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Les Tournois de football

L'histoire des Coupes du Monde et d'Europe de football. Avec les résultats, effectifs et résumés signés par moi-même.

Match 11

Groupe 2

18 juin 1988

Waldstadion, Francfort (48,335)

 

Union Soviétique - Angleterre 3-1 (Arb: José Rosa Dos Santos, POR)

Buts: 3' Aleinikov (1-0), 16' Adams (1-1), 28' Mikhaïlitchenko (2-1), 73' Pasulko (3-1)

 

1 Rinat Dasaev (C) (Sp. Moscou, 30)

2 Vladimir Bessonov (Dyn. Kiev, 30)

3 Vagiz Khidiyatullin (Sp. Moscou, 29)

4 Oleg Kuznetsov (Dyn. Kiev, 25)

8 Gennadi Litovchenko (Dyn. Kiev, 24)

6 Vassili Rats (Dyn. Kiev, 27)

7 Sergueï Aleinikov (Din. Minsk, 26)

9 Aleksandr Zavarov (Dyn. Kiev, 27) > 85'

10 Oleg Protasov (Dyn. Kiev, 24) J

11 Igor Belanov (Dyn. Kiev, 27) > 44'

15 Alexeï Mikhaïlitchenko (Dyn. Kiev, 25)

Remplaçants

20 Victor Pasulko (Sp. Moscou, 27) < 44'

18 Sergueï Gotsmanov (Din. Minsk, 29) < 85'

Sélectionneur Valéri Lobanovski

 

13 Chris Woods (Glasgow Rangers, 28)

2 Gary Stevens (Everton, 25)

3 Kenny Sansom (Arsenal, 29)

17 Glenn Hoddle (AS Monaco, 30)

6 Tony Adams (Arsenal, 21)

7 Bryan Robson (C) (Manchester United, 31)

5 David Watson (Everton, 26)

10 Gary Lineker (FC Barcelone, 27) > 69'

11 John Barnes (FC Liverpool, 24)

8 Trevor Steven (Everton, 24)

15 Steve McMahon (FC Liverpool, 26) > 54'

Remplaçants

4 Neil Webb (Nottingham Forest, 24) < 54'

18 Mark Hateley (AS Monaco, 26) < 69'

Sélectionneur Bobby Robson

 

Résumé

L'Angleterre éliminée fait tourner un petit peu avec la sortie du onze de Shilton, Beardsley et Wright; pourtant l'équipe aux Trois Lions peut encore avoir son importance car mathématiquement l'U.R.S.S. n'est pas encore qualifiée, en cas de défaite par deux buts d'écart elle pourrait être sortie. Valéri Lobanovski réintègre Bessonov et Litovchenko, l'inquiétude envers Dasaev blessé contre l'Eire est dissipée car le titulaire est bien entre ses perches. Coup d'envoi donné par les anglais mais ce sont les soviétiques qui tiennent le ballon et qui pressent; dès la 3e minute Aleinikov trouve l'ouverture tout seul, il entre en possession à environ 25 mètres des buts lâche deux anglais en accélérant, pénètre dans la surface, crochète un troisième avant d'enrouler doucement, 1-0. Départ idéal, l'Union Soviétique est sur du velours pour les demi-finales. Lineker est à terre et clopine après s'être relevé. Les anglais réagissent, prennent la possession durant quelques minutes et essaient de s'installer dans la partie adverse mais c'est alors que commence une succession d'occasions pour les soviétiques. D'abord c'est Belanov qui part dans le dos de la défense, le ballon venant de loin est difficile à maîtriser et la sortie de Woods ne facilite pas la finition de Belanov, ça passe nettement à côté. Sur l'action suivante c'est Protasov qui part en profondeur sur la gauche, il tente de croiser frôlant le poteau puis une dizaine de secondes plus tard Belanov encore dans les espaces laissés par la défense mais excentré aussi, il joue mal cette possibilité en envoyant sa balle n'importe comment ! Protasov part à nouveau sur la gauche au même endroit que sa 1ère occasion, et de la même façon, il croise cette fois sur l'intérieur du piquet, Woods s'en saisi alors. Les anglais doivent absolument faire quelque chose défensivement, ils sont pris systématiquement sur les longues passes en profondeur. Oleg Kuznetsov s'en sort bien sans carton pour une semelle appuyée sur Steven; sur le coup-franc qui s'en suit l'Angleterre égalise grâce à Adams qui décolle plus haut que tout le monde pour reprendre de la tête, le coup de pied donné par Robson, il place une reprise à la fois puissante et précise quasi dans la lucarne, 1-1. Contre le cours du jeu l'Angleterre est revenue au score. Tir non cadré de McMahon. Belanov et Protasov sont deux épines pour la défense anglaise aussitôt après l'égalisation, les soviétiques reprennent le jeu à eux. Coup-franc à une vingtaine de mètres, Litovchenko tire en force passant très près de la lucarne. Malgré tout l'Angleterre continue à tenter d'aller de l'avant avec Barnes notamment qui déborde à gauche, son centre au second poteau est mal estimé par Dasaev qui rate sa sortie, Trevor Steven juste derrière lui est sans doute surpris car il pique beaucoup trop son ballon qui ne fait que ricocher sur la transversale ! Beaucoup de déchets dans le jeu anglais d'ailleurs sur une des pertes de balle dans le milieu du terrain Mikhaïlitchenko décale Rats dans le rectangle à droite celui-ci s'enfonce et dépose un court centre sur le front de ... Mikhaïlitchenko qui avait bien suivi l'action qu'il avait déclenché pour fusiller du front à bout portant Woods, 2-1. Et ça continue pour les rouges et blancs qui ont encore des situations intéressantes dans la surface anglaise que ce soit dans le jeu en profondeur ou sur phases arrêtées. L'Angleterre force en cette fin de mi-temps en faisant reculer leurs adversaires, cela ne dure pas ! Car les cinq dernières minutes sont dilettantes. À la 44e, Belanov cède sa place à Pasulko, il semble touché. Une mi-temps catastrophique pour la sélection anglaise avec un score de 2-1 vraiment flatteur pour elle !

Les britanniques ont été sermonné à la pause parce qu'ils reviennent avec des intentions plus vigoureuses en ce début de période, ils accaparent le cuir sans se montrer pour autant hostiles. Robson réclame un penalty sur un corner ou il est clairement bousculé dans le dos à l'intérieur du petit-rectangle alors qu'il est à deux doigts de reprendre et marquer !Tir instantané de Litovchenko à 18 mètres du but, trop croisé. Nouvelle intervention dangereuse d'un soviétique, cette fois sur un tackle les deux pieds en avant de Bessonov, le fautif s'excuse mais ça devait être au minimum une jaune ! Neil Webb monte au jeu. Corner rentrant d'Aleinikov claqué par-dessus le barre par Woods. L'Angleterre effectue un autre forcing alors que le public hésite entre les huées pour un spectacle très moyen et les olas que lancent certains d'entre eux visiblement en villégiature. C'est surtout par le flanc droit que les anglais essaient quelque chose. Contre-attaque rapide de Protasov et Pasulko, celui-là se retrouve en bout de course face à Woods mais shoote trop faiblement sur le keep venant à sa rencontre. Petit moment de folie dans ce match car on passe d'un rectangle à l'autre en peu de temps. À la 60e temps-fort anglais mais la défense rouge repousse les assauts venant d'un peu partout. Mark Hateley remplace un invisible Gary Lineker (peut-être diminué sur un contact en début de match ?). Rinat Dasaev est impérial dans les airs, et il a du travail dans ce domaine. 3-1 sur un centre de la droite vers Protasov qui va au duel de la tête, le ballon semble perdu car s'excentrant à gauche mais surgit alors Rats qui recentre en un-temps dans le petit-rectangle ou Pasulko pousse dans le but vide, Woods ayant quitté sa cage pour aller chercher le cuir lorsqu'il avait été "perdu" suite au duel aérien. Il reste 15 petites minutes aux anglais pour éviter le zéro sur six ! Le match se fini quasi en roue-libre, les anglais jouent certes en avançant mais sans convictions. Robson est joint en profondeur alors que la défense soviétique joue le hors-jeu, un traînard annihilant celui-ci, Robson croit partir au but mais le juge de ligne lève incompréhensiblement son drapeau ! Soit il est malhonnête, soit il ne connaît pas la règle car le joueur couvrant très nettement Robson était deux mètres devant lui ! Reprise de demi-volée de Webb aux 16 mètres qui est déviée légèrement et flirte avec le pied du montant. Second changement de Lobanovski avec Gotsmanov qui entre au jeu. L'Angleterre insiste dans ces cinq dernières minutes avec Barnes sur la droite (il a permuté depuis quelques instants). Dans un contact avec Hateley, Khidiyatullin est sonné avec le visage en sang, ses équipiers vont terminer à dix. En conclusion, c'est loin d'avoir été un bon match. Mais par contre il y a des enseignements à tirer de cette rencontre notamment que l'U.R.S.S. a cette capacité à analyser les faiblesses et les forces des équipes qu'elle affronte, et de jouer en conséquence. Tandis que pour la sélection de Bobby Robson, elle aura du boulot en vue de la qualification et de la Coupe du Monde 1990 car si elle possède des individualités, elle doit bien améliorer son collectif !

 

Homme du match: Gennadi Litovchenko

Sans doute que le milieu soviétique a été piqué par sa non titularisation face à l'Irlande parce qu'ici, il a été le plus en vue. En 1ère mi-temps, il a joué énormément de passes vers la profondeur pour Belanov et Protasov, faisant ainsi très mal à la défense. En seconde période, il a été plus prudent (comme ses équipiers) mais apportant plusieurs fois sa présence dans les actions offensives.

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