Match 17
Groupe 5
23 juin 1994
Giants Stadium, East Rutherford (74,624)
Italie – Norvège 1-0 (Arb : Hellmut Krug, ALL)
Buts : 69' D. Baggio (1-0)
1 Gianluca Pagliuca (Sampdoria, 27) R
3 Antonio Benarrivo (AC Parme, 25)
4 Alessandro Costacurta (AC Milan, 28)
5 Paolo Maldini (AC Milan, 25)
6 Franco Baresi (C) (AC Milan, 34) > 49'
14 Nicola Berti (Inter Milan, 27)
10 Roberto Baggio (Juventus, 27) > 22'
11 Demetrio Albertini (AC Milan, 22)
13 Dino Baggio (Juventus, 22)
18 Pierluigi Casiraghi (Lazio Rome, 25) J > 69'
20 Giuseppe Signori (Lazio Rome, 26)
Remplaçants
2 Luigi Apolloni (AC Parme, 27) < 49'
12 Luca Marchegiani (Lazio Rome, 28) < 22'
19 Daniele Massaro (AC Milan, 33) < 69'
Sélectionneur Arrigo Sacchi
1 Erik Thorstvedt (Tottenham, 31)
4 Rune Bratseth (C) (Werder Brême, 33)
5 Stig I. Bjørnebye (FC Liverpool, 24) J
6 Jostein Flo (Sheffield United, 29)
7 Erik Mykland (IK Start, 22) > 81'
8 Oyvind Leonhardsen (Rosenborg Trondheim, 23)
9 Jan A. Fjørtoft (Swindon Town, 27)
21 Sigurd Rushfeldt (Tromso IL, 21) > 46'
18 Alf-Inge Håland (Nottingham Forest, 21) J
20 Henning Berg (Blackburn Rovers, 24)
22 Lars Bohinen (Nottingham Forest, 24)
Remplaçants
11 Mini Jakobsen (Young Boys Berne, 28) < 46'
10 Kjetil Rekdal (Lierse, 25) < 81'
Sélectionneur Egil Olsen
Résumé
L'Italie est déjà au pied du mur avec sa défaite initiale face à l'Eire. Arrigo Sacchi sous pression change plusieurs cartouches, trois anciens sortent du onze Evani, Tassotti et Donadoni ce qui va provoquer un probable repositionnement de Roberto Baggio. La Norvège plus sereine après sa victoire tardive face au Mexique pourra peut-être gérer et jouer la prudence tout en espérant accumuler des points en vue d'une qualification ; un seul changement avec Jakobsen qui sort de l'équipe au profit de Rushfeldt. Les compositions d'équipes indiquent une fameuse supériorité numérique dans le milieu entre cinq norvégiens et seulement trois italiens, or les premières minutes consistent surtout à un jeu de longues passes par-dessus cet entrejeu fournit. Sur une touche, D. Baggio est poussé dans le dos à l'intérieur de la surface par un défenseur, le médian ne réclame rien donc probablement qu'il n'y avait pas faute. Il y a de l'envie chez les Azzuris, ils sont au taquet. Par contre sur une autre longue balle vers Casiraghi celui-ci cherche le penalty, lui le demande mais les ralentis montrent qu'il n'y avait rien. Tir de 23/24 de R. Baggio passant un rien trop haut. Bon pressing, mouvements multiples, passes profondes de Baresi c'est un bon début de match des italiens, positif comme jeu. Plusieurs hors-jeu des deux côtés annihilent des attaques. Tentative de demi-volée de l'entrée du rectangle de Casiraghi, c'est dévié au-dessus ; sur le coup de coin qui suit Thorstvedt sort un arrêt formidable sur une reprise de la tête de Berti, le ballon est rejoué sur le côté du but par R. Baggio mais sa petite passe ne trouve personne hormis un défenseur. Pour le moment les nouveaux titulaires italiens se montrent sous un bon jour, pour consolider les choix de Sacchi décrié au pays. Les norvégiens n'ont pas encore placé une seule attaque. Casiraghi dans la profondeur, et intervalles entre défenseurs ennuient réellement. Carton rouge brandit par l'arbitre, il exclut Pagliuca qui sorti de son rectangle stoppe la tentative de Leonhardsen qui s'était échappé au but seul en évitant le hors-jeu ; Luca Marchegiani entre au jeu à la place de Roberto Baggio inconsolable. C'est une catastrophe pour l'Italie, alors qu'il reste presque 70 minutes ! Cependant la Squadra continue dans la même optique mais désormais les norvégiens entrent aussi dans les zones dangereuses adverses, ils ont également plus souvent le ballon entre les pieds. Déjà le dernier quart d'heure de la mi-temps. Carte jaune pour Bjornebye bousculant Berti sur une passe en profondeur. Coup-franc donné vers le but de Signori qu'il suffirait de légèrement touché pour peut-être marquer mais Costacurta passe juste en-dessous. Nouveau carton jaune pour Casiraghi cette fois, l'arbitre ne chôme pas cet après-midi. Le jeu de passes traditionnel italien est utilisé mais de façon trop éloignée du but norvégien pour avoir un effet. Pepe Signori se charge de toutes les phases arrêtées mais sont rarement bien bottées. Il y a eu pas mal de situations confuses dans les surfaces avec des attaquants ne parvenant jamais à prendre l'avantage sur les arrières dans leurs duels. Demi-volée lointaine de Fjortoft s'envolant cinq bon mètres au-dessus ensuite c'est Flo aux 20 mètres qui s'essaie mais est immédiatement contré alors que ça partait fort et bien. Dans le temps additionnel Casiraghi est assommé par Berg qui n'a pas du tout freiné son mouvement, le choc est brutal. Tir de Signori seul italien dans le rectangle adverse, trop mou. Une période avec très peu de boulot pour les keepers, mais pas inintéressante.
Mini Jakobsen est entré poste pour poste avec Rushfeldt. Les tuiles s'accumulent pour l'Italie avec Baresi qui se blesse sur une intervention, il veut poursuivre mais sort à la 49e pour Apolloni. La Norvège est à l'initiative dans ces premières minutes. Après quelques bonnes minutes, la Norvège rentre dans le rang vers la 55e, tout en ayant toujours plus ou moins la possession. Côté italien on cherche systématiquement à trouver Signori sur son aile gauche, il produit des courses balle au pied. Les scandinaves essaient d'imposer du défi physique aux italiens mais font souvent la faute. C'est encore Signori qui est le seul animateur offensif italien après l'heure de jeu. Est-ce que la Norvège ne va pas commencer à se dire qu'un 4/6 ce n'est pas si mal malgré sa supériorité numérique ? Très compliqué de construire des phases allant jusqu'au bout, se finissant par une frappe au but. Carte jaune pour Haaland commettant une faute sur l'aile gauche italienne ; porté disparu depuis la pause Casiraghi cède sa place à Massaro, le coup-franc est brillamment joué par Signori entre le petite-rectangle et le point de réparation plutôt en 1ère zone ou Dino Baggio réussi à boxer du front le ballon au fond, 1-0. Y croyait-on encore côté transalpin ? Maintenant faut tenir ! En solo, Signori sur près de trente mètres jusqu'au grand-rectangle adverse fonce, frappant à côté dans le filet latéral. Étrangement l'Italie fait le jeu. Reste quinze minutes ou l'on sent les norvégiens atteints moralement par ce but. Dino Baggio se blesse à son tour, décidément ! Montée intéressante de Massaro, il fait du bien dans la conservation et force des coup-francs. Le duel Maldini/Flo aura été intense. Panique sur un coup de coin norvégien alors que Maldini est soigné sur la touche, Bratseth et Leonhardsen ne peuvent envoyer un ballon vers le cadre. Mykland sort pour Rekdal, le héros du 1er match. Pour les dix dernières minutes la Norvège veut faire le jeu. Madini revient seulement au jeu, et fortement amoindri ! But annulé pour la Norvège, Bratseth sur coup de coin touché de la main avant que Leonhardsen ne marque. Tir difficile de volée à 20 mètres de Bohinen à côté. La Norvège pousse via des ballons balancés vers le rectangle. Occasion pour Jakobsen reprenant de volée entre plusieurs défenseurs sur une touche lointaine de Haaland prolongée, Marchegiani est sur le coup. Jusque dans les arrêts de jeu la défense italienne se fera peur en laissant des actions adverses, notamment via des ballons lancés dans la surface. En conclusion, l'Italie s'en sort par un trou de souris de ce traquenard norvégien ! La Squadra se relance alors que toute cette histoire était mal embarquée. La Norvège quant à elle s'en mordra peut-être les doigts d'avoir laissé filer ne serait-ce même qu'un point contre cette équipe d'Italie réduite à dix, avec plusieurs blessés ou joueurs diminués.
Homme du match : Giuseppe Signori
La rencontre de l'attaquant Pepe Signori est certes critiquable car il a raté énormément de choses, mais il a tenté de faire quelque chose ! Il a couru partout, sur son flanc gauche, cherché des solutions, botté des coups de pied arrêtés c'est lui qui donne le coup-franc gagnant (le seul bien donné par lui), trouvant Dino Baggio. Beaucoup de vaillance et d'abnégation.