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Les Tournois de football

L'histoire des Coupes du Monde et d'Europe de football. Avec les résultats, effectifs et résumés signés par moi-même.

Match 52

Finale

29 juin 1986

Stade Aztèque, Mexico (114,600)

 

Argentine - Allemagne de l'ouest 3-2 (Arb: Romualdo Arppi Filho, BRE)

Buts: 23' Brown (1-0), 56' Valdano (2-0), 74' Rummenigge (2-1), 81' Völler (2-2), 85' Burruchaga (3-2)

 

18 Nery Pumpido (River Plate, 28) J

2 Sergio Batista (Argentinos Juniors, 23)

5 José Luis Brown (Déportivo Espanol, 29)

7 Jorge Burruchaga (FC Nantes, 23) > 90'

9 José Luis Cuciuffo (Velez Sarsfield, 25)

10 Diego Maradona (Naples, 25) J

11 Jorge Valdano (Real Madrid, 30)

12 Hector Enrique (River Plate, 24) J

14 Ricardo Giusti (Independiente, 29)

16 Julio Olarticoechea (Boca Juniors, 27) J

19 Oscar Ruggeri (River Plate, 24)

Remplacements

21 Marcelo Trobbiani (Elche FC, 31) < 90'

Sélectionneur Carlos Bilardo

 

1 Harald Schumacher (FC Cologne, 32)

17 Dietmar Jakobs (SV Hambourg, 32)

2 Hans-Pieter Briegel (Hellas Vérone, 30) J

10 Félix Magath (SV Hambourg, 33) > 62'

11 Karl-Heinz Rummenigge (C) (Inter Milan, 30)

4 Karlheinz Förster (VFB Stuttgart, 27)

6 Norbert Eder (Bayern Munich, 30)

8 Lothar Matthäus (Bayern Munich, 25) J

3 Andreas Brehme (FC Kaiserslautern, 25)

14 Thomas Berthold (Ein. Francfort, 21)

19 Klaus Allofs (FC Cologne, 29) > 46'

Remplaçants

9 Rudi Völler (Werder Brême, 26) < 46'

20 Dieter Hoeness (Bayern Munich, 33) < 62'

Sélectionneur Franz Beckenbauer

 

Résumé

Cette finale du Mondial 86 a un favori, l'Argentine. L'Albiceleste n'a pas développé un jeu incroyable collectivement parlant mais montre sans doute le visage le plus offensif, du à son dispositif et a son arme fatale Maradona. La Mannschaft de son côté a peiné pour atteindre une fois de plus cet ultime stade de la compétition. Pas vraiment d'énorme surprise dans les compositions. L'Allemagne donne le coup d'envoi et veut accélérer tout de suite, la réplique ne se fera pas attendre de la part des argentins. Ca part sur les chapeaux de roues cette finale. Avant même la 5e, l'Argentine est installée dans la moitié adverse et met la pression. Corner de Maradona prolongé par un équipier au 1er poteau, Valdano est tout près de pouvoir reprendre mais un défenseur le gêne par son marquage, chaud quand même. Le niveau technique est élevé mais celui de l'intensité dans les engagements encore plus. Solide bataille dans l'entrejeu pour la possession, tout en restant correct, les équipes s'attaquent à tour de rôle. Après la 10e, l'Argentine force plusieurs coups de pied arrêtés avec notamment un Valdano mieux en jambes que depuis le début du tournoi. Il y a beaucoup de ballons aériens dans cette partie. Les allemands réclament un penalty sur une soi-disant faute sur Briegel mais il était bien en dehors de la surface; le coup-franc de Brehme est cadré mais à retirer, Maradona rouspète et prend une carte jaune. Petit temps-fort germanique mais sans occasion à la clé juste avant la 20e. Quelques solides duels vers le milieu des 45 minutes alors que l'Argentine remet le couvert avec un coup d'accélérateur. Coup-franc sur l'aile droite donné par Burruchaga, Schumacher trop présomptueux juge mal la trajectoire et rate sa sortie aérienne, Brown derrière lui propulse au fond de la tête, 1-0. La défense allemande est mise en difficulté sur les rapides attaques axiales. Coup-franc rasant à 22 mètres de Maradona, cadré mais Schumacher est dessus. Ballon lancé depuis le flanc droit dans le rectangle, Allofs prend l'avantage de la tête et remise vers l'autre piquet à Rummenigge qui en glissade ne peut trouver la cible, ça part dans les spectateurs. Valdano dos au but à une vingtaine de mètres allemand, talonne et c'est Maradona qui fonce vers la surface, Schumacher sort sur lui et shoote le premier, le cuir rebondit sur Maradona et file dehors. Difficile de se créer des occasions tant les défenseurs sont solides, surtout par leurs organisations; les attaquants argentins sont pris plusieurs fois au hors-jeu. Andreas Brehme centre de volée au second poteau ou Förster (resté là après un coup-franc) voit sa tentative contrée, ça partait bien. Vraiment compliqué de développer des longues séquences de jeu dans ce match tant il y a des duels disputés.

L'invisible Allofs laisse sa place à Völler à la pause. Sur un dégagement de Pumpido, Valdano gagne un duel de la tête, Maradona saisi la balle et est contré de justesse dans la rectangle, il y avait hors-jeu. On voit des actions dangereuses devant les deux buts mais aucune assez limpide toujours des interventions défensives judicieuses. José Luis Brown semble mal en point, au sol il se plaint de son épaule à la 50e. Toujours autant d'intensité, c'est physique comme jeu. Briegel et Brehme animent les couloirs, et dans une moindre mesure Berthold. Brown revenu, retombe sur son bras mais insiste pour rester sur le terrain alors que son remplacement se prépare. La domination est allemande avec des phases arrêtées forcées. Pourtant sur une récupération dans le rond central d'Enrique, celui-ci profite d'une sortie de position de Jakobs pour lancer en profondeur Valdano, l'attaquant du Real Madrid part seul au but légèrement excentré à gauche, devant Schumacher il garde sa lucidité et ajuste à ras de sol, 2-0. C'est très bien parti pour l'Argentine maintenant. Arrêt de jeu assez long pour Valdano qui en rajoute sûrement. À l'heure de jeu, pas de baisse de régime. Magath sort pour le grand Hoeness, les allemands vont jouer des centres et ballons dans les airs. Carton jaune pour Briegel pour des mots envers l'arbitre. L'Allemagne fait le siège du rectangle adverse avec de nombreux centres. En face, bonne tête de Valdano au point de penalty qui passe un petit mètre à côté du piquet. Grosse occasion pour l'Argentine ensuite avec un centre de Valdano qui traverse le petit-rectangle de droite à gauche, Eder met en corner devant Burruchaga. Brehme a repris son flanc gauche habituel alors qu'il était aligné à droite. Une minute avant la 75e, Brehme donne un corner doucement sortant, Völler à hauteur du 1er poteau prolonge du front, Rummenigge bien démarqué se jette et envoie au fond du bout du pied, 2-1. La finale est relancée. Nouveau carton jaune pour Olarticoechea pour gain de temps. Un Maradona émoussé croit partir seul au but mais est rattrapé à l'entrée du rectangle par Förster, bien joué. Par contre Briegel a de la chance de ne pas être exclu pour une seconde carte qu'il aurait du recevoir pour une faute empêchant une contre-attaque de Maradona. Tir complètement loupé de Maradona, excentré aux 16 mètres. Au tour d'Enrique de prendre une carte refusant de se tenir à distance réglementaire sur un coup de coin; sur ce coup de pied arrêté l'Allemagne égalise, Brehme le donne sortant mais plus loin cette fois ou un équipier gagne son duel de la tête, le cuir passe devant Völler au petit-rectangle qui ne se fait pas prier pour marquer, 2-2. Un match n'est jamais gagné contre cette Mannschaft ! Diego Maradona vers la ligne médiane voit Burruchaga fort seul qui demande dans un espace, le placement de l'arrière-garde allemande laisse à désirer, du coup le nantais part au but et malgré une avant-dernière touche de balle moyenne réussi à ajuster à terre, Schumacher, 3-2 à la 85e. Nery Pumpido prend une jaune pur avoir traîné mais cela vaut le coup ! Maradona profite d'un choc entre deux adversaires pour partir au but, Schumacher sort sur lui fautivement mais le référée revient à la faute initiale; sur le coup-franc Maradona frappe à côté du mur, Schumacher plonge et détourne. Très long arrêt de jeu au moment du changement de Burruchaga, c'est exagéré mais on est déjà dans le temps additionnel. En conclusion, l'Argentine est championne du monde pour la seconde fois, huit ans après son sacre à domicile. Ce titre, elle le doit en grande partie à Diego Maradona qui a été vraiment au-dessus du lot dans ce tournoi alors que que le reste de l'équipe n'avait rien de plus que d'autres nations, si ce n'est la constance. Franz Beckenbauer rate son pari de devenir champion du monde en tant que sélectionneur après celui en tant que joueur en 74, l'Allemagne est loin d'avoir fait un grand tournoi.

 

Homme du match: Jorge Burruchaga

L'homme de la finale n'est pas Maradona, bien plus discret que lors des 6 matchs précédents. Jorge Burruchaga par contre, et Valdano ont parfaitement pris le relais en étant bien plus dangereux et en formes. Le nantais donne un assist sur le 1er but et donne la victoire à 5 minutes de la fin alors que l'Allemagne vient juste d'égaliser.

 

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