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Les Tournois de football

L'histoire des Coupes du Monde et d'Europe de football. Avec les résultats, effectifs et résumés signés par moi-même.

Match 15

Finale

25 juin 1988

Olympiastadion, Munich (62,770)

 

Union Soviétique - Pays-Bas 0-2 (Arb: Michel Vautrot, FRA)

Buts: 32' Gullit (0-1), 54' Van Basten (0-2)

 

1 Rinat Dasaev (C) (Sp. Moscou, 30)

5 Anatoli Demyanenko (Dyn. Kiev, 29) J

3 Vagiz Khidiyatullin (Sp. Moscou, 29) J

8 Gennadi Litovchenko (Dyn. Kiev, 24) J

6 Vassili Rats (Dyn. Kiev, 27)

7 Sergueï Aleinikov (Dyn. Minsk, 26)

9 Aleksandr Zavarov (Dyn. Kiev, 27)

10 Oleg Protasov (Dyn. Kiev, 24) > 71'

18 Sergueï Gotsmanov (Din. Minsk, 29) > 68'

15 Alexeï Mikhaïlitchenko (Dyn. Kiev, 25)

11 Igor Belanov (Dyn. Kiev, 27) J

Remplaçants

19 Sergueï Baltacha (Dyn. Kiev, 30) < 68'

20 Victor Pasulko (Sp. Moscou, 27) < 71'

Sélectionneur Valéri Lobanovski

 

1 Hans Van Breukelen (PSV Eindhoven, 31)

2 Adrie Van Tiggelen (Sp. Anderlecht, 30)

4 Ronald Koeman (PSV Eindhoven, 25)

6 Berry Van Aerle (PSV Eindhoven, 25) J

7 Gerald Vanenburg (PSV Eindhoven, 24)

8 Arnold Mühren (Ajax Amsterdam, 37)

12 Marco Van Basten (AC Milan, 23)

10 Ruud Gullit (C) (AC Milan, 25)

13 Erwin Koeman (FC Malines, 26)

17 Frank Rijkaard (Real Saragosse, 25)

20 Jan Wouters (Ajax Amsterdam, 27) J

Sélectionneur Rinus Michels

 

Résumé

Finale de l'Euro 88 oppose les Pays-Bas à l'Union Soviétique, les deux pays s'étant déjà affronté lors de la 1ère journée il ne devrait pas y avoir de surprise ! Rinus Michels aligne pour la 4e fois le même onze de base tandis que Valéri Lobanovski apporte des petites modifications avec le retour de Belanov et Demyanenko, la confirmation de Gotsmanov. Les soviétiques l'avaient emporté contre le cours du jeu mais depuis les néerlandais ont pris de la confiance et sont devenus la meilleure équipe du tournoi. L'hymne soviétique est sifflé par le public mais ce sont bien les joueurs évoluant en blanc qui monopolisent le cuir dans ces premiers instants, avec un tir à la clé pour Litovchenko, écrasé et pas précis. Les Pays-Bas prennent assez vite la maîtrise du jeu mais il y a un bon pressing des deux côtés. Premier tir néerlandais de R. Koeman sur coup-franc lointain, nettement au-dessus. C'est Rijkaard qui s'impose en ce début de match sur les nombreux longs ballons soviétiques vers Belanov et Protasov, physiquement il prend tout. On ne se trouve pas bien chez les oranges malgré de bonnes intentions. Long déboulé impressionnant sur 50 mètres de Ruud Gullit qui arrive dans le coin droit, Rats le stoppe fautivement ça mérite une carte ! Quinze minutes avec aucune vraie occasion, le match est intéressant pourtant. On cherche systématiquement des passes verticales d'un côté comme de l'autre. Les soviétiques accélèrent alors sur deux ou trois mouvements collectifs consécutifs, or la défense néerlandaise s'impose. Protasov a quasi un face-à-face avec Van Breukelen, celui-ci est 1er au ballon mais touche l'attaquant, on passe près d'un penalty ! Le temps-fort soviétique se termine au bout de 3 ou 4 minutes, les Oranjes n'ont jamais perdus les pédales pendant celui-ci. À la moitié de la période, petit avantage aux points à l'Union Soviétique. Après plusieurs actions pas suffisamment tranchantes c'est Litovchenko qui a la plus belle occasion à l'entrée du rectangle il frappe en force, Van Breukelen doit se détendre pour repousser. Carte jaune pour Demyanenko. Les Pays-Bas doivent répondre et se reprendre. Superbe coup-franc enroulé de Gullit, trop au centre sur Dasaev qui est obligé de faire une claquette tout de même. Sur l'action suivante les néerlandais font 0-1 grâce à un centre très haut de la droite d'Erwin Koeman retombant au-delà du penalty ou Van Basten remet vers Gullit qu'il a vu esseulé, le N°10 vient alors boxer du front la balle qui file sous la latte, Dasaev est fusillé. Carton pour Litovchenko et Belanov. C'est Ruud Gullit qui fait le forcing à ce moment-là, dans ce 3ème quart d'heure. Coup-franc de Vanenburg qui trouve Rijkaard ratant le cadre de la tête. C'est sur phase arrêtée que les néerlandais font mal. Au tour de Wouters de prendre une jaune juste avant que Mikhaïlitchenko et surtout Belanov aient une grosse opportunité d'égaliser, Mikhaïlitchenko est lui bloqué par deux arrières au petit-rectangle tandis que Belanov dans la même action shoote par-dessus la lucarne quasi à bout portant ! Faute sérieuse sur Van Basten de Khidiyatullin, jauni aussi du coup Mr. Vautrot convoque Rinat Dasaev, le capitaine pour lui signifier l'attitude agressive de ses coéquipiers. Ce même Dasaev loupe une sortie aérienne qui profite presque à Rijkaard juste derrière lui mais le tir du défenseur est calé par un adversaire. Numéro technique de Van Basten à 25 mètres suivi d'une frappe non cadrée. Zavarov tentera une dernière fois dans le temps additionnel.

Première action intéressante est néerlandaise avec Wouters et E. Koeman trouvant Van Basten dans l'axe, le buteur place sur le poteau son tir; il est signalé hors-jeu. À près de 30 mètres coup-franc botté par Litovchenko fini loin de la cage ! Carton jaune pour Van Aerle qui tarde à reculer dans un mur, il s'agit d'un match correct mais l'arbitre français a décidé de ne pas plaisanter. On réessaie par des longues passes vers Belanov, comme en début de match côté soviétique. Tir de Zavarov depuis le côté droit, pas cadré. Logiquement les Oranjes laissent l'initiative à l'équipe menée au score. Corner rentrant sur lequel Mikhaïlitchenko bouscule Van Breukelen qui relâche la balle, pas trop de panique puisque la faute est donnée. La reconversion suivante va faire mal avec une ouverture de Wouters à gauche vers Mühren celui voyant l'appel loin au second piquet de Van Basten lui adresse un centre en hauteur que l'attaquant du Milan AC va reprendre magistralement d'une reprise de volée dans un angle improbable devenue iconique, celle-ci nettoie la lucarne opposée 0-2. On ne voit pas comment cette finale pourrait tourner maintenant ? Les néerlandais gèrent très bien cet après but malgré un coup-franc d'Aleinikov sur lequel Gullit tente on-ne-sait-quoi, passant ainsi le cuir à Belanov au point de penalty qui reprend de demi-volée sur le poteau. Dans la continuité de cette phase étrange, Van Breukelen le long de la ligne de fond commet une faute légère sur Gotsmanov, penalty; Igor Belanov le tireur attitré s'élance, frappe fort mais Van Breukelen (excellent dans cette exercice du penalty) stoppe. Pas le temps de réfléchir car une belle action côté droit de Vanenburg centrant vers E. Koeman qui aurait peut-être du essayer de contrôler au lieu de réaliser une tête plongeante compliquée ? Envoi de Wouters détourné par un arrière adverse, sur le coup de coin Gullit et Mühren affolent la défense dans le rectangle. Autre belle contre-attaque néerlandaise à gauche, Gullit transmet à son compère offensif Van Basten dans l'arc-de-cercle celui-ci dos au but décale Wouters par une talonnade, le tir de l'ajacide est dévié au-dessus. Avant le changement de Lobanovski qui sort Gotsmanov pour Baltacha (repositionnant Rats plus haut), il y a une frappe de Litovchenko sur Van Breukelen qui se détend bien. On fait tourner côté soviétique, cherchant des failles éventuelles; second changement avec Pasulko pour Protasov, peu audacieux car poste pour poste ! Bon shoot de Ronald Koeman pour une fois désaxé un mètre devant le rectangle, ca file au-dessus de la lucarne. Début du dernier quart d'heure équilibré. Volée de Wouters après une action concernant Gullit et E. Koeman, à côté. On sent bien la résignation des soviétiques, la gestion de ce dernier tiers de match est tranquille pour les néerlandais qui se réinstallent même doucement dans les 50 mètres adverse de façon plus prononcée. Des essais de Vanenburg et Wouters ne sont pas trop dangereux tandis que Litovchenko lui oblige Van Breukelen à une parade sur un envoi des 16 mètres, le cuir arrive alors à Demyanenko en glissade c'est loin du but. Transversale de Gullit vers Vanenburg à gauche du rectangle, le médian centre vers Rijkaard aux 6 mètres mais le cuir est fuyant du coup le néerlandais tire dans les jambes de Dasaev car mal positionné. Immense bonheur au sifflet de Mr. Vautrot pour les Oranjes. En conclusion, après avoir échoué en finales aux Mondiaux de 74 et 78 les Pays-Bas remportent enfin une compétition internationale. Fort logiquement d'ailleurs car hormis le couac de la première journée (dans un match pourtant dominé), la sélection néerlandaise a mérité ses victoires. C'était tout simplement physiquement et techniquement la meilleure équipe.

Homme du match: Ruud Gullit

Le N°10 des oranges a été le grand artisan du tournoi, son duo d'attaque avec Van Basten est au-dessus du lot. Dans cette finale, il a inscrit le 1er but mais a eu un impact important sur la défense adverse de par sa présence. Il a aussi beaucoup plus travaillé défensivement que dans les autres rencontres augmentant encore son volume de jeu déjà impressionnant.

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