Match 27
Groupe 3
27 juin 1994
Soldier Field, Chicago (63,089)
Bolivie – Espagne 1-3 (Arb : Rodrigo Badilla, COS)
Buts : 19' Guardiola (0-1 Pen), 66' Caminero (0-2), 67' E. Sanchez (1-2), 70' Caminero (1-3)
1 Carlos Trucco (Club Bolivar, 36)
3 Marco Sandy (Club Bolivar, 22)
4 Miguel Rimba (Club Bolivar, 26)
2 Juan M. Pena (Santa Fé, 21)
6 Carlos F. Borja (C) (Club Bolivar, 37)
8 José Melgar (The Strongest, 34)
15 Vladimir Soria (Club Bolivar, 29) > 62'
13 Modesto Soruco (Once Caldas, 28)
18 Luis Ramallo (Oriente Petrolero, 30)
21 Erwin Sánchez (Boavista Porto, 24)
14 Mauricio Ramos (Destroyers Santa Cruz, 25) > 47'
Remplaçants
11 Jaime Moreno (Blooming Santa Cruz, 20) < 47'
20 Ramiro Castillo (CA Platense, 28) < 62'
Sélectionneur Francisco Azkargorta (ESP)
1 Andoni Zubizarreta (C) (FC Barcelone, 32)
2 Albert Ferrer (FC Barcelone, 24) J
5 Abelardo (Sp. Gijon, 24)
17 Voro (Dep. La Corogne, 30)
7 Andoni Goikoetxea (FC Barcelone, 28)
9 Josep Guardiola (FC Barcelone, 23) > 68'
12 Sergi (FC Barcelone, 22)
8 Julen Guerrero (Ath. Bilbao, 20)
19 Julio Salinas (FC Barcelone, 31)
15 José L. Caminero (Atl. Madrid, 26) J
16 Felipe (Tenerife, 29) > 46'
Remplaçants
6 Fernando Hierro (Real Madrid, 26) < 46'
10 José Mari Bakero (FC Barcelone, 31) < 68'
Sélectionneur Javier Clemente
Résumé
L'Espagne n'est pas qualifiée mais avec deux points peut voir venir, il lui suffirait d'empocher au moins le point du nul pour passer au tour suivant. Javier Clemente expérimente plusieurs changements Voro, Guerrero et Felipe prennent la place de certains des titulaires à priori indiscutables. La Bolivie n'est quant à elle pas encore éliminée mais avec un point au classement, elle va devoir absolument l'emporter, le sélectionneur n'ayant pas autant de choix sur son banc que son homologue européen, le onze ne change pas. La Bolivie accapare le cuir dans ces premières minutes. Ce sont eux qui ont besoin de points. Superbe envoi de Ramallo d'une vingtaine de mètres qui va cogner la barre, Zubizarreta était vu ! Interruption pour sortir Abelardo blessé. L'Espagne joue tranquillement entre défenseurs lançant de temps en temps un ballon vers Salinas. Pas mal de changements de camps pour le ballon, c'est un peu du hourra football. Frappe compliquée pour E. Sanchez loin à côté. Plusieurs tentatives de jaillissement d'éléments défensifs espagnols par l'axe vers la 12e, 13e minute. Première opportunité espagnole un corner repris par Abelardo, tête décroisée passant à côté, un équipier essaie de touche au second piquet. Tête lointaine de Borja qui retombe derrière le but puis vingt secondes plus tard nouvel essai d'E. Sanchez, non cadré. En face Guerrero cadre des 18 mètres, trop faiblement. On cherche le penalty du côté de Salinas en même temps que son opposant sur un centre de Caminero, cela n'a pas l'air flagrant ! Pep Guardiola place au beau milieu du but 0-1 son coup de réparation. C'est une aubaine pour la Roja de marquer sans s'être procurer la moindre occasion auparavant. Le match s'emballe un peu avec des sud-américains voulant accélérer le mouvement et des espagnols pressant plus intensément les porteurs de balle. Mauvaise passe à trente mètres d'un défenseur bolivien directement sur Salinas, un deux contre deux s'opère mais l'attaquant rate sa passe à Caminero dans la surface. L'Espagne tient un peu plus la possession maintenant et en allant de l'avant. Énième envoi à distance d'un bolivien, le tir de Ramos passe clairement au-dessus. À la demi-heure de jeu la situation ne change pas, la partie est partagée en terme de possession, les deux équipes n'atteignent que rarement les zones dangereuses adverses. On écarte bien sur Ramallo sur l'aile droite celui-ci est fort esseulé mais un hors-jeu inexistant est signalé ! La Bolivie fait le jeu à nouveau mais sans pousser l'Espagne à la faute, celle-ci défend assez aisément. Dans les dernières minutes des actions vont jusqu'aux deux petit-rectangles mais sans se transformer en occasions. Encore cinq minutes avec un tir cadré de Ramos une fois de plus sur Zubizarreta puis Abelardo stoppe une attaque fautivement, cela vaut une carte ; le coup-franc lointain est botté par Ramos en plein sur le keep espagnol. Une mi-temps pauvre en spectacle mais surtout en qualités footballistiques !
Un changement de chaque côté avec Hierro côté espagnol et Moreno pour la Bolivie. Carte jaune pour Ferrer. Coup-franc raté depuis le flanc gauche qu'un bolivien vient presque saisir au vol au petit-rectangle mais là aussi au final cela ne donne rien. Le couloir gauche andin se montre actif en ce début de mi-temps, plusieurs phases arrêtées sont forcées de ce côté-là. La Bolivie pousse mais l'Espagne résiste sans trop de difficultés. Action à droite finie par un tir en déséquilibre de Goikoetxea dans les seize mètres, à côté. Tête non maîtrisée de Hierro sur un coup de coin, au-dessus en réponse la Bolivie jaillit sur une attaque rapide ou l'on décale E. Sanchez dans la surface, trop précipité celui-ci shoote maladroitement à côté. Le profil est identique à la première mi-temps à la 55e. Tir sur le piquet de Caminero sur une phase un brin confuse dans le rectangle, il chipe le ballon au dernier défenseur et allume devant lui sur l'extérieur du montant, il aurait pu tuer le match. Déboulé à droite de Goikoetxea sur plusieurs dizaines de mètres mais il pousse trop son ballon pour venir butter sur Trucco ; arrêt de jeu pour soigner les deux joueurs. Castillo va monter. Demi-volée de Melgar à côté suite à un coup-franc repoussé. La Bolivie a repris possession du ballon mais sur une reconversion à gauche, Sergi accélère, élimine un homme par un dribble puis deux autres via une petite passe dans un espace sur la gauche de la cage à Caminero qui malgré l'angle trompe par un minuscule trou le gardien 0-2. Pas le temps d'exulter que la Bolivie réduit la marque, c'est évidemment Erwin Sanchez qui s'avance dans l'axe, bien qu'à plus de vingt mètres il arme une lourde frappe qui est déviée par un arrière espagnol battant ainsi Zubizarreta 1-2. Cela donne une idée à Castillo qui tire aussi à distance mais trop haut. Bakero remplace Guardiola, joueur plus offensif. À droite Goikoetxea se débarrasse de son chiourme, il rentre vers l'intérieur du rectangle ou il pique un ballon vers le cadre au lieu d'offrir une vraie opportunité à Salinas mieux situé, Trucco attrape. Depuis les deux buts d'affilées ce sont les espagnols qui prennent la responsabilité du jeu, sur une excellente passe de Ferrer vers la surface, Caminero réalise un superbe enchaînement contrôle-poitrine suivi d'une frappe qu'il croise doucement dans le but 1-3 à la 70e. L'Espagne sera bien au prochain tour. Action individuelle de Moreno à droite dans le rectangle, mais sa tentative est manquée ensuite ce même Moreno est joint en profondeur, décalé il tente une pichenette que Zubizarreta stoppe parfaitement des mains. Ca pousse à nouveau côté bolivien, ils mènent plus franchement qu'auparavant, plusieurs situations ont lieu dans les seize mètres. Coup de coin joué court, suivi d'un bon centre vers le petit-rectangle ou Hierro concède un autre corner in extremis devant un attaquant. Récupération haute de Goikoetxea, un deux contre un s'enclenche mais l'ailier tarde à distiller un assist éventuel à Salinas tout seul au point de penalty ! La 85e minute est là, les boliviens semblent avoir renoncés désormais. Nouvelle chance gaspillée par Goikoetxea, il butte sur Trucco alors qu'il avait plusieurs choix de passes avec des équipiers disponibles dans le rectangle ; l'action se poursuit avec une frappe moyenne et déviée de Salinas. Occasion bolivienne sur un centre depuis le coin du grand-rectangle vers le petit ou Moreno touche de la tête, surpris Zubizarreta ne peut repousser ou capter, un attaquant tente alors une volée acrobatique qui siffle au-dessus de la tête de deux défenseurs ibériques revenu sur leur ligne, ce n'est pas cadré. Carte évitable pour Caminero dans les arrêts de jeu ! En conclusion, l'Espagne comme prévu est en Huitièmes de finale. Le penalty un peu cadeau reçu par la Roja facilitera leur victoire, en seconde période l'Espagne déroule profitant des espaces laissés par des boliviens poussant plus pour aller égaliser.
Homme du match : José L. Caminero
En 1ère mi-temps, c'est Guardiola qui ressortait du lot il orientait le jeu or après la montée de Hierro, Pep s'est effacé. Finalement Caminero est l'homme du match car déjà en avant le repos l'ailier de l'Atletico était remuant et en seconde son activité n'a pas diminué, il a réussi à inscrire deux buts de finisseur pour ne rien gâcher.