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Les Tournois de football

L'histoire des Coupes du Monde et d'Europe de football. Avec les résultats, effectifs et résumés signés par moi-même.

Match 9

Groupe 2

20 juin 1994

Stanford Stadium, Palo Alto (81,061)

 

Brésil – Russie 2-0 (Arb : Lim Kee Chong, MAU)

Buts : 26' Romario (1-0), 52' Raï (2-0 Pen)

1 Taffarel (Reggiana, 28)

2 Jorginho (Bayern Munich, 29)

3 Ricardo Rocha (Vasco da Gama, 31) > 75'

5 Mauro Silva (Dep. La Corogne, 26)

7 Bebeto (Dep. La Corogne, 30)

8 Dunga (VFB Stuttgart, 30) > 85'

9 Zinho (Palmeiras, 27)

10 Raí (C) (Paris Saint-Germain, 29)

11 Romário (FC Barcelone, 28)

15 Márcio Santos (Girondins de Bordeaux, 24)

16 Leonardo (Kashima Antlers, 24)

Remplaçants

13 Aldair (AS Roma, 28) < 75'

17 Mazinho (Palmeiras, 28) < 85'

Sélectionneur Carlos A. Parreira

 

16 Dimitri Kharin (C) (Chelsea, 25)

2 Dimitri Kuznetsov (Espanyol Barcelone, 28) J

3 Sergueï Gorlukovich (B. Uerdingen, 32)

5 Youri Nikiforov (Sp. Moscou, 23) J

6 Vladislav Ternavskiy (Sp. Moscou, 25)

7 Andreï Pyatnitskiy (Sp. Moscou, 26)

10 Valéri Karpin (Sp. Moscou, 25)

15 Dimitri Radchenko (Rac. Santander, 23) > 77'

17 Ilya Tsymbalar (Sp. Moscou, 25)

21 Dimitri Khlestov (Sp. Moscou, 23) J

22 Sergueï Yuran (Benfica, 25) > 55'

Remplaçants

9 Oleg Salenko (FC Valence, 24) < 55'

13 Aleksandr Borodyuk (SC Fribourg, 31) < 77'

Sélectionneur Pavel Sadyrine

 

Résumé

Le Brésil est automatiquement considéré comme favori d'une Coupe du Monde, la Seleçao a eu pas mal de hauts et bas depuis plusieurs mois. Beaucoup de cadres des dernières années sont partis à la retraite mais des nouvelles stars ont émergés entre-temps, Romario est le meilleur attaquant actuel et il est entouré de Bebeto, Raï (fraîchement transféré au PSG) et Leonardo. La Russie participe pour la 1ère fois sous cette étiquette indépendante ; l'équipe dirigée par Sadyrine malgré un manque de moyen financier et humain, a joué avec du cœur. Plusieurs joueurs du noyau ont choisi la nationalité russe alors qu'ils étaient d'origine désormais étrangère. Avec un seul trentenaire parmi les titulaires, ce onze de base manque d'expérience (très peu de joueurs ont participé à l'Euro 92) mais comptera sur les automatismes de club car six éléments du Spartak Moscou sont alignés. Déjà une grosse faute sur Dunga méritant une carte dès la 1ère minute de jeu. Pressing russe intense gênant les techniciens auriverdes. Ce sont plutôt les russes qui dictent les choses notamment sur leur côté gauche. Vers la 5e les brésiliens commencent à mieux s'entendre d'ailleurs la première occase est pour Romario qui se défait de son défenseur aux 16 mètres sur une passe de Raï, l'attaquant du Barca n'ouvre pas suffisamment son pied pour battre Kharin. Bebeto lance Romario vers le but déporté l'avant réussi néanmoins à passer un homme puis centrer en retrait pour personne. Ensuite Jorginho élimine deux joueurs sur la droite, c'est Dunga qui centre au second poteau ou Bebeto s'essaie acrobatiquement, ça fuse au-dessus de la barre. Tir cadré de Tsymbalar, bien trop désaxé par contre Radchenko qui lui avait donné aurait du jouer sur sa droite ou Karpin aurait été plus directement au but ! Il y a quelques approximations derrière dans cette Seleçao. Les russes ont bien réagi aux trois occasions brésiliennes, ce sont eux qui veulent refaire le jeu avant la 20e (sans y parvenir). Nouvelle intrusion dans la surface russe, par la gauche avec Leonardo qui a la lutte avec le latéral droit ne peut jouer proprement cette action. Raï a déjà trouvé deux, trois fois Romario ou Bebeto dans des espaces fermés. Temps-fort pour le Brésil qui débute dirait-on ? Tir de Dunga aux 16 mètres trop enlevé. Des vagues reviennent sans cesse sur le le rectangle russe entre la 20e et 25e. Tête difficile au petit-rectangle de M. Santos dévié au-dessus ; les coups de coin s'additionnent. Tir contré de Raï puis centre en retrait dangereux de Leonardo en fond de ligne à gauche mis dehors ; sur le coup de coin qui suit Romario reprend le corner botté par Bebeto, d'un petit extérieur du pied il devance d'un chouïa son défenseur pour inscrire le 1-0. Visiblement le Seleçao n'est pas rassasiée car à la demi-heure, c'est toujours elle qui tient le cuir en avançant. N'y a-t-il pas un penalty sur Romario, dos au but qui semble bel et bien accroché, envoyé au sol ? Joli coup-franc de Bebeto à 18/19 mètres juste au-dessus de la lucarne. Le Brésil laisse à nouveau un peu respirer la Russie, celle-ci remonte son bloc-équipe et tente même deux ou trois sorties. Leonardo à gauche fait une bonne mi-temps. La Russie voudrait créer des actions offensives, par la droite surtout, mais c'est compliqué. C'est même Zinho qui frappe de l'entrée du rectangle à la 45e, Kharin capte en deux fois.

Les russes occupent la moitié adverse dans les premiers instants. Tir de loin et décentré de Gorlukovitch passant un petit mètre à côté. Le Brésil va peut-être jouer le contre maintenant ? Des sifflets descendent des tribunes. Penalty pour le Brésil, avec Romario partant vers le grand-rectangle en solo, il passe un arrière russe mais pas Ternavskiy qui le tackle. Raï fait 2-0 tranquille. On voit mal désormais comment la Russie pourrait retourner la situation ? Autre tentative de Gorlukovitch décalé à droite, Taffarel l'attrape alors que ce n'était pas cadré. Centre de Bebeto que Romario reprend de l'épaule en plongeant, Kharin capte aisément. Oleg Salenko remplace Sergueï Yuran, inoffensif. L'originaire d'Ouzbékistan Andreï Pyatnitskiy, élu meilleur joueur de la saison en Russie touche de plus en plus de ballons dans l'entrejeu. Des deux côtés ça joue à passe, beaucoup de combinaisons et de jeu dans les petits espaces. Bel enchaînement de Radchenko devant la surface mais sa frappe est trop faible sur Taffarel. Jaune pour Nikiforov. Tir contré de Bebeto puis quinze secondes plus tard, il est à la réception au petit-rectangle d'une passe en retrait de Jorginho heureusement Kharin a le réflexe pour détourner de la main ce ballon à bout portant. Khlestov aussi est averti pour un excès d'engagement sur Jorginho, celui-ci a du mal à se remettre en selle d'ailleurs Cafu se prépare à le remplacer. On est à la moitié de la seconde période. Le duel clé de ce match aura été Leonardo/Gorlukovitch c'est à celui qui fera défendre l'autre, d'ailleurs Leonardo aura bien supplée le titulaire à gauche Branco blessé au dos. Plus beaucoup d'actions dans les surfaces depuis une dizaines de minutes. Aldaïr le défenseur central de l'AS Roma monte à la place de R. Rocha qui s'écroule peut-être à cause de la chaleur ? Encore quinze minutes de jeu. Solide manchette de Bebeto sur Khlestov. Les russes aimeraient imposer leur jeu mais il y a trop de déchets dans leur circulation de balle et dans leurs contrôles pour cela. Changement poste pour poste Borodyuk, Radchenko. Au tour de Kuznetsov de prendre son carton jaune (déjà trois défenseurs russes jaunis !). La possession est assez partagée dans cette fin de match. Action de Romario dans les 16 mètres, il aurait peut-être du jouer plus collectif sur ce coup-là ! On aura remarqué qu'il y a pas de poste fixe dans le milieu auriverde. Occasion pour Bebeto partant au but en duel avec un arrière, son tir au sol passe entre les jambes de Kharin mais que celui-ci touche tout de même, ralentissant ainsi le ballon qu'il peut rattraper avant qu'il ne franchisse la ligne. Mazinho remplace Dunga. Tir de Salenko au-dessus après une action confuse devant le grand-rectangle. Dans les cinq dernières minutes on voit la Russie exercer un forcing pour réduire le score mais cela reste sans idées. Borodyuk en seconde zone sur un corner ne peut redresser son envoi vers le but. Temps additionnel avec Bebeto qui obtient une grosse opportunité sur une tête piquée entre les jambes du gardien mais le keep de Chelsea stoppe de justesse. En conclusion, victoire sans forcer du Brésil face à une vaillante mais limitée équipe de Russie. Le Brésil a aucun moment n'a du accélérer pour aller inscrire un but, juste quelques petites banderilles sans conclure et deux buts sur phases arrêtées.

 

Homme du match : Romario

Romario, un des prétendants au titre de meilleur joueur du tournoi est déjà présent. Un vrai poison dans la surface, une accélération impressionnante dans les espaces restreints, une facilité pour se retourner face au but avec son centre de gravité bas. Il aurait pu marquer ou faire marquer plusieurs buts avec un peu plus de soutien.

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