Match 13
Groupe 2
13 juin 1990
San Paolo, Naples (55,759)
Argentine - Union Soviétique 2-0 (Arb: Erik Fredriksson, SUE)
Buts: 27' Troglio (1-0), 79' Burruchaga (2-0)
1 Nery Pumpido (Betis Séville, 32) > 11'
2 Sergio Batista (River Plate, 27)
4 José Basualdo (VFB Stuttgart, 26)
7 Jorge Burruchaga (FC Nantes, 27)
10 Diego Maradona (C) (Naples, 29) J
8 Claudio Caniggia (Atalanta, 23) J
15 Pedro Monzon (Independiente, 28) J > 79'
16 Julio Olarticoechea (Racing Club, 31)
18 José Serrizuela (River Plate, 28) J
20 Juan Simón (Boca Juniors, 30)
21 Pedro Troglio (Lazio Rome, 24)
Remplaçants
12 Sergio Goycoechea (Los Millonarios, 26) < 11'
13 Nestor Lorenzo (AS Bari, 24) < 79'
Sélectionneur Carlos Bilardo
22 Aleksandr Uvarov (Dyn. Moscou, 30)
2 Vladimir Bessonov (C) (Dyn. Kiev, 32) R
3 Vagiz Khidiyatullin (FC Toulouse, 31)
4 Oleg Kuznetsov (Dyn. Kiev, 27)
17 Andreï Zygmantovich (Din. Minsk, 27) J
7 Sergueï Aleinikov (Juventus, 28)
18 Igor Shalimov (Sp. Moscou, 21)
9 Aleksandr Zavarov (Juventus, 29) > 80'
10 Oleg Protasov (Dyn. Kiev, 26) > 75'
11 Igor Dobrovolski (Dyn. Moscou, 22)
20 Sergueï Gorlukovich (B. Dortmund, 28)
Remplaçants
8 Gennadi Litovchenko (Dyn. Kiev, 26) < 75'
14 Vladimir Lyutyi (Schalke 04, 28) < 80'
Sélectionneur Valéri Lobanovski
Résumé
Les deux sélectionneurs agissent après leurs défaites lors de la journée d'ouverture. Bilardo fait cinq changements dont Caniggia qui avait fait une belle montée contre le Cameroun, il modifie fortement sa défense aussi avec Monzon, Serrizuela et Olarticoechea. Le coach ukrainien de l'U.R.S.S. doit pallier à l'absence de son portier fétiche Dasaev, et titularise Igor Shalimov espoir du Spartak ainsi que Zygmantovitch dans l'entrejeu à la place de Rats. Les deux équipes sont au pied du mur et doivent gagner sous peine d'une élimination précoce, ce qui ferait tâche car c'étaient les deux nations favorites du groupe. Diego Maradona attire l'attention car il va jouer à domicile au San Paolo de Naples. Déjà des fautes pour casser le jeu. Le premier tir est argentin sur un superbe geste de Maradona qui élimine deux adversaires sur le flanc droit, Uvarov prend facilement. Ce sont les soviétiques qui possèdent la balle dans ces premières minutes cependant les argentins eux lorsqu'ils ont le cuir veulent accélérer et montrer leur technique. La 1ère occasion vient sur une action de Dobrovolski sur le côté gauche, il donne une courte passe vers le petit-rectangle ou Protasov se présente pour dévier sans y arriver; sur cette phase Pumpido se blesse gravement dans un contact avec un équipier (sa Coupe du Monde est terminée). Le N°2 Goycoechea monte. Corner donné dans les 6 mètres ou Protasov devance son défenseur, celui-ci détourne à nouveau en coup de coin; la phase arrêtée est bottée cette fois en 1ère zone, Kuznetsov vient couper la trajectoire, celle-ci se dirige vers le but mais Maradona d'un bras volontaire empêche le but ! Le plus incroyable c'est que l'arbitre est à trois mètres de là mais ne siffle rien ! L'Union Soviétique met la pression essentiellement sur coups de pied arrêtés. Faute non sifflée sur Caniggia, un mètre devant le grand-rectangle ! Le festival de fautes recommence dirait-on ? Coup-franc de plus de 30 mètres tapé en force par Serrizuela au-dessus du but en face débordement de Dobrovolski qui tire de loin loupant complètement la cage. Vingt minutes vraiment médiocres. Encore un coup-franc lointain (légèrement dévié) de Serrizuela, ça passe d'un rien par-dessus la latte. Il y a des décisions étranges de ce référée. La possession générale est plutôt passée aux argentins sans qu'on l'ait remarqué tout de suite. Après un corner pas très bien géré, le ballon est renvoyé sur l'aile gauche ou Serrizuela s'infiltre à travers la ligne défensive remontant pour jouer le hors-jeu, il centre avec précision au point de penalty ou Troglio déboule en vitesse (et sans marquage) et frappe fort au fond, 1-0. Tackle à retardement sur Burruchaga, cela mérite une carte ! Troisième tentative de Serrizuela sur un coup-franc à distance mais toujours trop haut. Le ballon est très disputé dans le milieu, beaucoup de duels physiques avec donc du déchets dans les transmissions. Option de tir pour Dobrovolski à 18 mètres dans l'axe mais il tarde trop. À la 35e belle occasion soviétique dans le rectangle à gauche Dobrovolski donne à Protasov qui lui-même remise sur la ligne du grand-rectangle pile en face du but ou Zavarov allume droit devant, Goycoechea à la main ferme pour bloquer. Les soviétiques ont repris les commandes dans ce troisième quart d'heure. Complètement excentré à droite Bessonov frappe au but au lieu de centrer, cela se dirige vers le poteau opposé ou Goycoechea se détend bien pour sortir ce ballon. Dans ces dernières minutes on remarquera que Maradona sort encore ses grigris mais qu'il est déjà bien essoufflé !
Envoi d'hors du rectangle de Maradona deux bon mètres à côté. Carton rouge à la 48e lorsque Bessonov accroche en tant que dernier homme Caniggia s'échappant à 40 mètres de ses buts. L'Union Soviétique est proche de l'élimination ! Du coup l'Argentine prend plus nettement l'ascendant dans cette période du match. Zygmantovitch est jauni. Nouveau tir sur coup-franc de Serrizuela capté en deux fois par Uvarov. Quasi plus aucun rythme désormais, il n'y en avait déjà pas énormément ! Au tour de Serrizuela et Caniggia d'être averti par une carte. Les soviétiques semblent vouloir attaquer. Tir de loin de Zavarov que Goycoechea repousse de la poitrine, Dobrovolski joue ce second ballon mais shoote sur le pied du gardien qui se rattrape de son intervention précédente. Une heure de jeu. Un coup-franc à 20 mètres de Maradona enroulé mais détourné par le mur, Caniggia s'élève pour prolonger de la tête, ça passe pas loin à côté. Sergueï Aleïnikov pourrait être aussi averti pour une accumulation de fautes. Demi-volée de Zavarov d'en dehors de la surface encore au-dessus. On aurait pensé que l'Argentine allait émerger en supériorité numérique mais il n'en est rien. Coup de coin travaillé de Dobrovolski sur lequel Goycoechea se loupe heureusement pour lui, Protasov ne peut jouer le ballon correctement. Petit extérieur du pied de Maradona à destination de Caniggia au point de penalty, le keep soviétique sort à l'arrache et aucun des deux ne touche le cuir. Dédoublement de Serrizuela, servi par Maradona, le latéral tire en force malgré l'angle fermé, Uvarov repousse. Carton pour Maradona, geste d'anti-jeu et mots de travers envers l'arbitre. Diego centre au-delà du second poteau à hauteur d'homme, ce n'est pas facile mais Serrizuela frappe de la tête dans le filet extérieur. Dernier quart d'heure se jouera avec Litovchenko. Carte pour Monzon alors qu'il s'apprêtait à sortir car un peu blessé. Deux feintes sur un coup-franc botté par Litovchenko, ce n'était à priori pas cadré et c'est contré; sur la reconversion l'Argentine va faire 2-0. Troglio à 20 mètres est stoppé fautivement par Kuznetsov qui envoie le ballon vers l'extérieur du terrain, celui-ci est intercepté par Burruchaga, l'arbitre laisse l'avantage et le nantais ne se fait pas prier pour conclure en un-contre-un avec Uvarov. Tête de Caniggia prise sans soucis par le gardien du Dynamo Moscou. Tentative de Litovchenko qui est monté pour ça, désaxé à 25 mètres, ça atterrit dans le filet latéral à hauteur de la lucarne. Second changement pour Lobanovski. Ensuite c'est Basualdo qui est joint dans sa course vers la surface adverse sans opposition, mais Uvarov gagne son duel en arrêtant du pied le tir. Dans les 3 ou 4 dernières minutes les rouges et blancs accaparent la balle et lancent des offensives fatiguées. En conclusion, les amateurs de beau football devront repasser avec cet Argentine - U.R.S.S. ! Un spectacle vraiment minable ou les deux nations ont été à court d'idées, d'audaces et de talents finalement. L'Argentine s'en sort avec deux points et se relance alors que le 0-0 aurait été à la limite le score logique puis le penalty qui aurait du être donné aux soviétiques pour une faute de main flagrante de Maradona en début de match fait question ! L'Union Soviétique est le premier pays qui va probablement être éliminé de ce Mondial.
Homme du match: José Serrizuela
Le défenseur de River Plate, évoluant haut dans l'organigramme a été le principal danger de ce match lamentable. Surtout sur coups de pied arrêtés, il a tenté sa chance à distance plusieurs fois, s'est montré remuant et donne un bel assist sur l'ouverture du score.