Coupe du Monde 1990 en Italie, Groupe 5: Espagne - Corée du sud

Match 24

Groupe 5

17 juin 1990

Stadio Friuli, Udine (32,733)

Espagne - Corée du sud 3-1 (Arb: Elias Jacome, EQU)

Buts: 23' Michel (1-0), 43' Hwang (1-1), 61' Michel (2-1), 81' Michel (3-1)

1 Andoni Zubizarreta (FC Barcelone, 28)

2 Chendo (Real Madrid, 28)

14 Alberto Gorriz (Real Sociedad, 32)

4 Genar Andrinua (Ath. Bilbao, 26)

5 Manuel Sanchís (Real Madrid, 25)

6 Rafael Martín Vázquez (Real Madrid, 24)

9 Emilio Butragueño (C) (Real Madrid, 26) > 76'

11 Francisco Villarroya (Real Saragosse, 23)

15 Roberto (FC Barcelone, 27) > 81'

19 Julio Salinas (FC Barcelone, 27)

21 Míchel (Real Madrid, 27)

Remplaçants

10 Fernando (FC Valence, 24) < 76'

16 Bakero (FC Barcelone, 27) < 81'

Sélectionneur Luis Suarez

21 Choi In-Young (Hyundai Horang-I, 28)

2 Park Kyung-Hoon (POSCO Atoms, 29) > 68'

3 Choi Kang-Hee (Hyundai Horang-I, 31)

4 Yoon Deok-Yeo (Hyundai Horang-I, 29) J

8 Chung Hae-Won (Daewoo Royals, 30) J > 52'

14 Choi Soon-Ho (C) (Lucky-Goldstar Hwangso, 28)

16 Kim Joo-Sung (Daewoo Royals, 24)

17 Gu Sang-Bum (Lucky-Goldstar Hwangso, 25)

11 Byun Byung-Joo (Hyundai Horang-I, 29)

20 Hong Myung-Bo (Korea University, 21)

9 Hwang Bo-Kwan (Yukong Elephants, 25) J

Remplaçants

7 Noh Soo-Jin (Yukong Elephants, 28) < 52'

13 Chung Jong-Soo (Hyundai Horang-I, 29) < 68'

Sélectionneur Lee Hoe-Taik

Résumé

Ce dernier match de la 2ème journée voit l'Espagne avoir la faveur des pronostics, c'est certain. Mais attention car la Roja a été malmenée par l'Uruguay et la Corée bien que battue logiquement par la Belgique démontre sans cesse qu'elle est une valeur sure du foot dorénavant. Si Luis Suarez ne fait qu'un changement, Lee Hoe-Taik en effectue plusieurs, notamment dans son secteur offensif. Le score de Belgique - Uruguay ne change rien au fait qu'avec 1 et 0 point, les deux pays doivent gagner à tout prix ! Le Stade du Frioul n'a pas fait le plein ! Premières opportunités pour la Corée par l'axe et deux fois la défense espagnole laissent des espaces, c'est d'abord Hwang qui se retrouve en face de Zubizarreta mais celui-ci détourne de justesse au-dessus puis Kim qui est bloqué par un arrière au moment de tirer. Bien meilleur début des asiatiques que des espagnols, plus sainement agressifs, ils font courir les ibères. L'Espagne répond enfin et met plus d'entrain vers la 10e minute. Ce sont toujours les coréens qui font le jeu face à des espagnols effacés qui ont cependant remonter leur bloc. Gu s'écroule seul dans son propre rectangle, peut-être déjà un changement ? Première occasion espagnole avec Salinas à gauche joignant Butragueno qui essaie d'intercepter, bloqué c'est Salinas qui récupère et remet en retrait à Andrinua qui frappe au-dessus mais dans la minute suivante Villarroya flanc gauche centre au second poteau sur Michel qui spontanément reprend d'une volée croisée et rebondissante, imparable 1-0. Très belle réalisation du médian du Real. Carton pour un coréen. Après la 25e la Roja a pris l'avantage pas uniquement au marquoir. Grosse occasion suite à un coup-franc de la gauche mal repoussé par un arrière sud-coréen, cela atteint Gorriz à côté du petit-rectangle qui efface un défenseur et cherche Salinas qui frappe sans opposition mais le keep s'interpose du bout du pied. L'organisation espagnole fonctionne, on se trouve mieux dans les actions offensives. Michel donne un court centre de l'intérieur du rectangle, il aurait du tenter lui-même car Butragueno est signalé hors-jeu. Quelques arrêts de jeu dans les dix dernières minutes de la mi-temps, le tempo déjà pas très élevé qu'avait mis les espagnols dans la deuxième quart d'heure baisse encore ! Ca se traîne, et alors qu'on attend la pause c'est l'égalisation de la Corée qui tombe de nulle part. Un Coup-franc à environ une vingtaine de mètres et désaxé par rapport au cadre, c'est Kim qui décale vers l'axe Hwang place un obus dans la lucarne de Zubizarreta, superbe but.

Première possibilité pour Martin Vazquez, le barbu de l'équipe shoote à ras-de-sol sur une passe de Butragueno, c'est pris par le gardien. Un début de seconde période assez fermé ou il ne se passe quasi rien malgré une domination espagnole jusqu'à la 61e ou Michel va brosser un coup-franc parfait d'à peu près 20 mètres et décalé, c'est quasi dans la lucarne, 2-1. Tir de loin rebondissant de Martin Vazquez à nouveau capté par le portier. Peut-être y a-t-il faute de main d'un coréen dans sa surface de réparation mais l'arbitre estime que non, ou ne l'a pas vu ? Un troisième but est inscrit par l'Espagne par l'entremise de Salinas mais annulé tardivement pour un hors-jeu inexistant, il n'y avait en effet pas du tout de position illicite de l'attaquant qui avait effectué un beau numéro de dribble dans les 16 mètres avant d'allumer. Ca se poursuit sur un centre de Michel au point de penalty ou Salinas ne peut toucher, Roberto reprend de demi-volée, c'est arrêté difficilement par le keeper. Deux changements quasi coup sur coup pour la Corée. Hwang trouve une belle passe dans le rectangle adverse pour Byun qui voit son centre tendu attrapé par Zubizarreta; vraiment minimale comme réaction pour la Corée. Butragueno embête vraiment la défense dans cette mi-temps dans un rôle de pivot et de remiseur. Intervention appuyée de Sanchis sur Hong, qui a du mal à se relever et repartir. Fernando entre à la place de Butragueno, remplacement à caractère défensif. Nouveau ballon donné dans la surface pour Roberto qui saute, le cuir arrive à Michel qui après un joli contrôle crochète deux coréens et croise 3-1. Envoi lointain du capitaine coréen sans réel péril, c'est bien la Corée qui fait circuler en cette toute fin de match. Avec deux dernières possibilités pour elle, et surtout un coup-franc parfaitement situé dans le temps additionnels qui est envoyé trop haut. En conclusion, une partie décevante par sa qualité de jeu. L'Espagne et la Corée du sud n'ont pas fourni un match de haute-volée, la sélection européenne a su faire valoir son organisation et surtout son efficacité technique face au but la totalité des occasions viennent de gestes techniques individuelles. La Roja sans avoir été très brillante confirme quasi sa qualification !

Homme du match: Michel

Le milieu madrilène a non seulement inscrit trois très jolis buts dans des registres différents (Volée, coup-franc et numéro technique) mais a aussi été très porté sur le collectif. Participant sans rechigner comme à son habitude au développement des phases d'attaques et cela part tous les côtés car il agit surtout à droite mais aussi à gauche et par l'axe. D'autres ont été également bons comme Butragueno, Salinas ou Hwang côté asiatique.