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Les Tournois de football

L'histoire des Coupes du Monde et d'Europe de football. Avec les résultats, effectifs et résumés signés par moi-même.

Match 13

Demi-finales

21 juin 1992

Rasundastadion, Stockholm (28,827)

 

Suède – Allemagne 2-3 (Arb : Tullio Lanese, ITA)

Buts : 11' Hässler (0-1), 59' Riedle (0-2), 64' Brolin (1-2 Pen), 88' Riedle (1-3), 90' K. Andersson (2-3)

 

1 Thomas Ravelli (IFK Göteborg, 32)

2 Roland Nilsson (Sheffield Wednesday, 28)

3 Jan Eriksson (IFK Norrköping, 24)

5 Joachim Björklund (Brann Bergen, 21)

18 Roger Ljung (Admira Wacker, 26) J

19 Joakim Nilsson (Sp. Gijon, 26) > 58'

7 Klas Ingesson (FC Malines, 23)

9 Jonas Thern (C) (Benfica, 25)

16 Kennet Andersson (FC Malines, 24)

11 Tomas Brolin (AC Parme, 22)

17 Martin Dahlin (B. Mönchengladbach, 24) J > 73'

Remplaçants

10 Anders Limpar (Arsenal, 26) < 58'

20 Johnny Ekström (IFK Göteborg, 27) < 73'

Sélectionneur Tommy Svensson

 

1 Bodo Illgner (FC Cologne, 25)

3 Andreas Brehme (C) (Inter Milan, 31)

4 Jürgen Kohler (Juventus, 26)

2 Stefan Reuter (Juventus, 25) J

6 Guido Buchwald (VFB Stuttgart, 31) J

8 Thomas Häßler (AS Roma, 26)

14 Thomas Helmer (B. Dortmund, 27)

18 Jürgen Klinsmann (Inter Milan, 27) > 89'

16 Matthias Sammer (VFB Stuttgart, 24)

11 Kark-Heinz Riedle (Lazio Rome, 26) J

17 Stefan Effenberg (Bayern Munich, 23) J

Remplaçants

10 Thomas Doll (Lazio Rome, 26) < 89'

Sélectionneur Berti Vogts

 

Résumé

La Suède à domicile et ayant terminé en tête de son groupe ne fait pas pour autant office de favorite pour cette demi-finale. La sélection locale n'a su convaincre que par moments, avec des bonnes phases distillées durant les trois rencontres mais jamais sur la durée, les deux suspendus sont remplacés par des joueurs d'expériences aussi doués qu'Andersson et Schwarz. Berti Vogts retitularise à la fois Reuter, Buchwald mais surtout Sammer auteur d'une excellente montée face aux Pays-Bas. On s'observe un peu avec quelques longues balles balancées vers l'avant sans ambitions. Au bout de deux, trois minutes les deux équipes posent leurs jeux. Carton pour Effenberg, c'est tôt pour un joueur évoluant à son poste. Premier tir au but est l'aboutissement d'une action collective, Klinsmann tente à ras de sol croisé, Ravelli repousse sans trop de soucis. Coup-franc à près de trente mètres de K. Andersson passe nettement à côté. À l'approche de la 10e l'Allemagne a pris la possession du jeu avec Sammer comme dépositaire de celui-ci, tant offensivement que défensivement, Effenberg et Hässler sont plus discrets pour le moment. L'arbitre est très sympa avec les locaux car deux hommes auraient du être avertis. Coup-franc pour Hässler à une vingtaine de mètres face au but, le petit médian fait passer son ballon par-dessus le mur fixant presque Ravelli qui n'esquisse qu'un pas avant d'aller ramasser le cuir au fond 0-1. Deuxième coup-franc direct inscrit pour Hässler dans cet Euro. Voilà enfin la 1ère carte pour un suédois, pour Ljung (qui aurait déjà pu en recevoir une !). La Suède a pris les commandes maintenant, laissée volontairement par les allemands mais ce ne sera que de courte durée car la Mannschaft fait à nouveau circuler vers l'avant, et propose des actions intéressantes jusqu'au rectangle adverse. Beaucoup de fautes d'antijeu côté scandinave. Enfin une tentative suédoise avec Thern qui est contré avant d'atteindre Illgner. Carte pour Riedle. 25 minutes de jeu très calme pour la défense allemande, un match simple jusqu'à présent ! Andersson aussi pourrait voir jaune pour un coup de pied haut pas nécessaire sur Helmer. La Suède semble dans l'impossibilité de faire basculer le match. Les avants suédois lorsqu'ils approchent le grand-rectangle opposé perdent systématiquement le ballon à cause des solides et organisés défenseurs. Bonne action de Sammer et Riedle, le une-deux fonctionne tellement bien que Sammer s'offre un face-à-face avec Ravelli, un peu décalé et voyant sortir le keep Sammer tente une pichenette qui tape la poitrine de Ravelli. C'est quand même un super technicien ce Hässler, on le constate à ce moment du match. Buchwald prend aussi une jaune, il fauche par derrière et en ciseau un suédois heureusement ce n'était pas trop agressif ou la couleur du carton aurait été différente ! Le référée sort plus facilement ses bristols contre les allemands que pour les suédois, c'est évident ! Quasi à 27/28 mètres coup-franc sur lequel Brehme est décalé, sa frappe puissante va heurter la barre transversale, Ravelli était battu. Tir non cadré de Kohler d'en dehors de la surface. Les cinq dernières minutes sont entamées ; nouvelle carte pour Reuter cette fois, tackle vigoureux mais il ne touche pas son adversaire ! Eriksson est visé sur un coup-franc, il passe juste en dessous de la trajectoire au petit-rectangle. Il y a un mieux pour la Suède qui enfin répond avec plusieurs phases dans le rectangle d'Illgner. Autre coup-franc dangereux frappé par Brehme, c'est au sol attrapé par le keep de Göteborg. Mi-temps très pauvre en occasions et même en beau jeu, la situation est débloquée sur un coup de pied arrêté par une Mannschaft maîtrisant son sujet.

On joue dans la moitié allemande durant trois, quatre minutes après la reprise. Les suédois mettent plus de vitesse d'exécution dans tout ce qu'ils font. Coup-franc a à peu près 20 mètres botté en force par Andersson, Illgner fait une claquette des deux mains pour mettre au-dessus. Plus d'espaces pour les reconversions allemandes. Tir écrasé de Hässler. Plutôt moyen cet arbitrage, cela se confirme. Effenberg lance devant le rectangle Klinsmann qui en un-temps envoie dévissé au-dessus. Helmer mérite une carte pour un accrochage dans l'axe de son but sur Ingesson. Quasi toutes les actions offensives de part et d'autre proviennent d'une phase arrêtée dans cette demi-finale. 0-2 sur une action entre Sammer et Hässler sur le côté gauche, c'est le 1er qui déborde centrant en retrait au petit-rectangle ou Riedle totalement seul ouvre son intérieur du pied tranquillement hors-de-portée du gardien. Changement Limpar entre, J. Nilsson sort, c'est probablement trop tard même si il reste plus de trente minutes ! Tête cadrée par Dahlin, Illgner plonge aisément sur le cuir en face Effenberg tire de loin à côté. Infiltration d'Ingesson après une phase collective, Helmer le fauche, penalty indiscutable. Tomas Brolin le transforme en but sur un contre-pied 1-2. L'attaquant de Parme inscrit son troisième but du tournoi cela va-t-il relancer le suspense ? Carton pour Dahlin qui est sorti juste ensuite (il aura le temps d'asséner un coup de pied au visage de Kohler puis de tirer de façon trop enlevée !) car Svensson veut mettre plus de rapidité devant avec Ekström. On se croirait revenu en début de partie, ça se cherche des deux côtés. Tir écrasé de Sammer après une jolie percée de sa part. Les suédois veulent accélérer derechef. Tir trop croisé de Klinsmann en force. Depuis plusieurs minutes la possession est passée en faveur des scandinaves, cela manque de vitesse et d'audace. Hässler tente une frappe de loin passant également trop haut alors qu'il y avait encore d'autres possibilités de progression. Eriksson saigne abondamment de l'arcade ayant reçu un coup de coude dans la surface allemande de Klinsmann. Plus que dix minutes. La Suède toujours en infériorité pousse un peu désespérément. Belle reconstruction de l'arrière finissant par une tentative enroulée de Klinsmann que Ravelli doit sortir de son but au sol sinon elle aurait fini sa course dans le petit-filet. Sammer et Riedle chacun leur tour tirent au-dessus assez nettement. Dans ces dix dernières minutes l'Allemagne fait le jeu pour porter le cuir le plus loin de son but. Passe extraordinaire d'Helmer dans un espace dans le dos de la défense, l'appel de Riedle est vif, il croise parfaitement 1-3. Or sur la remise en jeu, Ingesson envoie un ballon en hauteur vers le rectangle ou l'excellent jeu de tête de Kennet Andersson fait le reste, devançant la sortie d'Illgner 2-3 alors qu'on entre dans les arrêts de jeu. Le stade pousse son équipe mais les allemands refroidissent en tenant le cuir dans leurs rangs. En conclusion, la sélection locale n'a finalement jamais pu se défaire de la supériorité technique voir athlétique allemande. La Mannschaft a fait mal à la défense suédoise sur quelques actions tranchantes, en seconde période l'importance des phases arrêtées pour les deux équipes était évidente car la plupart des occasions sont venues sur celles-ci. L'Allemagne rejoint une fois de plus une finale assez normalement.

 

Homme du match : Thomas Hässler

Berti Vogts avait confié avant le tournoi que l'équipe d'Allemagne serait construite autour de Thomas Hässler, et il n'avait pas menti. Quasi toutes les offensives allemande viennent d'Hässler et/ou Sammer sauf qu'Hässler c'est via sa vision du jeu, celle d'un meneur de jeu. Un nouveau but sur un coup-franc direct à la clé, mettant son équipe sur du velours.

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