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Les Tournois de football

L'histoire des Coupes du Monde et d'Europe de football. Avec les résultats, effectifs et résumés signés par moi-même.

Match 12

Groupe 5

13 juin 1990

Stadio di Friuli, Udine (35,713)

 

Uruguay - Espagne 0-0 (Arb: Helmut Kohl, AUT)

 

1 Fernando Álvez (Penarol, 30)

2 Nelson Gutiérrez (Hellas Vérone, 28)

3 Hugo De León (River Plate, 32)

4 José Oscar Herrera (US Figueres, 24)

5 José Perdomo (Genoa, 25) J

6 Alfonso Domínguez (Penarol, 24)

7 Antonio Alzamendi (Logrones, 34) > 64'

9 Enzo Francescoli (C) (Ol. Marseille, 28) J

10 Ruben Paz (Genoa, 30)

11 Ruben Sosa (Lazio Rome, 24)

20 Ruben Pereira (Danubio, 22) > 64'

Remplaçants

15 Gabriel Correa (Penarol, 22) < 64'

18 Carlos Aguilera (Genoa, 25) < 64'

Sélectionneur Oscar Tabarez

 

1 Andoni Zubizarreta (FC Barcelone, 28)

2 Chendo (Real Madrid, 28)

3 Manuel Jiménez (FC Séville, 26) J

4 Genar Andrinua (Ath. Bilbao, 26)

5 Manuel Sanchís (Real Madrid, 25)

6 Rafael Martín Vázquez (Real Madrid, 24)

9 Emilio Butragueño (C) (Real Madrid, 26)

11 Francisco Villarroya (Real Saragosse, 23) J > 79'

15 Roberto (FC Barcelone, 27)

20 Manolo (Atl. Madrid, 25) > 79'

21 Míchel (Real Madrid, 27)

Remplaçants

14 Alberto Gorriz (Real Sociedad, 32) < 79'

18 Rafa Paz (FC Séville, 24) < 79'

Sélectionneur Luis Suarez

 

Résumé

C'est la légende du foot espagnol Luis Suarez qui est sorti de sa retraite pour prendre la succession de Miguel Munoz à la tête de l'Espagne. Blaugrana de coeur, il base néanmoins son équipe sur celle du Real Madrid revenu sur le devant de la scène nationale et même européenne, avec notamment un milieu composé de Martin Vazquez (meilleur joueur espagnol de la Liga pour cette saison 89/90) et Michel au top de sa forme. Côté sud-américain Oscar Tabarez a tout de même fortement renouvelé son effectif et qui a atteint la deuxième place lors de la Copa América 1989, les vedettes restent les mêmes avec Francescoli, Alzamendi et les deux Ruben, Paz et Sosa (ce dernier est même élu meilleur joueur de la Copa América). Comme souvent la grande question concernant la Celeste est, quel sera le comportement de ces joueurs fougueux voir agressifs qui ont souvent par le passé été sanctionnés en compétition internationale ? La Celeste ne lâche pas la balle durant pas loin de quatre minutes, déjà beaucoup de duels et de petites fautes car on ne laisse pas jouer l'adversaire. Il y a un vrai round d'observation dans ce match. Chendo fait un débordement pas loin du rectangle et est signalé à tort hors-jeu. La Roja prend doucement le mesure de son opposante, en terme de possession vers la 10e. Carte jaune pour Perdomo, faute grossière par derrière sur Butragueno celui-ci reste à terre longtemps et ne fait pas semblant. Des deux côtés ont donne des centres mais ils manquent de précision. Toujours pas la moindre petite occase de but au quart d'heure ! Shoot croisé de Martin Vazquez qui bat le keep mais qu'un défenseur dégage à son poteau car l'action avait commencé sur une phase arrêtée, c'est la 1ère opportunité. Volée compliquée pour Villaroya, ratée car elle file loin du but. Le juge de ligne se trompe encore, il annule un beau appel de Butragueno vers la surface. Enzo Francescoli devant le rectangle voit son tir contré. La bataille de l'entrejeu est peu-à-peu remportée par l'Espagne. Les uruguayens tentent par l'axe avec des combinaisons de passes. Pile à mi-chemin de la période on voit une réaction uruguayenne un forcing débute et oblige l'Espagne à défendre bas. Carton pour Jimenez. Passe sautée de Michel à droite, Gutierrez repousse du front mais en plein sur Butragueno à l'entrée des 16 mètres qui de demi-volée ne cadre pas mais c'était bien essayé. Après un petit intervalle uruguayen, l'Espagne semble reprendre sa domination territoriale et en possession. Voilà la plus grosse occasion avec Sosa partant du milieu, il perce par l'axe déposant trois espagnols, il parvient en bout de course à donner à Alzamendi sans opposant qui allume sur le dessus de la barre ! Une phase qui refroidit les ardeurs espagnoles. Les reconversions offensives uruguayennes sont rapides et bien plus dangereuses que les tentatives d'attaques posées ibériques. À la 35e, il y a une nouvelle séquence de possession sud-américaine ceux-ci se réinstallent dans la moitié adverse. Une mi-temps peu palpitante ou les deux nations restent prudentes, les deux lignes défensives sont trop fortes pour les attaques, tout simplement ! On pense plus à ne pas perdre qu'à gagner, faut engranger des points pour être dans les qualifiés.

Occasion double pour la Celeste, Paz devant le rectangle transmet à sa gauche à Sosa qui tape en force sur Zubizarreta, le keep chasse le cuir sur Paz qui gêné par Andrinua envoie loin au-dessus. Les uruguayens sont plus agressifs sur les porteurs de balle. Francescoli tente une bicyclette d'en dehors de la surface cadré mais pris par Zubizarreta. À la 50e l'Espagne montre qu'elle peut aussi attaquer avec plusieurs actions dans l'axe mais on sent quand même que ce sont les uruguayens qui décident du jeu. La technique en mouvement de Sosa donne des suées à la défense. On ne quitte plus le camp espagnol en cette seconde mi-temps. Les rouges et blancs ne ressortent plus du tout cela dit à part les 4 ou 5 premières minutes les uruguayens ne sont pas extrêmement menaçant. Tir anodin d'Alzamendi juste avant les sifflets du public italien et les deux changements en même temps effectués par Tabarez. Tentative de loin de R. Paz nettement à côté. Les sud-américains ne trouvent pas les solutions pour passer cette arrière-garde espagnole, cela peut éventuellement venir sur une phase arrêtée ? Sosa sur le côté gauche fait des difficultés à Chendo, il lui manque à chaque fois le dernier geste pour faire craquer la défense sur ce flanc. Corner tendu sur lequel Herrera s'élève plus haut que son opposant, il boxe en puissance de la tête, cette balle est détournée de la main sur la barre par Villaroya ! Penalty flagrant et carte jaune pour le fautif. Malheureusement Ruben Sosa frappe au-dessus de la latte son coup de pied de réparation. Cette avance aurait été méritée. L'Uruguay y croit encore et continue à avancer mais l'Espagne est vraiment acculée dans sa surface. Encore des actions venant de la gauche pour la Celeste mais elles ne donnent rien. Deux réservistes ibériques s'apprêtent à jouer. Le capitaine uruguayen Francescoli est jauni pour un geste d'anti-jeu; un long arrêt de jeu sur cette scène. Les dix dernières minutes sont émaillées de quelques essais de contre-attaque espagnole et d'interruptions pour des hommes couchés. On se dit qu'un point vaut mieux qu'aucun et l'ultime possibilité est dans le temps additionnel avec un coup-franc parfaitement situé de Francescoli mais pris sans soucis par Zubizarreta. En conclusion, c'est le premier 0-0 du tournoi pour un match franchement pas très passionnant c'est le moins qu'on puisse dire ! L'Uruguay méritait la victoire car son hégémonie était évidente et les plus belles occasions ont été pour la Celeste, qui rate un penalty qui plus est. L'Espagne s'est rapidement rendu compte de la supériorité sud-américaine et à chercher à garder le point du nul.

Homme du match: Genar Andrinua

Quasi impossible de désigner le meilleur joueur de ce match fade. Ruben Sosa a joué au détonateur de cette équipe uruguayenne mais a souvent pêché dans la finition, le plus bel exemple son penalty qu'il balance en force par-dessus la barre. Du coup le choix du défenseur central de Bilbao semble le plus judicieux lui qui a eu plusieurs fois le bon geste ou la course pour recouper une offensive adverse.

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