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Les Tournois de football

L'histoire des Coupes du Monde et d'Europe de football. Avec les résultats, effectifs et résumés signés par moi-même.

Match 47

Quarts de finale

1 juillet 1990

San Siro, Milan (73,347)

 

Allemagne de l'ouest – Tchécoslovaquie 1-0 (Arb : Helmut Kohl, AUT)

Buts : 25' Matthäus (1-0 Pen)

 

1 Bodo Illgner (FC Cologne, 23)

14 Thomas Berthold (AS Roma, 25)

3 Andreas Brehme (Inter Milan, 29)

5 Klaus Augenthaler (Bayern Munich, 32)

6 Guido Buchwald (VFB Stuttgart, 29)

4 Jürgen Kohler (Bayern Munich, 24)

15 Uwe Bein (Ein. Francfort, 29) > 82'

10 Lothar Matthäus (C) (Inter Milan, 29)

13 Karl-Heinz Riedle (Werder Brême, 24)

7 Pierre Littbarski (FC Cologne, 30)

18 Jurgen Klinsmann (Inter Milan, 25) J

Remplaçants

17 Andreas Möller (B. Dortmund, 22) < 82'

Sélectionneur Franz Beckenbauer

 

1 Jan Stejskal (Sparta Prague, 32)

3 Miroslav Kadlec (TJ Vitkovice, 25)

4 Ivan Hašek (C) (Sparta Prague, 26)

5 Jan Kocian (FC Sankt Pauli, 32)

6 Frantisek Straka (B. Mönchengladbach, 32) J

7 Michal Bílek (Sparta Prague, 25) J > 67'

8 Jozef Chovanec (PSV Eindhoven, 30)

9 Lubos Kubik (Fiorentina, 26) > 79'

10 Tomas Skuhravý (Sparta Prague, 24)

11 Lubomir Moravčík (Plastika Nitra, 24) J R

17 Ivo Knoflíček (FC Sankt Pauli, 28) J

Remplaçants

19 Stanislav Griga (Feyenoord, 28) < 79'

20 Vaclav Nemecek (Sparta Prague, 23) < 67'

Sélectionneur Jozef Venglos

Résumé

Depuis les Huitièmes de finale deux favoris se détachent pour s'affronter en Finale à Rome, c'est l'Italie et L'Allemagne de l'ouest. Donc les hommes de Venglos auront fort à faire même en alignant l'équipe-type. Franz Beckenbauer doit lui faire avec la suspension de Völler, le Kaiser fait confiance à Riedle le buteur du Werder. Grosse ambiance à San Siro. La partie démarre tout de suite avant même la 5e les ouest-allemands ont clairement pris le match en main. De l'engagement est mis d'un côté comme de l'autre, avec quelques solides duels. Bon coup-franc enroulé de Bilek de 23/24 mètres, Illgner doit réaliser une claquette pour le sortir. Pour le moment, compliqué d'entrer dans les surfaces tant il y a d'intensité dans les duels, l'arbitre averti Moravcik d'une carte, il sera suspendu en cas de demi-finale. Les trois, quatre frappes au but allemandes ont été contrées jusqu'à présent. À la 14e Bilek est à son tour jauni, faute sur Matthäus. L'arbitre a du travail car les fautes s'additionnent maintenant. L'occupation de terrain et la possession de balle sont nettement en faveur des allemands. La première occasion du match est pour Buchwald resté devant suite à un corner, il reçoit une passe alors qu'il est esseulé à hauteur du second piquet, son enchaînement contrôle, demi-volée n'est que détournée des mains par Stejskal en corner ; sur celui-ci Buchwald toujours aux avant-postes ne dévie pas suffisamment de la tête cela donnera un autre coup de coin qui augmentera encore la pression sur cette défense. Les tchécoslovaques jouent avec le feu en commettant autant de fautes dans leurs 25 derniers mètres. On a pas vu les vingt minutes passer. Shoot de Kohler de trop loin pour inquiéter réellement Stejskal qui assure en se couchant sur le cuir. Penalty ! Pour l'Allemagne avec Klinsmann sur l'aile gauche qui échappe à deux adversaires avant d'essayer de se faufiler entre deux autres, ceux-ci communément l'accrochent dans le rectangle. C'est le capitaine Matthäus qui se charge de marquer en mettant une mine du coup du pied 1-0. Encore un tackle limite d'un tchécoslovaque, Chovanec n'est pas sanctionné mais par contre quelques secondes plus tard Klinsmann l'est pour une intervention grandiloquente le long de la touche. À la demi-heure on doit retrouver son souffle des deux côtés, les allemands font toujours circuler mais plus bas sur l'échiquier. Nouvelle faute de Chovanec, qui a l'immunité car ses deux fautes valent chacune une carte ! On note que les cinq défenseurs allemands apportent chacun leur tour un soutien au milieu (le plus souvent Buchwald), et que les coups de coin sont systématiquement botté loin au-delà du second poteau. Il serait surprenant qu'on finisse à onze contre onze dans ce quart de finale ! Tir à ras-de-sol de Bilek des 20 mètres, passe nettement à côté, c'est pauvre offensivement parlant comme match. Le sixième corner est pour une fois donné court par Littbarski, Brehme prolonge du crâne, Stejskal boxe du poing au passage car cela pouvait être dangereux avec Klinsmann rôdant par-là. Carton pour Straka toujours le même type de faute, une intervention en retard car à chaque fois l'allemand a plus de vitesse d'exécution. Tir des 20 mètres aussi de Matthäus mais complètement écrasé, ça part loin du but. Les cinq dernières minutes à nouveau sont posées avec même des tchécoslovaques qui prennent le ballon. Suspicion de penalty pour la Tchécoslovaquie avec Kohler qui agrippe peut-être Knoflicek dans le coin de la surface ? Puis Moravcik centre sur ce même Knoflicek qui tente de sauter plus haut que deux arrières allemands, rien ne ressort de cette phase, bousculade au final ! Klinsmann doit faire gaffe aussi dans le temps additionnel lorsqu'il accroche inutilement à l'épaule un opposant dans le coin gauche tchécoslovaque. Encore un corner sortant de Brehme, Klinsmann avec un contrôle orienté passe son défenseur et shoote du bout du pied, c'est sauvé sur la ligne par Hasek. Grosse mi-temps même si peu d'occasions.

Tir de Littbarski d'en dehors du rectangle, Stejskal touche du bout des gants pour mettre à côté, ça continue avec un corner qui voit une sortie du poing du keep mais c'est Klinsmann qui met sa tête, une fois encore sauvée sur la ligne par Hasek. Dans la surface Bein reçoit le cuir, excentré le milieu redresse en force vers le but ou Stejskal met dehors. Temps-fort allemand dans ces minutes après la reprise. Matthäus joint sur une longue rentrée en touche Riedle dans le rectangle or l'attaquant ne peut se débarrasser que du premier défenseur, le second l'empêche d'aller au but. Les tchécoslovaques essaient de jouer le coup à fond sur les contres sans réussir quoique ce soit. Uwe Bein entre en collision avec un défenseur restant sur le carreau, un bon moment. Coup-franc à plus de 25 mètres de Brehme frappé rasant, Stejskal s'y prend à deux fois mais capte. Faudra à un moment que les tchécoslovaques piquent le ballon aux allemands pour aller égaliser ! Car jusqu'à là la Mannschaft monopolise celui-ci. Action solo de Riedle en fond de ligne dans la surface adverse, il tente de donner à Klinsmann dans le petit-rectangle en vain. De plus en plus des longs ballons sont envoyés vers Skuhravy mais la garde germanique est au taquet. Une heure de jeu et les tchécoslovaques participent un peu plus au match depuis quelques instants. Sur une contre-attaque rapide à gauche menée par Littbarski, un penalty sur Bein paraît évident lorsque celui-ci à la retombée au petit-rectangle est fauché par Stejskal, l'arbitre laisse jouer ! Apparemment la Mannschaft laisse venir la Tchécoslovaquie pour s'offrir des espaces en contre. Tir juste au-dessus de Riedle en pivot aux 16 mètres ensuite deux envois de ce même Riedle et Bein sont contrés par des pieds adverses. Un peu de fraîcheur avec la montée de Nemecek. Coup-franc excentré à droite tapé direct par Littbarski qui ne piège pas Stejskal concédant un coup de coin. Moravcik estime qu'il y a une faute sur lui dans le rectangle allemand, il insulte l'arbitre donc il est exclu pour un second carton jaune ! Quelle bêtise de sa part, il vient sans doute de sceller l'élimination de son équipe. Andy Brehme tente une frappe croisée de l'entrée du rectangle, Stejskal repousse mais Brehme se jette sur le ballon toujours jouable, il semble recevoir alors une semelle mais l'arbitre refuse de siffler un autre penalty dans ce match. Tir de Skuhravy bloqué immédiatement à 15 mètres. Reste moins de quinze minutes, la R.F.A. n'est pas à l'abri d'une mauvaise blague. Nouveau tir cadré de Brehme mais totalement écrasé. Nemecek croit partir seul au but se sentant rattraper il cochonne son tir aussi puis Knoflicek cadre d'en dehors du rectangle mais son tir est freiné par un tibia. Tentative de loin de Littbarski sur Stejskal. Les allemands retrouvent un peu le fil de leur jeu même si ça reste décousu avec des tchécoslovaques qui ne sombrent pas, au contraire c'est mieux depuis qu'ils sont réduit à dix ! Uwe Bein avec des crampes gagne des secondes (il sort alors pour le jeune Möller), Beckenbauer s'énerve au bord du terrain sur l'arbitre ; la nervosité allemande est palpable. Malgré un but d'avance ainsi qu'une supériorité numérique. Une volée est tentée par un tchécoslovaque, tombe en tribune, ça sent l'impuissance. Coup-franc de Brehme sur l'aile gauche donné au-delà du second piquet ou Buchwald en bousculant un arrière cadre sa reprise du front, la faute est signalée. Carte pour Knoflicek. Les cinq dernières minutes sont émaillées d'arrêts de jeu pour des fautes puis d'une ultime possibilité pour Knoflicek qui reçoit une passe décalé à gauche, sa frappe passe relativement loin de la cage. En conclusion, la légitimité de cette victoire ouest-allemande ne fait aucun doute mais l'écart final minimal (avec un but sur penalty !) fait que cette qualification est poussive. Durant la 1ère demi-heure la domination est stérile après le but les occasions se sont accumulées mais sans efficacité, et même qu'après l'expulsion idiote de Moravcik la Tchécoslovaquie s'est réveillée faisant douter la Mannschaft. L'arbitre n'a pas été très bon, il faut le dire.

 

Homme du match : Guido Buchwald

Solide rencontre du défenseur Buchwald tant défensivement qu'offensivement. Car en plus d'avoir stoppé une ou deux actions périlleuses en seconde période, le stoppeur de Stuttgart a soutenu plus qu'à son tour ses médians ainsi que d'apporter sa force et son jeu de tête sur plusieurs coups de pied arrêtés avec deux occasions à la clé. Le gardien Stejskal a sorti aussi une prestation excellente en empêchant les attaquants adverses de faire le break.

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