 Andreas Brehme (Bayern Munich, 27) > 76'

4 Jürgen Kohler (FC Cologne, 22)

5 Matthias Herget (Bayer Uerdingen, 32)

7 Pierre Littbarski (FC Cologne, 28)

8 Lothar Matthäus (C) (Bayern Munich, 27)

9 Rudi Völler (AS Roma, 28) > 81'

10 Olaf Thon (Schalke 04, 22)

14 Thomas Berthold (Hellas Vérone, 23)

18 Jürgen Klinsmann (VFB Stuttgart, 23)

Remplacements

6 Uli Borowka (Werder Brême, 26) < 76'

16 Dieter Eckstein (FC Nuremberg, 24) < 81'

Sélectionneur

Franz Beckenbauer

 

1 Walter Zenga (Inter Milan, 28)

2 Franco Baresi (AC Milan, 28)

3 Giuseppe Bergomi (C) (Inter Milan, 24)

6 Riccardo Ferri (Inter Milan, 24)

8 Paolo Maldini (AC Milan, 19) J

9 Carlo Ancelotti (AC Milan, 29) J

11 Fernando De Napoli (Naples, 24) > 86'

14 Giuseppe Giannini (AS Roma, 23)

17 Roberto Donadoni (AC Milan, 24)

18 Roberto Mancini (Sampdoria, 23)

20 Gianluca Vialli (Sampdoria, 23) > 89'

Remplaçants

10 Luigi De Agostini (Juventus, 27) < 86'

16 Alessandro Altobelli (Inter Milan, 32) < 89'

Sélectionneur

Azeglio Vicini

Résumé

Match d'ouverture de l'Euro avec une belle affiche entre les finalistes des deux dernières Coupes du Monde et les champions d'Europe 1980, l'Allemagne et l'Italie championne du monde en 1982 mais sortie précocement lors du Mondial au Mexique, donc revancharde. Franz Beckenbauer aligne une équipe en pleine maturité, avec six joueurs tournants aux alentours de 27, 28 ans accompagnés des petits nouveaux qui sont trois révélations dont le meilleur buteur de la Bundesliga Klinsmann. Avec le sélectionneur Vicini, la Squadra a tourné la page d'une équipe fondée sur le noyau de la Juve dorénavant les clubs fournisseurs sont principalement l'AC Milan (champion d'Italie), Naples et l'Inter et la Sampdoria dont les deux attaquants Vialli et Mancini. D'ailleurs la 1ère frappe de cet Euro part du pied de Mancini, croquée elle est mise tout de même en corner. Les deux sélections visiblement sont intéressées par l'offensive, pas d'observation. Les ouest-allemands par les flancs amènent par deux fois du danger devant le petit-rectangle. Après 5 minutes de jeu, c'est équilibré puis arrive une énorme possibilité pour l'Italie grâce à un dégagement de Zenga, prolongé vers les 16 mètres, Vialli s'enfuit vers le but mais pris en sandwich par deux arrières, il ne peut proprement finir l'action car Immel s'oppose sur son tir. Paolo Maldini prend une jaune suite à une solide intervention sur Klinsmann. Olaf Thon est très présent dans ce 1er quart d'heure. Doucement les allemands se sont installés dans la moitié adverse mais vers la moitié de la période, le rythme tombe en partie à cause de quelques fautes. On tente côté allemand de donner des bons ballons vers le rectangle toujours par les ailes mais les défenseurs italiens sont souvent premiers à la retombée. Beaucoup de phases arrêtées principalement pour l'Allemagne, on refuse de laisser jouer l'équipe adverse car on se méfie naturellement l'un de l'autre. Bergomi se réceptionne mal en voulant jouer un ballon aérien sur un corner italien, l'inquiétude n'est que de courte durée. Les italiens quant à eux s'échinent à passer par l'axe avec Vialli notamment mais c'est difficile car la défense centrale est fournie avec Köhler, Buchwald et Herget; faut dire que la Squadra ne possède pas vraiment de joueurs de flancs. Des tirs non-cadrés, et ratés de Vialli et Ferri sont les seules tentatives à ce moment du match. À l'approche de la demi-heure on voit la Squadra prendre le jeu à elle. Centre de Berthold légèrement dévié, atteint tout de même Klinsmann qui à l'arrêt ne peut placer dans le cadre sa tête. Olaf Thon pourrait aussi être averti pour un tackle. Encore un envoi loupé cette fois de De Napoli, vraiment pauvre en terme de qualité de frappe côté transalpin. Pas mal de huées descendent des tribunes et à l'adresse des deux équipes ! Matthäus est trouvé dans un intervalle entre l'entrejeu et la défense, il progresse jusqu'à la limite du grand-rectangle italien dans l'axe ou il est fauché fautivement par Baresi, l'arbitre se trompe en ne sifflant pas ! Une partie d'échecs pour cette ouverture de l'Euro. Ancelotti aussi devrait prendre une carte, nouvelle faute sur Matthäus qui porte de plus en plus le cuir, et perfore la ligne médiane italienne. Thon tackle dangereusement De Napoli qui se venge en donnant un coup de pied à son agresseur; l'arbitre ne punit aucun des deux joueurs et renvoie tout le monde aux vestiaires !

Ca recommence comme en début de partie avec deux équipes qui vont de l'avant. Brehme se fait déjà soigner en bord de terrain. Tir de Ferri quasi au grand-rectangle, passe à côté car dévié. Corner donné par Littbarski loin derrière à 25 mètres sur Matthäus qui sans laisser rebondir tape du coup du pied la trajectoire fini sur le toit du but; quel but ça aurait été ! Perte de balle d'Herget dans le coin gauche du terrain, Donadoni vole le cuir, lève la tête et donne un caviar à Mancini démarqué, celui-ci croise parfaitement à ras de sol, 0-1. C'est la 1ère erreur d'un arrière, il n'y a que comme ça que cela pouvait se débloquer. Roberto Donadoni sauve un bon centre venu de la droite devant Thon qui attendait pour l'envoyer au fond. Walter Zenga tarde tellement pour dégager un ballon que l'arbitre signale un coup-franc indirect dans le rectangle; le ballon est placé environ un mètre à l'intérieur, Littbarski est plus proche du cuir le remet un peu en retrait et vers l'axe à Brehme qui frappe à travers le mur, le ballon légèrement dévié par un tibia fini sa course dans le but, 1-1 à la 55e. Carte pour Ancelotti, aidé par Bergomi qui stoppent une percée de Matthäus à 25 mètres. Plusieurs allemands s'échauffent. Un avant-dernier quart d'heure plus apaisé mais ou la possession est plutôt en faveur de la Mannschaft. Pourtant grosse frayeur dans la défense germanique avec le libéro Herget qui se loupe sur un dégagement, le cuir part ainsi en cloche et retombe devant Littbarski dans les 16 mètres mais celui-ci est surpris par l'irruption de Maldini, le jeune latéral se retrouve dès lors face au but avec pour seule opposition le keep, le milanais frappe comme une brute mais dans le filet extérieur, ça devait être goal. Ensuite c'est Ferri qui s'en sort bien en ne prenant pas une carte pour une faute sur Klinsmann. Tête non cadrée de Berthold reprenant un coup-franc de Brehme. Zenga détourne de la main un centre de Thon à destination de Völler. Les allemands retentent à nouveau des passes profondes vers la surface. Andy Brehme boîte encore et va sortir pour Borowka. L'Italie replace plusieurs offensives sans atteindre le rectangle vers la 70e. On est en plein creux en terme d'intensité au début du dernier quart d'heure et la Mannschaft a récupéré la possession mais n'en fait rien ! Vialli appelle les soigneurs mais pour gagner du temps. Borowka côté gauche profite d'une action confuse entre Baresi et Matthäus pour s'avancer vers le rectangle, son tir par contre est complètement raté. Au tour de Eckstein de remplacer Völler. L'arbitrage aura été très moyen (heureusement sans énorme conséquence) et ça ne joue plus énormément dans ces dix dernières minutes alors que le coach italien fait monter De Agostini car De Napoli se blesse assez durement puis Altobelli prend la place de Vialli, bien que ce soit inutile car il ne reste plus qu'une poignée de secondes. En conclusion, l'Allemagne se plante pour son match d'ouverture à domicile, malgré le point du nul. La Mannschaft n'a jamais su mettre la pression, mettre dans le rouge la défense italienne; les vraies occasions allemandes se comptent sur les doigts d'une main. L'Italie forcément plus prudente que son adversaire a finalement eu autant de possibilités de gagner que la R.F.A. !

Homme du match: Lothar Matthäus

Durant les 30 premières minutes les hommes de Beckenbauer ont joué par les côtés avant de se raviser et de passer par l'axe. Et c'est à ce moment-là que Matthäus a commencé a percer les lignes, et d'évoluer entre celles-ci. Balle au pied, il a fait avancer son bloc-équipe, a contraint la Squadra a faire des fautes puis le munichois a aussi travaillé à la récupération.

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