Match 2
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Groupe 1
11 juin 1988
Niedersachsenstadion, Hanovre (55,707)
Danemark - Espagne 2-3 (Arb: Bep Thomas, P-B)
Buts: 5' Michel (0-1), 24' Laudrup (1-1), 53' Butragueno (1-2), 66' Gordillo (1-3), 82' Povlsen (2-3)
1 Troels Rasmussen (AGF Arhus, 27)
2 John Sivebæk (AS Saint-Étienne, 26)
3 Soren Busk (Wiener SC, 35)
4 Morten Olsen (C) (FC Cologne, 38) > 74'
5 Ivan Nielsen (PSV Eindhoven, 31)
6 Soren Lerby (PSV Eindhoven, 30)
7 John Helt (Lyngby BK, 28) > 46'
9 Jan Heintze (PSV Eindhoven, 24)
10 Preben Elkjær-Larsen (Hellas Vérone, 30)
11 Michael Laudrup (Juventus, 23)
15 Flemming Povlsen (FC Cologne, 21)
Remplaçants
12 Lars Olsen (Brondby IF, 27) < 74'
13 John Jensen (Brondby IF, 23) < 46'
Sélectionneur
Sepp Piontek (ALL)
1 Andoni Zubizarreta (FC Barcelone, 26)
2 Tomás (Atl. Madrid, 27) J
3 José Antonio Camacho (C) (Real Madrid, 33) J > 46'
4 Genar Andrinua (Ath. Bilbao, 24)
5 Víctor (FC Barcelone, 31) J
8 Manuel Sanchís (Real Madrid, 23)
9 Emilio Butragueño (Real Madrid, 24)
11 Rafael Gordillo (Real Madrid, 31) > 81'
14 Ricardo Gallego (Real Madrid, 29)
16 Bakero (Real Sociedad, 25)
20 Míchel (Real Madrid, 25)
Remplaçants
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18 Miquel Soler (Espanyol Barcelone, 23) < 46'
19 Rafael Martín Vázquez (Real Madrid, 22) < 81'
Sélectionneur
Miguel Munoz
Résumé
Le Danemark doit certainement être inquiet de débuter son Euro face à l'Espagne, sa bête noire. L'Espagne a éliminé la sélection scandinave lors des deux dernières compétitions internationales, et surtout en 8ème de finale du Mondial 86 avec un 5-1 bien tassé ! Dans le onze de Piontek, on retrouve des joueurs d'expériences tels que M. Olsen, P. Elkjaer-Larsen ou S. Lerby mais aussi des nouvelles têtes comme F. Povlsen et J Heintze. La fédération espagnole a gardé sa confiance en Miguel Munoz, celui-ci construit son équipe sur une base Merengues avec pas moins de 6 éléments du Real Madrid avec là également un mélange de joueurs routiniers et de nouveaux. Le Danemark fait circuler dans les premiers instants. Un ballon un peu chaud sur un centre haut, Lerby veut presser Zubizarreta et commet une faute sur le gardien. Ensuite Butragueno envoie en plein sur Rasmussen mais c'est bien le Danemark qui mène le jeu. À la 5e une contre-attaque enclenchée du rond central par Butragueno, progresse sur la droite avec Michel celui-ci réalise un une-deux avec Gallego à vingt mètres du but décalé, Michel se retrouve alors en face-à-face avec le keep danois, qui est battu d'une petite balle croisée, 0-1. Comme si de rien n'était, les Danish Dynamite reprennent le cours de leur domination, par contre les espagnols gèrent déjà car ils ne repartent même plus vers l'avant lors de leurs récupérations. Bakero dans la surface adverse rattrape un ballon mal repoussé et recentre depuis la droite, son tir est mou et sur Rasmussen mais ça aurait pu être dangereux. Au quart d'heure l'Espagne se montre plus entreprenante et rééquilibre la partie. Mauvaise passe en retrait de Bakero, Povlsen croit partir au but mais est victime d'une faute d'Andrinua, l'arbitre laisse l'avantage à Elkjaer-Larsen qui reprend le flambeau de l'action mais Tomas le stoppe proprement sur la ligne du grand-rectangle; l'arbitre ne revient pas à la faute initiale ! Ensuite Camacho se blesse à l'épaule, le match est longuement interrompu avant que le capitaine se relève. Dans la surface espagnole à droite, Povlsen centre au sol à travers le petit-rectangle sans que personne ne soit là pour pousser au fond ! L'arrière latéral de l'Espanyol, Soler s'échauffe. Tir de Michel à distance et non cadré. Les scandinaves repartent encore dans une énième séquence de domination et principalement sur le flanc droit avec Laudrup et Sivebaek; c'est alors que Michael Laudrup égalise, il est trouvé à une vingtaine de mètres dans l'axe du but espagnol, il s'avance, évite deux défenseurs par un déplacement latéral et pile sur la ligne du rectangle aperçoit une fenêtre de frappe dont il profite, droit devant lui 1-1. Jolie demi-heure de jeu même si il n'y a eu que peu d'occasions, ça joue bien. Sur une nouvelle maladresse défensive des danois, Gallego reprend en un-temps un centre de Gordillo, c'est pas cadré. Butragueno lance dans la surface danoise Michel qui est fauché par Sivebaek, penalty ! Michel s'élance pour se faire justice mais son envoi trop au centre est contré par Rasmussen. puis c'est Butragueno qui suit une longue passe dans le rectangle adverse mais il ne peut aller vers le cadre, trop déporté dommage. Les esprits chauffent un peu en cette fin de mi-temps et les 5 dernières minutes sont moins intenses. Encore une faute limite d'Andrinua, Helt reste sur la touche un bon moment à cause de cette intervention (il sortira à la pause). Tir non cadré de Lerby sans dangers. Enfin l'arbitre averti un espagnol, c'est Camacho qui prend le carton et interrompt encore le match dans le temps additionnel car il se plaint de son épaule; On se demande pourquoi Munoz ne le sort pas puisqu'il est visiblement diminué ?
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Du changement des deux côtés avec Soler pour Camacho et Jensen pour Helt, deux remplacements pour des blessures. Le Danemark se remet immédiatement en marche avant, notamment via des phases arrêtées ! Carte jaune pour Victor puis c'est Nielsen qui pourrait en prendre une également. Arrive alors la phase polémique, voir scandaleuse de cet Euro ! Lorsque Soler sur son couloir gauche d'assez loin adresse un centre vers l'axe à Bakero qui en une touche joint Butragueno en position flagrante de hors-jeu (trois ou quatre bons mètres !) et qui va ajuster Rasmussen tranquillement sans que le juge de ligne ne lève son drapeau. Incompréhensible comment le juge de ligne, et l'arbitre ont pu ne pas voir ce hors-jeu ? Les danois après une courte protestation, se réinstallent et tentent de trouver une faille dans le bloc ibère mais leurs périodes de possession sont moins franches. Plus que 30 minutes avec un coup-franc donné vers le rectangle, repoussé à 18 mètres par une tête espagnole, Elkjaer-Larsen en demi-volée ne cadre pas. Les espagnols néanmoins placent des offensives et d'ailleurs font 1-3 sur un coup-franc situé à 25 mètres, Gallego fait mine de frapper de son droit mais c'est Gordillo qui brosse du gauche, le ballon surmonte Rasmussen qui n'était pourtant pas spécialement avancé, il est fautif sur ce but. La Roja enchaîne avec une talonnade de Bakero à l'entrée des 16 mètres, Butragueno frappe à terre à côté. Les scandinaves ont pris un coup sur le casque, cela se voit, ils ont toujours la maîtrise du cuir mais l'envie n'y est plus. Tir non cadré de Heintze, c'est une des dernières tentatives car dans cet ultime quart d'heure il n'y a plus vraiment de match. Récupération de Soler sur son côté, il envoie vers l'axe à Bakero qui décale à son tour Michel, une intervention danoise manquée n'empêche donc pas le milieu madrilène de tenter une balle piquée croisée qui passe de peu à côté. Long ballon de Heintze vers Povlsen qui saute plus haut que son adversaire, sa tête croisée entre dans le but via le piquet, 2-3 avec cinq minutes à jouer. Les danois insistent avec cette manière de faire, plusieurs passes à distance venues du flanc gauche des pieds de Heintze ou Jensen. À la 89e, frisson dans la défense espagnole car à la fois Laudrup et Elkjaer-Larsen sont tout près de pouvoir frapper au but dans la surface, suite à un coup-franc lointain. En conclusion, globalement le 4-5-1 espagnol aura eu raison du jeu dynamique et physique des danois. Bien organisé l'équipe de Munoz n'a été que rarement mise en danger, au contraire les meilleures possibilités ont été pour la Roja. Mais il faut évoquer tout de même le second but espagnol qui n'aurait au grand jamais du être accordé pour un hors-jeu flagrant ! Au point de se demander, si ce juge de ligne était honnête car il n'a pas pu, ne pas le voir ?
Homme du match: Bakero
Dans un premier temps, c'est Michel qui sortait du lot en tant qu'individualité (avec un but au passage) mais suite à son penalty raté, il a disparu. Du coup, le choix se porte sur le créatif de la Sociedad. Bakero a couvert une grande surface de terrain car aligné dans l'axe de l'entrejeu, il a aussi très souvent soutenu la seule pointe qu'était Butragueno. Même si Bakero n'a pas été décisif, au sens strict du terme, il a eu un impact sur la défense grâce à son activité.